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La Suisse est sans aucun doute LE pays de la démocratie directe. Décrié lors de son introduction, le vote par correspondance est désormais une évidence pour tous les citoyens. En font-ils grand usage?

Le référendum est un autre des leviers de la démocratie directe. Et l’association Les Amis de la Constitution compte bien l’utiliser pour s’opposer à la loi Covid-19 votée récemment.

Enfin, l’arrivée prochaine de deux petits nouveaux pourrait bien dépoussiérer un peu le paysage médiatique romand, au même titre que Mad Heidi le fait dans l’industrie du cinéma.

Bonne lecture!

vote correspondance
Keystone / Laurent Gillieron

Introduit pour la première fois à la fin des années 1970 pour tenter de relancer la faible participation, le vote par correspondance a été ancré dans la loi suisse en 1994. Désormais, ce sont 90% des électeurs qui envoient leur bulletin par la poste.

Dans le canton de Zurich, le plus peuplé de Suisse, le processus commence quatre mois avant les votations. Les cantons – responsables de l’organisation logistique – reçoivent de la Berne fédérale la liste des objets nationaux qui seront votés et commencent à préparer les brochures d’information pour les citoyens. Huit semaines plus tard, les communes impriment les bulletins selon les registres électoraux. Puis les citoyens les reçoivent par la poste trois à quatre semaines avant la date de la votation et peuvent les renvoyer ou les déposer auprès de leur commune pratiquement jusqu’à la dernière minute.

Le processus est bien rodé, et, avec de l’organisation, les bulletins dépouillés la veille du dimanche de votation sont comptabilisés en quelques heures seulement le jour du scrutin. Dans les premières années du vote par correspondance, il y a eu des débats sur la sécurité, tout comme il y en a maintenant à propos du vote électronique. Mais au fil des ans, le système a été largement accepté.

Pour autant, le vote par correspondance n’as pas réellement permis d’augmenter le taux de participation. Ce qui laisse penser que ce sont plutôt la fréquence des consultations populaires et la complexité des objets qui freinent les gens.

A. Berset loi covid-19
Keystone / Peter Klaunzer

L’association «Les Amis de la Constitution» a commencé aujourd’hui la récolte de signatures pour lancer son référendum appelé «Contre la gestion arbitraire de la pandémie!». Son but: éviter qu’à la suite de l’acceptation par le Parlement de la loi Covid-19, le droit d’urgence ne soit prolongé jusqu’en décembre 2021.

Le 25 septembre, le Parlement a entériné la loi Covid-19, qui précise ce que le Conseil fédéral est en droit de faire pour lutter contre la pandémie et prolonge les aides financières allouées notamment aux indépendants et aux employeurs ainsi qu’au monde du tourisme, du sport et de la culture, tous gravement touchés par les mesures sanitaires.

Selon Marion Russek, co-présidente des Amis de la Constitution, cette loi est inutile car les actes qu’elle valide pourraient être mis en place par le Conseil fédéral sans usage du droit d’urgence. Et d’ajouter que si l’épidémie reprenait, le Conseil fédéral pourrait édicter des ordonnances comme il l’a fait jusqu’à présent.

L’association brandit également une nouvelle fois la menace d’une vaccination obligatoire, or aucune contrainte de cette sorte ne figure dans la loi adoptée durant la dernière session parlementaire.

Pour aboutir, les référendaires ont jusqu’au 14 janvier 2021 pour récolter 50’000 signatures.

blick.ch
Keystone / Gaetan Bally

Pour Peter Rothenbühler, ancien rédacteur en chef du Matin et de la Schweizer Illustrierte, «c’est un peu ennuyeux la presse romande». Le journaliste voit donc d’un bon œil l’arrivée en Romandie de Watson et de Blick.ch.

En ce mardi matin, le Blick (équivalent outre-Sarine du défunt Le Matin) titre en gros et en gras: «Romandie, wir kommen!». Après Watson au printemps prochain, ce sera donc le Blick qui fera son apparition dans le paysage médiatique romand.

Les deux plateformes proposeront, sur internet uniquement, leur journalisme «un peu provocateur», ce qui réjouit Peter Rothenbühler. De son avis, cette arrivée est une aubaine à plusieurs niveaux. Tout d’abord pour la création d’emplois – une quarantaine en tout, et puis pour une saine concurrence.

Il ajoute que pour que ces sites fonctionnent et trouvent leur public, «l’opération doit être purement romande pour les Romands. Parce que cette illusion que les gens du Blick se font à Zurich de pouvoir traduire une grande partie du Blick, ça ne marche pas.» A bon entendeur.

Mad Heidi
Heidi est interprétée par Jessy Moravec. Pascal Greuter Photography + Motion Graphics

Dans une Suisse tombée aux mains des fascistes, Heidi et ses compagnons paysans se soulèvent pour sauver leur mère patrie. Mais ne vous y trompez pas, le film suisse «Mad Heidi» n’a rien de bucolique. Au contraire, il dépoussière sérieusement la production cinématographique suisse traditionnelle.

Forte de sa notoriété internationale, Heidi représentait le personnage idéal pour la réalisation du premier film de «swissploitation» – les films d’exploitation sont des longs métrages à petit budget et exploitant des sujets ou des tendances sensationnels, choquants ou tabous. 

Non content de cette première, son réalisateur Johannes Hartmann a également décidé de chambouler les règles de production et a lancé une campagne de financement participatif visant à réunir entre un et deux millions de francs suisses pour le tournage et la postproduction. Il a également eu l’idée de commercialiser des produits dérivés en amont du film.

Pour Valentin Greutert, producteur de Mad Heidi, «cette façon de faire permettra également d’éliminer les intermédiaires et de rendre un maximum de profits aux actionnaires». En outre, «impliquer les fans dès le début est vraiment puissant, car cela démocratise la création de contenu.»

Si tout se passe comme prévu, le tournage commencera l’année prochaine et le film sortira en 2022.

  • «Mad Heidi» secoue les fascistes et l’industrie du cinéma (swissinfo.ch)
  • Heidi, la petite fille qui a conquis le grand écran (swissinfo.ch)
  • La série télévisée Heidi a eu 40 ans en 2018: écouter l’émission AltitudesLien externe qui lui était consacrée (RTS)
Le graphique quotidien de l’Office statistique européen Eurostat prouve que nulle part ailleurs en Europe les salariés ne sont aussi «à l’aise» qu’en Suisse (graphique Office statistique européen) Eurostat sda-ats

«Y’a pas l’feu au lac!». Y aurait-il finalement un peu de vrai derrière cette phrase culte? A en croire l’Office statistique de l’Union européenne, la réponse est oui, en tout cas en termes de pression par le temps de travail.

Dans ses statistiques, l’agence Eurostat prend désormais en compte la pression par le temps de travail. Et sa dernière étude montre qu’en Europe, les employés suisses sont ceux qui se plaignent le moins d’être pressés par le temps.

En Suisse, seul environ un employé sur vingt se sent constamment sous pression au travail, alors que plus d’un tiers ne se sent jamais pressé par le temps.

L’Allemagne et la Belgique occupent la deuxième et troisième place, tandis que les Maltais sont les plus mal lotis: un sur cinq dit être sous pression en permanence. De même, à peine 10% des Bulgares et des Finlandais déclarent n’être jamais pressés par le temps sur leur lieu de travail.

  • Les employés suisses sont les moins pressés par le temps en Europe (swissinfo.ch/ATS)

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