Aujourd’hui en Suisse
Suisses du monde et d'ailleurs, bonjour,
Sans surprise, le septième art est durement touché par l’épidémie de coronavirus. Mais, déterminée à poursuivre les tournages pour permettre aux petits et grands de rêver, l’industrie du cinéma s’adapte.
En parlant de cinéma, la comédie tragi-comique dont Donald Trump est le principal protagoniste fait réagir le monde entier et soulève de nombreuses questions à quelques semaines de l’élection présidentielle de la plus grande puissance planétaire.
Et pour finir, petit flash-back sur une époque où les femmes se sont battues pour leurs loisirs et où la voiture était loin de faire l’unanimité.
Bonne lecture!
«Action!» Entre mars et juin de cette année, le mot a résonné bien peu de fois sur les plateaux de tournage de films. Et pour cause: l’épidémie de coronavirus a mis le monde du cinéma en arrêt sur image. Après cette pause forcée, l’industrie tente de se relever.
Le semi-confinement imposé par le Conseil fédéral en Suisse a gravement nui à la santé du cinéma. Les interruptions de production ont pesé lourd sur les budgets et ont mis en péril de nombreux emplois, et les festivals ont pour la plupart été annulés, du moins dans leur forme traditionnelle.
Mais depuis la reprise, ce sont les règles d’hygiène très strictes qui grèvent les budgets. En outre, les directives de l’Association des producteurs suisses recommandent de nommer un responsable de la santé présent à tout moment, ce qui revient à engager une personne supplémentaire. Ces mêmes directives stipulent également que les personnes vulnérables ne doivent pas être engagées, excluant de fait une partie des acteurs.
Et la liste continue. Les annulations de festivals et de premières partout dans le monde ont nettement réduit la visibilité des projets. Le report des tournages risque de mettre en danger ceux qui étaient d’ores et déjà prévus pour l’automne. Et la pause forcée pourrait bien aussi provoquer une surabondance de films lorsque la vie sera revenue à la normale.
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D’action, les proches collaborateurs et les médecins du président américain s’en seraient sûrement bien passés. Alors qu’il avait annoncé une «surprise» sur son compte Twitter, Donald Trump a effectivement surpris son monde en défilant devant ses partisans en étant encore contagieux.
Hospitalisé depuis vendredi car atteint de la Covid-19, le président américain a effectué une sortie en limousine hier en début de soirée afin de saluer ses partisans, rassemblés depuis plusieurs jours devant l’hôpital militaire de Bethesda.
Cette action a suscité de vives critiques de toutes parts, notamment parce qu’il a ainsi mis en danger les agents des services secrets l’accompagnant. N’aimant pas paraître vulnérable, il a probablement voulu, à travers cette opération de communication, montrer qu’il était prêt à reprendre la campagne et rassurer ses supporters, analyse la correspondante du journal Le Temps à Washington.
Subsiste la question de sa contagion et des événements auxquels il a participé, prenant le risque de contaminer d’autres personnes. De plus, selon Julien Cavanagh, médecin franco-américain au service de neurologie de la Harvard Medical School, l’hospitalisation de Donald Trump confirme «l’échec de l’approche à la carte de la Maison-Blanche, focalisée sur des tests rapides, au mépris de la distance sociale et des masques». «En procédant à des tests tous les jours, l’équipe rapprochée du président s’est crue dispensée de pratiquer les mesures de distance sociale et de port du masque. Or les tests ne sont pas toujours fiables et il y a une période intermédiaire précédant le test durant laquelle les personnes infectées sont contagieuses.»
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Même s’il reste des progrès à faire dans bien des domaines, le droit des femmes a évolué de manière assez fulgurante à partir de la seconde moitié du XXe siècle. Avant cela, des pionnières ont dû se battre pour des choses toutes simples de la vie comme les loisirs, synonymes de liberté.
À la fin du XIXe siècle, le fait de s’octroyer du temps libre entre petit à petit dans les mentalités. D’abord affaire d’hommes, les femmes vont réclamer leur part du gâteau et échapper un peu au carcan familial.
Tout commence par l’ouverture des grands magasins, puis la création d’espaces féminins dans les bains publics. Au cours de l’urbanisation, l’industrie de loisir se développe et le cirque, le théâtre et la radio prennent de plus en plus de place dans le quotidien.
Ces évolutions sont sans nul doute dues à des femmes, artistes ou intellectuelles, qui ont ouvert la voie et bravé les interdits. Anna Indermaur, première directrice de cinéma en Suisse et la danseuse Trudi Schoop en sont les figures de proue.
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«Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître»… À dire vrai, il s’agit d’un temps dont il ne reste que de rares témoins, tant il est lointain. Un temps où l’automobile en était à ses balbutiements et ne faisait pas rêver les foules.
En Suisse, c’est une course au col du Klausen (entre les cantons d’Uri et de Glaris) datant de 1922 qui a marqué les esprits et rendu la voiture un peu plus populaire qu’elle ne l’était alors. Car pour la plupart, ce nouveau moyen de locomotion n’était que bruit – les pots d’échappement produisaient un tonnerre assourdissant, poussière – les routes n’étaient pas asphaltées, et danger pour les carrioles qu’elles croisaient.
L’automobile doit son salut aux développements économique et touristique qui se sont créés dans son sillage, notamment les pompes à essence et les garages, mais aussi l’afflux de touristes dans les régions où l’on avait le droit de circuler. Il fallut attendre 1933 pour voir apparaître des prescriptions de circulation harmonisées pour toute la Suisse.
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