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Bonjour à vous, Suisses d’ici et d’ailleurs,

La discrimination raciale est toujours d’actualité en Suisse, et cela inquiète la Commission fédérale contre le racisme. D’après elle, il faudrait clarifier le rôle de la Suisse dans l’histoire du colonialisme, s’intéresser davantage au racisme à l’égard des Noirs et renforcer la législation.

Nous vous parlons aussi d’environnement, car en 2021 la Suisse sera le premier pays au monde à voter sur une interdiction des pesticides à l’échelle nationale.

Bien du plaisir,

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Keystone / Georgios Kefalas

En 2020, le racisme reste une réalité en Suisse, constate la Commission fédérale contre le racisme. Celle-ci demande un renforcement de la législation.

Dans sa revue Tangram, la Commission fédérale contre le racisme tire le bilan de l’année 2020, où la lutte contre le racisme a connu une résonnance planétaire avec la mort de George Floyd aux États-Unis et les manifestations qui ont suivi partout dans le monde. La période est propice au débat sur le racisme, relèvent les experts qui s’expriment dans la revue, grâce à une meilleure reconnaissance du phénomène au sein de la population.

Mais les discours qui refusent d’aborder la question sont aussi plus véhéments et le racisme reste un sujet délicat, alors que la discrimination raciale est bien présente en Suisse et se manifeste au quotidien, comme dans l’espace public, au travail ou lors de la recherche d’un logement. «Souvent, les personnes blanches de nationalité suisse ne réalisent pas à quel point les préjugés racistes influencent encore nombre de décisions», affirme la philosophe Patricia Purtschert.

La Commission fédérale contre le racisme réclame notamment une meilleure compréhension de l’implication et du rôle de la Suisse dans l’histoire du colonialisme, ainsi qu’une plus grande attention au phénomène spécifique du racisme à l’égard des Noirs. Elle plaide pour un renforcement des dispositions civiles contre la discrimination raciale.

pesticides
© Keystone / Alessandro Della Valle

En 2021, la Suisse sera le premier pays au monde à voter sur une interdiction des pesticides à l’échelle nationale. Deux initiatives populaires seront soumises aux électeurs.

Au niveau local, la commune italienne de Malles a devancé la Suisse: 75% des citoyens ont dit «oui» à une municipalité sans pesticides en 2014 déjà. Une décision prise après avoir constaté que les produits utilisés pour la culture intensive des vergers de pommiers du Val Venosta empoisonnaient leur commune et que les mesures non contraignantes mises en place ne suffisaient pas.

Les autorités de Malles ont pris la démocratie suisse en exemple afin d’organiser un vote populaire sur ce sujet. Un sondage a été mené et a révélé que la majorité de la population était favorable à une interdiction des pesticides chimiques. Une récolte de signatures a ensuite été lancée pour parvenir à la tenue d’un référendum. Les opposants ont toutefois lancé une bataille juridique et c’est désormais aux tribunaux italiens de trancher.

En 2021, les yeux seront cette fois tournés vers la Suisse. Le canton des Grisons vient d’ailleurs de démontrer que des pesticides utilisés en Italie avaient pollué le sol d’un hameau situé à 14 kilomètres de la frontière.

  • Notre article sur les votations populaires sur les pesticides
  • Interview avec le maire de Malles, au sujet de l’interdiction des pesticides
  • Notre article sur le manque de transparence dans l’homologation des pesticides
pdc
Keystone / Peter Klaunzer

Première étape franchie pour le Parti démocrate-chrétien: plus de 60% de ses membres acceptent de changer le nom du parti pour «Le Centre».

L’un des partis «historiques» de la Suisse se cherche un nouveau souffle. Le Parti démocrate-chrétien (PDC) siège au gouvernement depuis 1891, mais face à l’érosion de son électorat ces dernières années, il souhaite renoncer à son qualificatif de «chrétien» pour miser davantage sur son côté «centriste». Il espère ainsi séduire au-delà de ses fiefs historiques, les cantons traditionnellement catholiques et ruraux.

Le changement de nom semble séduire les membres, mais il doit encore être approuvé par l’assemblée des délégués du parti le 28 novembre. S’il est accepté, les sections cantonales auront jusqu’en 2025 pour adopter «Le Centre» comme nouveau qualificatif. Seul le canton du Valais a jusqu’ici clairement fait part de son intention de rester «le PDC».

Une éventuelle fusion avec le Parti bourgeois-démocratique (PBD) sera aussi soumise à l’assemblée du 28 novembre. Le PBD est le fruit d’une scission au sein de l’Union démocratique du centre (UDC, droite conservatrice), certains membres refusant de glisser plus à droite et de suivre la voie populiste de Christoph Blocher. Avec seulement trois élus à la Chambre basse du Parlement suisse, le PBD doit fusionner pour survivre et attend avec intérêt la décision des délégués du PDC.

marché aux oignons
© Keystone / Anthony Anex

Les traditions vivantes typiquement helvétiques souffrent de la crise du coronavirus. Carnavals, braderies et désalpes ont été annulés, et certaines manquent cruellement de moyens financiers.

Depuis 2012, l’Office fédéral de la culture (OFC) liste les traditions vivantes de Suisse qui correspondent à la définition du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Plus de 200 activités typiques de certaines régions sont mentionnées, dont beaucoup de manifestations festives. Par exemple les carnavals, les braderies, la Saint-Nicolas, les festivals Open Air, les foires, le marché aux oignons ou la Saint-Martin.

Des événements qui ont, pour la plupart, dû être annulés cette année en raison de l’épidémie. Et dont la survie n’est pas garantie sur le long terme. «La situation actuelle peut constituer une menace pour le patrimoine vivant, mais celui-ci contribue en retour à maintenir les liens sociaux et communautaires en temps de crise», appuie Anne Weibel, porte-parole de l’Office fédéral de la culture.

Lors de son assemblée générale, la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a esquissé des solutions pour contrer les effets de la pandémie. «Le passage en ligne (numérique) d’événements a été prôné, explique Julien Vuilleumier, collaborateur scientifique chargé de ce dossier à l’OFC. L’heure est à la débrouille pour ces porteurs de tradition».

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