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Angela Merkel prête à être candidate en cas d’élections anticipées

Au pouvoir depuis douze ans, Angela Merkel a refusé toute idée de démission ou de mise en retrait. KEYSTONE/EPA/FELIPE TRUEBA sda-ats

(Keystone-ATS) La chancelière allemande Angela Merkel a annoncé lundi à la télévision publique qu’elle était prête à être de nouveau candidate en cas d’élections législatives anticipées dans le pays. Elle ne souhaite pas réfléchir à un gouvernement minoritaire.

La dirigeante conservatrice a affirmé être “très sceptique” quant à la mise sur pied éventuelle d’un gouvernement minoritaire, autre option possible pour elle pour rester au pouvoir. Des élections anticipées seraient “une voie préférable”, a-t-elle dit sur la chaîne ARD.

Sur ZDF, Angela Merkel a insisté sur le fait que l’Allemagne avait “besoin d’un gouvernement stable qui n’ait pas à chercher une majorité à chaque décision”. La chancelière, très affaiblie après l’échec retentissant des efforts pour former une coalition, a refusé toute idée de démission ou de mise en retrait.

“Il serait très étrange (…) de dire maintenant que ce que j’ai dit aux électeurs et aux électrices pendant la campagne” des élections législatives de septembre “n’est plus valable aujourd’hui”, a dit la chancelière, au pouvoir depuis douze ans. “Alors oui”, je serai de nouveau candidate le cas échéant, a-t-elle insisté.

Appel à la responsabilité

Angela Merkel n’est pas parvenue à former une coalition avec les Verts et les libéraux du FDP. Ces derniers ont quitté la table des négociations dimanche soir. Une rupture qui plonge l’Allemagne dans une crise politique inédite depuis la création de la République fédérale après la guerre.

Le président Frank-Walter Steinmeier a appelé dans la journée tous les partis politiques à prendre leurs responsabilités pour former un gouvernement afin d’éviter un scrutin anticipé qui affaiblirait le pays et l’Europe. “J’attends de tous une disponibilité à discuter pour rendre possible un accord de gouvernement dans un proche avenir”, a-t-il dit.

M. Steinmeier a précisé qu’il allait consulter dans les prochains jours les dirigeants des partis politiques qui étaient impliqués ou non dans les négociations ainsi que d’autres institutions. Les voisins de l’Allemagne, a-t-il souligné, seraient alarmés si la classe politique allemande se révélait incapable d’être à la hauteur de ses responsabilités.

Les sociaux-démocrates du SPD, qui ont gouverné avec Angela Merkel dans le cadre d’une grande coalition entre 2013 et 2017, ont réaffirmé lundi leur refus de participer à une nouvelle expérience de ce type.

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