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Grève 1918

Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

Pour que la Suisse perde confiance en elle, il faut vraiment qu’il y ait «le feu au lac», comme on dirait sur le rives du Léman. Et pourtant, cela arrive, lors des toutes grandes crises. Nous en rappelons quelques-unes, dont certaines suffisamment récentes pour que même les plus jeunes s’en souviennent.

Aujourd’hui, il est aussi question de primes d’assurance maladie (à la hausse), de main d’œuvre étrangère (qualifiée) et d’une très vieille affaire de meurtre, désormais résolue.

Bonne lecture,

Grève 1918
Stadt Grenchen

«Le Suisse trait sa vache et vit en paix», aurait dit Victor Hugo, qui n’a connu ni la Grève de 1918, ni le scandale des fiches, ni le Grounding de Swissair. Car oui, il arrive à l’Helvète de perdre confiance en la stabilité légendaire de son pays, à la faveur d’événements tellement perturbants qu’on en parle encore des décennies plus tard.


Il y a aussi eu le discours ambigu du conseiller fédéral Marcel Pilet-Golaz en juin 1940, interprété comme une invitation à capituler face à Hitler, ou le massacre au Parlement de Zoug en 2001. Un véritable choc dans un pays fier de sa démocratie ouverte, où les mesures de sécurité avaient longtemps été jugées inutiles.

Et puis en 2008, il y a eu le sauvetage d’UBS. La crise financière et économique qui touche alors le monde entame la confiance bien au-delà des marchés financiers: jamais les valeurs de confiance de la population suisse n’ont été aussi basses qu’entre 2009 et 2011. Et aujourd’hui, on peut y rajouter la faillite de Credit Suisse et sa reprise par la même UBS.

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Discussion
Modéré par: Benjamin von Wyl

De quoi avez-vous besoin pour avoir confiance dans les institutions?

La confiance dans la justice, la politique, la police et les médias est l’une des bases du bon fonctionnement des démocraties. Quel est votre avis?

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Cartes d assurance maladie
© Keystone / Christian Beutler

On le sait déjà: les primes de l’assurance maladie obligatoire vont prendre l’ascenseur à la fin de l’année. Le site comparis.ch articule un premier chiffre: 6% en moyenne – et même plus de 10% pour certaines personnes, qui ont déjà subi des hausses de cette ampleur l’année dernière.


Pour comparis, cette nouvelle forte hausse est due à la réduction des réserves, «imposée par la politique». De nombreuses caisses ont réduit «excessivement» leurs réserves au moyen de primes «bien inférieures aux coûts» et n’ont plus les moyens d’amortir les fluctuations actuelles, regrette le comparateur en ligne mardi dans un communiqué.

Toujours selon comparis, la pandémie de Covid-19 n’explique que partiellement la fluctuation «extraordinairement élevée» des coûts entre 2021 et 2023. Et de mettre en cause des lourdeurs administratives, l’absence de médicaments bon marché, la hausse du nombre de psychothérapies ou encore la mise en œuvre de l’initiative sur les soins infirmiers.

Femme à son bureau
© Keystone / Gaetan Bally

Certains diplômé-e-s de pays tiers pourront plus facilement rester en Suisse, échappant ainsi aux contingents. Contre l’avis de sa commission, le Conseil des États est entré en matière lundi, sur un projet du gouvernement visant à lutter contre la pénurie de main-d’œuvre qualifiée.


Le Conseil fédéral propose de ne pas soumettre aux contingents les professionnels des domaines souffrant d’une pénurie de personnel qualifié. Sont concernés, les titulaires étrangers d’un bachelor, d’un master ou d’un doctorat obtenu en Suisse dans un de ces domaines.

Le Conseil national a déjà dit oui en mars. Il est même allé plus loin, élargissant l’admission facilitée à tous les titulaires d’un diplôme suisse de degré tertiaire, y compris les brevets et diplômes fédéraux, et aux post-doctorants. Les sénateurs examineront ultérieurement le projet en détail.

Policiers
Keystone / Dan Himbrechts

Ce n’est pas comme dans la série américaine, mais c’est bien un «Cold Case», vieux de 24 ans qui vient d’être résolu à Bienne, grâce à un prélèvement d’ADN fait en 2015. Ce genre de cas sont rares en Suisse, où pratiquement 100% des homicides sont résolus rapidement.


Le 25 juin 1999, un jeune homme de 22 ans est tué par balle lors de la prise de sa famille en otage par quatre malfaiteurs masqués. En 2001, l’enquête est suspendue faute d’éléments permettant d’identifier des suspects. Et voilà que des traces d’ADN relevées en 2015 après un faux cambriolage à Berne (en vue d’escroquer l’assurance) permettent de confondre un homme aujourd’hui âgé de 65 ans. Il vient d’être condamné à 18 ans et 3 mois de réclusion pour assassinat et tentative d’assassinat.

Pour autant, la Suisse n’est pas le pays des grands cold cases, qui fascinent les médias et l’opinion publique, comme l’affaire du petit Gregory en 1984 en France. La Suisse connaît moins de 50 homicides par année et quasiment tous les cas sont élucidés alors qu’en Europe, ce n’est que 6 sur 10 en moyenne. C’est qu’en Suisse, les homicides sont essentiellement commis dans la sphère familiale, ce qui facilite la résolution des affaires.


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