Des perspectives suisses en 10 langues

Wawrinka se qualifie et retrouve Del Potro

(Keystone-ATS) Stan Wawrinka a assuré l’essentiel lundi en 8e de finale de l’US Open. Mais le Vaudois s’est encore une fois compliqué la vie avant d’écarter l’Ukrainien Illya Marchenko, 6-4 6-1 6-7 (5/7) 6-3.

Par rapport à ce qu’il avait enduré deux jours plus tôt, lorsqu’il avait dû sauver une balle de match contre Daniel Evans, le no 3 mondial s’est fait moins peur. Mais tout de même, il s’est embarqué dans une partie à rallonge, alors qu’il avait tout en main pour que ce ne soit qu’une formalité.

Le joueur de St-Barthélemy menait en effet 5-4 30-0 sur son engagement dans le troisième set, et l’affaire semblait entendue. Mais Wawrinka ne serait pas Wawrinka s’il était capable de toutes les surprises, les bonnes comme les mauvaises. Et alors qu’il se trouvait à deux points du match, il a totalement relancé son adversaire, qui a fait le break et remporté le set dans la foulée.

Illya Marchenko (ATP 63) n’en demandait pas tant, lui qui s’est même retrouvé avec un break d’avance dans la quatrième manche (2-1). C’est le moment qu’a choisi Stan Wawrinka pour évacuer sa frustration, et fracasser sa raquette. Cela lui a valu un avertissement, mais cela a surtout eu le mérite de le remettre sur le droit chemin au niveau tennistique. Il n’a alors plus lâché son os, s’imposant après 2h46 de jeu.

Revoilà donc Stan Wawrinka au rendez-vous des quarts de finale de l’US Open. Car si le Vaudois n’a encore jamais été titré à New York, c’est bien sur les courts de Flushing Meadows qu’il se montre le plus régulier en Grand Chelem, avec désormais cinq quarts de finale, dont quatre de suite.

Cela deviendrait presque la routine, même si la constance du Vaudois est tout sauf banale. D’ailleurs, hormis Novak Djokovic, aucun autre joueur n’a été aussi fidèle aux quarts de finale du tournoi new-yorkais au cours des dernières éditions.

Et maintenant, Del Potro

Stan Wawrinka peut évidemment viser encore plus haut, viser le titre comme il l’a fait à l’Open d’Australie et Roland-Garros. Mais avant cela, il devra passer mercredi un obstacle de taille, au propre comme au figuré, puisqu’il en découdra avec Juan Martin Del Potro.

Et cela ne sera pas une sinécure. Miraculé du tennis, auquel il avait failli dû renoncer après plusieurs opérations au poignet gauche, l’Argentin a faim de victoires. Il l’avait prouvé à Wimbledon, où il avait notamment éliminé… Stan Wawrinka au 2e tour, puis ensuite aux JO de Rio, où il avait confirmé son renouveau en décrochant la médaille d’argent.

Sur sa lancée de l’été, Juan Martin Del Potro a jusqu’ici laissé une belle impression à l’US Open, un tournoi qu’il avait remporté en 2009. Il n’a certes pas vraiment eu le temps de s’illustrer lundi en 8e de finale, avec l’abandon de son adversaire autrichien Dominic Thiem, à 6-3 3-2 et en raison d’une blessure au genou. Mais avant cela, l’Argentin, retombé au 142e rang mondial et au bénéfice d’une invitation à New York, avait remporté deux victoires convaincantes en trois manches contre Steve Johnson et David Ferrer.

Sachant d’où il revient, l’histoire est belle, et Juan Martin Del Potro compte bien la conclure en beauté à New York. Il reviendra à Stan Wawrinka de le ramener sur terre.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision