Des perspectives suisses en 10 langues

Ueli Maurer renoncerait au paragraphe sur la police militaire

(Keystone-ATS) Ueli Maurer pourrait renoncer à la possibilité d’engager la police militaire pour des missions civiles, lors de manifestations, par exemple. “Si l’on est aussi méfiant, on peut tout aussi bien supprimer ce paragraphe”, a-t-il déclaré samedi dans l’émission “Samstagsrundschau” de Radio SRF1.

Cette option est en effet prévue dans le cadre de la réforme de l’armée présentée mercredi par le Conseil fédéral. Le Groupe pour une Suisse sans armée et le PS avaient aussitôt fait part de leurs craintes que la police militaire devienne une auxiliaire des cantons.

Le Conseil fédéral souhaite en effet créer dans la loi sur l’armée une base légale autorisant, “sur demande des cantons ou des instances fédérales compétentes”, plus de perméabilité entre la police militaire, le corps des gardes-frontière et la police civile.

Au maximum deux ou trois fois par an

“L’armée ne recherche pas ce type de tâches”, a souligné le ministre de la défense à la radio alémanique, mais elle peut les remplir. Le nouveau paragraphe vise simplement à ce que de tels engagements soient assurés sur le plan juridique. Cela ne signifie pas qu’il y aura de la police militaire partout, selon lui.

Il y a déjà au par le passé de telles missions ou exercices, par exemple l’automne dernier lorsque des militaires en cours de répétition ont fait de la prévention des cambriolages dans le canton de Bâle-Campagne. Et il y en aura encore, au maximum deux à trois fois par année, selon M. Maurer.

La police est une tâche des cantons, a rappelé le conseiller fédéral, et l’armée n’a aucune intention de la leur prendre. Elle n’en a d’ailleurs pas les ressources nécessaires.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision