Aujourd’hui en Suisse
Chers abonnés,
La Suisse, ses centres de recherches et son économie, sont bien engagés dans la 4e révolution industrielle, cette mutation à base de technologies animées par de puissants systèmes algorithmiques.
Ces avancées donnent le vertige. Et la Suisse, comme d’autres pays, tente de fédérer les États pour favoriser une transition numérique centrée sur le commun des mortels, chacun de nous. On en est loin.
Ce jeudi, la journée d’action pour la santé mentale est venue rappeler nos fragilités, mais aussi notre force quand nous sommes ensemble. Malgré la Covid.
Bonne lecture,
Veiller au moral des gens, c’est l’invite que l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a lancée ce jeudi pour une journée d’action consacrée à la santé mentale des Suisses, fragilisée par la pandémie.
Le gouvernement, ainsi que les diverses associations partenaires du projet, encourage le public à «briser le tabou de la santé psychique» et à en parler à ses amis, à sa famille ou à des professionnels. Une nécessité impérieuse cette année.
Une enquête menée par l’OFSP à la fin du mois d’octobre montre qu’environ 15% de la population se sent mal ou très mal en raison de la situation actuelle. Les soucis financiers, les conflits familiaux et le sentiment de solitude contribuent au mal-être, d’autant que les sorties entre amis sont limitées. Des souffrances qu’a partagé notre lectorat et que nous vous rapportons ci-bas.
La parole libère si l’oreille est attentive et bienveillante.
- Une journée d’action pour renforcer la santé psychique en période de coronavirus (swissinfo.ch)
- Camille Nemitz-PiguetLien externe: «Il faut prendre soin de notre santé mentale sans se mettre une pression à ce sujet» (Le Temps/abonnés)
- Personnel soignant ou étudiantsLien externe, le psychisme est mis à rude à épreuve avec la pandémie (RTS)
- La journée d’actionLien externe de l’Office fédéral de la santé publique
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La transition numérique de la société et de son économie s’accélère. Et la Suisse n’entend pas tomber du train, comme le détaille mon confrère Christian Raaflaub dans notre dernier Point fort.
La Suisse est un des pays les plus avancés dans le développement de l’Intelligence artificielle, avec des centres de recherches accouchant de nombreuses start-up spécialisées. Mais la plupart de ces technologies se prêtent au double-usage civil et militaire, émancipateur ou sécuritaire.
La Suisse veut être pionnière dans l’établissement de normes éthiques pour l’IA. Mais voilà. «Même pour des utilisations simples, elle échoue dans la collaboration avec d’autres pays», relève Christian Raaflaub.
En ces temps de guerre économique, le projet de «Conventions de Genève» pour le monde numérique, une idée lancée par le boss de Microsoft, s’avère aussi utopique que celle d’Henry Dunant à la fin du XIXe siècle.
- Le Point fort concocté par Christian Raaflaub (swissinfo.ch)
- Comment renforcer la confiance dans les nouvelles technologies? (swissinfo.ch)
- Le projet Ethics & FairnessLien externe de la Swiss Digital Intiative
- Les superpouvoirs de l’intelligence artificielle par la spécialiste en cybersécurité Solange Ghernaouti dans son blog hébergé par Le Temps
Le refuge suisse n’était pas un vain mot au XIXe siècle. Et cet accueil a largement profité au développement du pays. Aujourd’hui, la méfiance domine.
Ma consœur Katy Romy s’est penchée sur une étude qui constate que la Suisse n’offre pas un avenir sûr aux immigrés. Le Migrant Intergration Policy Index (lancé en 2004 par le British Council et l’Université de Sheffield) compare les politiques d’intégration de 52 pays. La Suisse se place au 25e rang, derrière la France, l’Allemagne, l’Italie ou encore le Royaume-Uni. Elle obtient 50 points sur 100, soit huit points de moins que la moyenne des autres pays d’Europe occidentale.
La Suisse propose des possibilités d’intégration temporaires aux migrants de pays extra-européens, mais pas la garantie de pouvoir s’établir de manière permanente. Une position similaire à celle de l’Autriche et du Danemark.
Malgré ces entraves, ces personnes peuvent accéder à une activité indépendante, à un emploi dans le service public, à l’aide sociale et à la formation. Sur ce point, le pays se situe dans la moyenne européenne, relève encore l’étude.
- Un futur incertain attend les migrants extra-européens en Suisse (swissinfo.ch)
- Le MIPEXLien externe 2020
- L’ONU a-t-elle perdu le débat sur les réfugiés en Europe? (swissinfo.ch)
La 10e fenêtre de notre calendrier culturel de l’Avent s’ouvre sur Glaris et une auteure traduite en 12 langues.
Eveline Hasler s’est notamment fait connaitre en racontant le sombre destin de la Glaronnaise Anna Göldin, l’une des dernières femmes en Europe à être exécutée en 1782 pour des faits de sorcellerie.
Pour en savoir plus, cliquez sur la 10e fenêtre.
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