UBS: l’économie veut un droit de parole étatique

Au tour d'Avenir Suisse de réclamer un droit d'ingérence de la Confédération au sein de la première banque suisse. La fondation proche des milieux économiques pose la même exigence que des politiciens de gauche et de la droite nationaliste la semaine dernière.

«Il est clair que si l’Etat s’est investi autant, il doit aussi prendre ses responsabilités, peut-être sous la forme d’un mandat au conseil d’administration», a déclaré l’économiste en chef d’Avenir Suisse, Boris Zürcher, samedi à la radio alémanique DRS4.

A ses yeux, il n’est pas possible que l’Etat assure la survie d’une banque qui n’existerait plus sans aide publique et que la banque fasse ce qu’elle veut.

La semaine dernière, des politiciens socialistes et démocrates du centre (UDC) avaient demandé que la Confédération soit représentée au conseil d’administration d’UBS. Ils ont aussi exigé que la structure salariale du top management de la banque soit calquée sur celle des ex-régies fédérales comme la Poste et les CFF ou de la Banque nationale.

La question a suscité un vif débat au sein même de l’UDC: l’aile économique du parti a très mal accueilli l’idée d’un plus grand contrôle de l’Etat sur la banque et plus particulièrement les propositions formulées lors de l’annonce du bilan 2008 catastrophique d’UBS.