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Un attentat, calqué sur Paris, déjoué en 2016 à New York

Depuis les attentats du 11 septembre 2001, New York vit dans la crainte d'une nouvelle attaque terroriste. Les endroits comme Times Square sont particulièrement surveillés (archives). KEYSTONE/AP/JULIO CORTEZ sda-ats

(Keystone-ATS) Des attentats, commis au nom de l’EI et visant New York sur le modèle des attaques de Paris et de Bruxelles, ont été déjoués en 2016, grâce à l’intervention d’un agent infiltré du FBI, ont révélé vendredi les autorités américaines. Trois hommes ont été arrêtés.

Les attentats, à la bombe et à l’arme à feu, étaient prévus “durant le ramadan”, entre début juin et début juillet 2016. Ils visaient notamment Times Square, au coeur de Manhattan, et le métro new-yorkais, selon un communiqué du procureur fédéral de Manhattan.

Ils avaient été planifiés par deux hommes de 19 ans, un Canadien et un Américain résidant au Pakistan. Mais un agent de la police fédérale américaine (FBI), se présentant comme un adepte de l’Etat islamique (EI), s’est immiscé dans leurs échanges via smartphones et a suivi leurs préparatifs.

Le Canadien aurait affirmé vouloir “tuer beaucoup de monde” et attaquer aussi des concerts: “On entre avec nos armes à la main; c’est comme cela que les types de Paris ont fait”, aurait-il dit, en allusion aux attentats de Paris de novembre 2015, selon le procureur.

“Encercler Times Square”

L’Américain aurait prévu d’arriver aux Etats-Unis au dernier moment pour aider à perpétrer les attentats. Dans ses échanges avec l’agent, il aurait qualifié le métro de “cible parfaite” et aurait affirmé vouloir “tuer le plus de passagers possible”, comme lors des attentats de Bruxelles du 22 mars 2016. Il aurait aussi évoqué la possibilité d'”encercler Times Square” et de tuer “des milliers de personnes”.

Le Canadien a été arrêté par le FBI en mai 2016 à Cranford, à 30 kilomètres au sud-ouest de New York. Il a plaidé coupable en octobre de cette année-là de sept chefs d’accusation, dont trois pourraient lui valoir la prison à perpétuité. Il devrait connaître sa sentence le 12 décembre.

Intercepté en septembre 2016 au Pakistan, l’Américain a été inculpé de cinq chefs d’accusation. Les Etats-Unis espèrent son extradition prochaine. Il risque aussi la perpétuité.

Un troisième homme, un Philippin de 37 ans, a été arrêté aux Philippines en avril. Il attend son extradition. Il aurait aidé à financer les attentats, en envoyant un peu plus de 400 dollars, via l’agent du FBI, censés aider à financer l’achat de munitions et d’explosifs. Tous les trois ont fait allégeance à l’EI dans leurs échanges.

Le dernier attentat à New York remonte au 17 septembre 2016, lorsqu’une bombe placée dans une poubelle a explosé un samedi soir dans le quartier très animé de Chelsea, ne faisant heureusement que des blessés légers.

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