Aujourd’hui en Suisse
Suisses du monde, bonjour,
Nombreux sont ceux qui sont privés de leurs proches pour le réveillon. Entre mesures sanitaires, distanciation sociale, confinement ou couvre-feu, la fête n’aura indubitablement pas la même saveur que d’habitude.
Au moment de se souhaiter une bonne année 2021, nous ferons tous le vœu de pouvoir revenir le plus rapidement possible à une vie normale. Un espoir porté par la campagne de vaccination, qui a commencé en Suisse, mais que certains souhaiteraient plus rapide.
Bonne nouvelle toutefois: l’amour n’est pas mort et il peut aussi naître virtuellement. Nous vous en disons plus pour terminer cette «annus horribilis».
Que l’année 2021 soit à la hauteur de vos espérances,
La plus grande campagne de vaccination de l’histoire suisse a commencé. Toutefois, certains experts jugent son rythme trop lent.
L’objectif: 70’000 vaccinations par jour. On en est cependant encore loin. Et même à ce rythme, pour vacciner 6 millions de personnes en Suisse, il faudra 6 mois. Et 30 jours ouvrables rien que pour les 2 millions de personnes à risque.
Il faut accélérer, estiment des experts. Ils lancent cet appel au vu du nombre de contaminations et des souches mutantes de coronavirus. La Suisse ne dispose aujourd’hui que de 100’000 doses du vaccin de Pfizer-BioNtech. Dès janvier, 250’000 doses devraient arriver tous les mois.
Les Suisses désirant se rendre en France n’auront pas besoin de présenter un test Covid négatif. Le consulat général de France à Genève a clarifié les choses mercredi après une annonce initiale le 20 décembre qui avait semé le doute.
- Notre suiviLien externe de l’évolution de l’épidémie
- L’enquête sur la vaccination de mes collèges Pauline Turuban et Jessica Davis Plüss
- Notre article sur la confiance dans le vaccin
«L’année 2020 n’a pas été si noire, il y a eu aussi de nombreux points positifs.» Ariane Rustichelli, la directrice de l’Organisation des Suisses de l’étranger (OSE) jette un regard empreint d’optimisme sur l’année écoulée.
Les positions de la Cinquième Suisse se sont vues renforcées au cours de l’année, estime Ariane Rustichelli. Malgré la non-réélection de son vice-président Filippo Lombardi à la Chambre haute, l’OSE a réussi à maintenir les contacts avec les parlementaires. Pandémie oblige, les échanges se sont davantage déroulés par e-mail ou par téléphone.
«Lors de la pandémie, l’attention portée aux Suisses de l’étranger a généralement augmenté», constate également la directrice de l’OSE. L’organisation en a profité pour améliorer sa communication en ligne grâce à un site internet entièrement rénové, qui rassemble toutes les informations utiles à la communauté des expatriés et permet à ses membres d’échanger.
En fin d’année, une nouvelle a particulièrement réjoui l’OSE: la Confédération a annoncé sa volonté de relancer le projet de vote électronique. Actuellement, plus aucun système d’e-voting n’est disponible en Suisse. Il permettrait pourtant aux expatriés helvétiques, qui ne reçoivent souvent pas leur matériel de vote à temps par voie postale, d’exercer leurs droits politiques.
«L’objectif doit être que le vote électronique soit accessible à tous les citoyens à l’étranger pour les élections fédérales de 2023», souligne Ariane Rustichelli. Elle rappelle aussi que la Cinquième Suisse n’est pas la seule à bénéficier de la possibilité de voter en ligne. «Si la Suisse veut amener les jeunes aux urnes, elle ferait bien de leur proposer une solution numérique», affirme-t-elle.
- Lire l’interview d’Ariane Rustichelli
- Le nouveau siteLien externe de l’OSE
- L’enquête du cabinet de conseil Deloitte sur le vote électronique
Parlons un peu d’amour pour conclure cette dernière lettre d’informations de l’année. Et puisque nous sommes en temps de pandémie, intéressons-nous aux amours virtuels, plus sérieux qu’on ne les imagine.
Une étude de l’Université de Genève montre que les applications de rencontre «ne détruisent pas l’amour». Les couples formés grâce au numérique ont des intentions d’engagement tout aussi fortes que les autres. Un constat qui tord le cou aux idées préconçues.
Selon la recherche, une rencontre via une application favorise même le métissage socio-éducatif et les relations à distance. «Il en résulterait une répartition plus équilibrée des avantages liés au mariage, en termes de santé, de bien-être, de richesse, entre un plus grand nombre de catégories sociales», explique à Heidi.news Gina Potarca, chercheuse initiatrice de l’étude.
Pas de différence sur le plan de la satisfaction de la relation entre les couples qui se rencontrent de manière classique ou via une application, constate l’étude. «L’effort de construction d’une relation, avec toutes ses négociations et ses compromis constants, est quelque chose qui n’a finalement rien à voir avec la façon dont vous vous rencontrez», commente Gina Potarca.
- Lire l’articleLien externe de la RTS sur l’étude genevoise
- L’interviewLien externe de Gina Potarca sur Heidi.news
- L’étudeLien externe sur le site de l’Université de Genève
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