Aujourd’hui en Suisse
Suisses de Suisse et du monde, bonjour,
Ah le chocolat! Comme c’est doux, comme c’est réconfortant (antidépresseur même), comme c’est typiquement suisse. Mais on sait aussi qu’au tout début de la chaîne, là-bas en Afrique, la fève a un goût souvent amer pour celles et ceux qui s’échinent à la cultiver et n'arrivent même pas à en vivre. Des solutions existent pourtant. Nous les avons explorées avec cinq spécialistes suisses de l’industrie du cacao et du chocolat.
Et on vous parle aussi des pollens et des coquelicots – cauchemar et délices du printemps –, des Suisses des régions françaises Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté et de la procrastination, dont c’est un peu la Journée mondiale chaque jour, puisqu’elle est systématiquement remise… à demain.
Bonne lecture
En Afrique de l’Ouest, un cultivateur de cacao sur cinq est un ou une «working poor», qui ne gagne pas assez pour simplement vivre. Au niveau mondial, le business du chocolat pèse pourtant près de 120 milliards de dollars par année. Qui en profite?
Les entreprises européennes comme Nestlé, Lindt & Sprüngli ou Ferrero se partagent près de la moitié du gâteau. Environ 30% reviennent aux poids lourds américains et asiatiques comme Mars, Mondelez et Meiji, alors que les pays producteurs de cacao comme la Côte d’Ivoire et le Ghana doivent se contenter de 5%.
Comment l’Afrique peut-elle combler ce fossé et assurer une vie décente aux personnes qui cultivent le cacao? Cinq spécialistes suisses de l’industrie du cacao et du chocolat livrent leur analyse et proposent leurs solutions. Elles sont simples, mais les résistances, on s’en doute, sont nombreuses.
- Comment l’Afrique peut tirer pleinement profit de son cacao – Anand Chandrasekhar et Helen James
- L’Afrique de l’Ouest veut une plus grande part du gâteau au chocolat de l’Europe – Anand Chandrasekhar, Helen James et François Hume en Côte d’Ivoire
- Le cartel du cacao ouest-africain saura-t-il sortir du moule? – Anand Chandrasekhar et Delali Adogla-Bessa à Accra
- Vidéo: Comment l’humble fève de cacao se transforme en chocolat et en argent – Céline Stegmüller, Anand Chandrasekhar et Kai Reusser
Calvaire pour les allergiques, délice pour les esthètes: le printemps tardif fait exploser les pollens et fleurir les coquelicots. Tandis que les consultations pour rhume des foins se multiplient avec la concentration record des pollens, les champs et les bordures des routes s’habillent de rouge.
Depuis une dizaine de jours, les concentrations de pollens atteignent des niveaux record, à cause d’une météo particulière, qui a fortement favorisé la floraison et la diffusion des graminées. Les médecins spécialistes sont pris d’assaut. Faute d’une étude récente, le Centre d’Allergie suisse estime qu’une personne sur cinq est allergique au pollen aujourd’hui, contre une sur 100, il y a 100 ans.
Plus réjouissant, le rouge flamboyant des coquelicots égaye les champs de céréales, les bordures de routes et même le vignoble. Les pluies de mai et l’usage limité de pesticides peuvent expliquer l’omniprésence de cette fleur fragile et robuste à la fois. Son abondance varie fortement selon les années et de nombreux facteurs influencent sa croissance, notamment l’activité humaine.
En France, c’est la région Auvergne-Rhône-Alpes qui accueille la plus grande communauté suisse. Elle héberge également le plus grand nombre de frontaliers. Pascal Bornoz, consul général à Lyon, promeut le dialogue entre partenaires du bassin de vie franco-suisse. Nous l’avons rencontré.
Quelque 112’000 Suisses vivent dans la zone, soit plus de la moitié des Suisses de France. 80% sont des binationaux et binationales. Il y a plus de personnes actives que de personnes retraitées. Elles sont bien intégrées et à ce titre, ne posent pas de défis particuliers.
Malgré la proximité géographique avec le pays, les Helvètes de ces régions françaises gardent un besoin de «suissitude». Le consul dit le ressentir clairement, aussi bien dans les grandes villes que dans les régions plus rurales. «Les Suisses qui vivent ici souhaitent garder le contact grâce aux médias, d’une part, et à une multitude d’activités culturelles proposées par des personnes privées ou par le consulat».
- «Le rôle du consulat de Lyon est de contribuer à la recherche de solutions» – interview de Pascal Bornoz par Emilie Ridard
- Point Fort SWI – Zoom sur les préoccupations des Suisses de l’étranger
Plus
Qu’est-ce qui nous pousse à remettre certaines tâches à plus tard? La procrastination devient sujet pour la recherche scientifique. Selon une étude américaine, une personne adulte sur cinq serait une procrastinatrice chronique. Plus près de nous, une équipe de l’Institut du cerveau à Paris a étudié ce qui se produit dans notre tête lorsque nous procrastinons.
Selon les scientifiques, quand on fait face à une tâche pénible, un conflit se crée dans notre cerveau entre les zones qui évaluent l’effort que cette tâche représente, et les zones qui estiment les bénéfices à retirer une fois que cette tâche sera accomplie.
Des solutions existent toutefois pour lutter contre la procrastination. Par exemple, il peut être utile de découper un travail en plusieurs mini-tâches. Cela permet de tromper le cerveau, qui va trouver la corvée moins pénible.
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