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Le Premier ministre israélien met en demeure la Suisse de transférer son bureau de liaison auprès de l'Autorité palestinienne de Jérusalem-Est vers les territoires palestiniens. Pour ne pas faire de vague, Berne s'apprête à obtempérer. Au grand dam des Palestiniens qui parlent de capitulation.

Ariel Sharon a haussé le ton. Il avait déjà dit de vive voix au chef de la diplomatie suisse Joseph Deiss que ce bureau de liaison auprès de l’Autorité palestinienne faisait problème à Jérusalem-Est.

Mais le premier ministre israélien vient de franchir un palier supplémentaire en demandant à la Suisse – via un communiqué officiel – de déplacer ce bureau de liaison vers les territoires palestiniens. C’est la première fois qu’est mentionné dans un document israélien le différend qui oppose les deux pays à propos de cette représentation.

«Nous allons essayer de trouver une solution satisfaisante pour tous», a déclaré mardi Joseph Deiss aux journalistes et membres de la délégation suisse. En d’autres termes: la Suisse, pour éviter que ce problème vienne assombrir les «excellentes» relations entre les deux pays, va sans doute déplacer la partie diplomatique de cette représentation vers Jéricho ou Ramallah, en Cisjordanie. Ne resteraient à Jérusalem-Est que les bureaux de la coopération et de l’assistance économique.

Personne dans la délégation suisse ne s’attendait visiblement à ce qu’Ariel Sharon soulève de cette façon cette question. D’autant que le ministère israélien des Affaires étrangères aurait fourni des assurances avant même le voyage de Joseph Deiss. Et effectivement Shimon Peres, chef de la diplomatie israélienne, n’en a pas touché mot. C’est Ariel Sharon qui a joué les trouble-fête.

Quant aux Palestiniens, ils considèreront le déplacement de ce bureau de liaison suisse comme une «capitulation». Selon Mme Hanane Achraoui, ex-ministre de l’Autorité palestinienne: «la Suisse ne doit surtout pas céder… Ce serait reconnaître l’occupation israélienne de Jérusalem-Est. Nos amis suisses qui se battent pour l’application du droit humanitaire ne peuvent aider à perpétuer l’occupation».

Simon Léger, Jérusalem

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