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Aujourd’hui en Suisse

Chers abonnés,

L’entame de cette lettre d’information n’est pas dès plus joyeuse. Je vous propose un sujet sur l’assistance au suicide dont sont partiellement privés les Suisses de l’étranger, tout comme un éclairage historique sur l’achat par la Suisse de nouveaux avions de combat, une question en votation le 27 septembre prochain.  

Pour terminer sur quelques notes plus légères, vous pourrez parcourir quelques-uns des 1500 lacs suisses et vibrer à l’évocation de 5 compositeurs ayant séjournés en Suisse.

Bonne lecture,


Tiger F-5
© Keystone / Les Tiger F-5 de la Patrouille Suisse

Les citoyens suisses décideront le 27 septembre prochain du principe et du montant de 6 milliards de francs destiné à l’achat de nouveaux avions de combat. Une affaire qui a toujours été dès plus délicate, raconte mon confrère Andrea Tognina.

En se plongeant dans les archives fédérales, Andrea décortique l’acquisition durant les années 70 des jets Tiger F-5 du constructeur aéronautique américain Northrop Corporation. Un exercice de haute voltige, surtout depuis le scandale lié à l’achat des Mirages français dans les années 60.

L’achat d’un avion militaire est une opération politiquement complexe où s’entremêlent politique étrangère et intérieure, économie publique et politique de défense. Un champ magnétique excité encore par la neutralité suisse.

Les Suisses ne prononceront pas sur le modèle d’avion qui équipera ou non l’armée suisse. Andrea rappelle lui, l’enjeu considérable qu’un tel choix implique en termes d’affaires compensatoires. L’argent dépensé dans l’achat d’un avion de combat fabriqué à l’étranger doit, depuis cette époque, s’accompagner de contrats pour les entreprises suisses.

«Ces affaires compensatoires soulèvent des questions très complexes et sensibles, note l’historien Sacha Zala. Elles servent à établir un consensus autour d’importantes dépenses militaires, en particulier dans les milieux d’affaires. Mais elles peuvent se révéler problématiques du point de vue de la politique étrangère, notamment le statut de la neutralité.»

Ingmar Bergman/ Le Septième Sceau
Ingmar Bergman/ Le Septième Sceau

L’organisation d’aide au suicide Exit projette de ne plus accepter les candidatures des Suisses de l’étranger. Une mesure déjà appliquée depuis 20 ans par la branche romande de cette association suisse.


C’est le conseil d’administration de l’association Exit Suisse alémanique qui compte ainsi modifier ses statuts en lançant une consultation jusqu’à la fin septembre. Et c’est son assemblée générale qui avalisera ou non ce changement l’année prochaine.

Ces projets sont le fruit d’une mûre réflexion, a précisé à Keystone-ATS le porte-parole d’Exit Jürg Wiler en affirmant que ce changement de statut est motivé par «les obstacles bureaucratiques dans de nombreux pays où l’aide au suicide est interdite et traitée de manière très stricte.»

Son concurrent en Suisse, Dignitas, accepte toujours les membres suisses résidant à l’étranger. L’organisation mentionne même explicitement un soutien lors de procédures judiciaires, en Suisse et à l’étranger, «si elles servent les droits humains et les libertés fondamentales».

Jusqu’à quel point faut-il comprendre ce droit comme fondamental? Même si un arrêt du Tribunal fédéral de 2006 reconnaît à tout être humain le droit de choisir la façon et le moment de mettre fin à sa vie. Une base légale qui a permis à Exit (fondée en 1982) et Dignitas (fondée en 1998) de se développer.

Faut-il laisser ses organisations développer leurs «affaires» sans adopter une législation spécifique? Même si le parlement suisse a toujours rejeté une telle réglementation.   

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Discussion
Modéré par: Frédéric Burnand

Trouvez-vous regrettable que l’association EXIT ne puisse plus dispenser ses services aux Suisses de l’étranger ou réjouissant que ces prestations d’aide au suicide soient strictement limitées?

8 Commentaires
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lac suisse
Keystone / Urs Flueeler

Après ces sujets quand même plombant, je vous propose un tour des lacs suisses qu’ont entrepris nos confrères de la RTS.

Entre les montagnes qui constituent le relief de la Suisse se nichent de nombreux lacs, plus de 1500 en fait, de tailles diverses. Réunis dans un Grand Format, la RTS présente une série de reportages diffusés lors du JT de la chaîne, le 19h30.

Des joies de la baignade aux abords de la réserve de la Grande Cariçaie en bordure du lac de Neuchâtel à la nouvelle plage des Eaux-Vives en ville de Genève en passant par le lac de Hallwil (Suisse centrale) en manque d’oxygène, sans oublier les lacs de montagne et leur potentiel électrique, le voyage proposé par la RTS est rafraichissant.

Igor Stravinsky
Library Of Congress / Igor Stravinsky

Autre enchantement proposé par la RTS: l’évocation de 5 compositeurs célèbres qui ont fait escale en Suisse.

Durant plusieurs siècles, la Suisse a attiré de nombreux compositeurs. Certains y ont trouvé refuge en période de troubles, d’autres y ont simplement passé leurs vacances, relève ma consœur Elsa-Line Huwyler.

Ils n’ont évidemment pas choisi les lieux les plus insipides, précise-t-elle encore: Igor Stravinsky s’est établi sur les rives du lac Léman, de même que Richard Strauss, qui a logé à Montreux. Arthur Honegger s’est détendu à Sils-Maria dans les Grisons, et Johannes Brahms a passé trois étés sur les abords du lac de Thoune. Quant à Serguei Prokofiev, alors âgé de 22 ans, il s’offrit un voyage en train l’emmenant de Genève aux chutes du Rhin, après avoir visité les plus grandes villes du pays.

Ouvrez grand vos oreilles ! 

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