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“Désescalade” en Ukraine: Moscou doit faire le premier pas

Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson (à gauche) a rencontré le président ukrainien Petro Porochenko (à droite) à Kiev en Ukraine. KEYSTONE/AP/EFREM LUKATSKY sda-ats

(Keystone-ATS) Le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson a appelé dimanche la Russie à “faire le premier pas en faveur de la désescalade” dans l’est de l’Ukraine. Cette région est en proie depuis plus de trois ans à un conflit meurtrier.

“Il est nécessaire pour la Russie de faire le premier pas en faveur de la désescalade de la situation dans l’est de l’Ukraine, en particulier en ce qui concerne le cessez-le-feu et le retrait du matériel militaire”, a déclaré M. Tillerson au cours de sa première visite officielle à Kiev.

“Nous appelons la Russie à honorer ses engagements pris dans le cadre des accords (de paix) de Minsk et à utiliser son influence sur les séparatistes”, a-t-il ajouté après une rencontre avec le président Petro Porochenko.

Appel à un cessez-le-feu complet

La visite de M. Tillerson en Ukraine intervient en parallèle à celle du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, qui a appelé dimanche les belligérants à respecter strictement le dernier cessez-le-feu en date, instauré le 24 juin.

“Nous savons que les combats se poursuivent. Et, bien entendu, nous appelons à un cessez-le-feu complet”, a déclaré M. Guterres avant une rencontre à Kiev avec le Premier ministre ukrainien Volodymyr Groïssman. Cette nouvelle trêve doit durer jusqu’au 31 août, afin de permettre aux agriculteurs de s’occuper de leurs champs.

De nombreuses trêves, à l’occasion du Nouvel an ou de la rentrée scolaire, ont été conclues ces deux dernières années entre forces de Kiev et séparatistes prorusses. Elles ne sont toutefois jamais parvenues à faire définitivement cesser les combats.

Réduction des violences

Plus de 10’000 personnes, civils et militaires des deux camps, ont trouvé la mort dans l’est de l’Ukraine depuis le déclenchement du conflit entre forces de Kiev et séparatistes prorusses en 2014. Kiev et les Occidentaux accusent Moscou de soutenir militairement et financièrement les séparatistes, ce que la Russie a toujours démenti.

Des accords de paix signés à Minsk en février 2015 ont permis une réduction significative des violences dans l’Est. Ses dispositions sont cependant régulièrement violées et son volet politique est resté lettre morte, les deux camps se rejetant la responsabilité de cet échec.

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