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Aujourd’hui en Suisse

Amies lectrices, amis lecteurs, bonjour,

Depuis quelques semaines, nous vous avons raconté, via le podcast «Dangereux Millions», comment la paisible Suisse peut parfois être une plaque tournante pour l’argent de toutes sortes de trafics. Cette fois, c’est une affaire d’espionnage que révèle un consortium de journaliste d’investigation, dont nos collègues de la RTS font partie. Et ce n’est pas moins palpitant - mais lisez plutôt.

Et passez un très bon week-end,

Hacker
Keystone / Roland Schlager

Encore une grosse affaire d’espionnage qui passe par le Suisse: un trafic d’influence au profit des Émirats Arabes Unis (EAU), contre deux de leurs grands ennemis: le Qatar et les Frères musulmans. Pendant des années, une société du nom d’Alp Services, basée à Genève, a collecté des données, surveillé des personnes et diffusé de la désinformation pour le compte des services secrets émiratis.


L’affaire éclate à la suite d’une enquête fouillée de plusieurs médias. En France, Mediapart a obtenu des documents confidentiels et les a partagés avec le consortium de médias European Investigative Collaborations (EIC), dont fait partie la RTS, en collaboration aussi avec Heidi.News et la RSI.

Outre le vol de données et la surveillance de personnes, Alp Services s’est livrée à des vastes campagnes de désinformation. L’entreprise écrivait des articles de blog mélangeant le vrai et le faux, envoyait des informations biaisées à des journalistes, modifiait des pages Wikipédia ou influençait des résultats de recherche sur Google. On arrive ainsi à faire croire que telle personne ou telle organisation est soit proche des Frères musulmans, soit liée à des terroristes, soit financée par le Qatar, ou tout à la fois.

Les auteurs de l’enquête ne savent pas si les EAU paient encore Alp Services aujourd’hui pour de telles opérations d’influence. Contacté, son directeur a refusé de répondre à la moindre question et ses avocats à Genève parlent de documents volés et en partie falsifiés. Les EAU se sont quant à eux murés dans le silence.

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Discussion
Modéré par: Emilie Ridard

En tant que Suisse de l’étranger, quelle contribution apportez-vous à la Suisse?

L’un de nos lecteurs se demande ce que les Suisses de l’étranger apportent en retour à la Suisse: donnez-nous votre avis!

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Enfants
Keystone / Attila Balazs

L’école suisse est-elle inclusive? Pour les défenseurs des handicapé-e-s, le processus est trop lent, pour les profs, il est trop rapide. Dans ce pays fédéraliste, l’école dépend des cantons et les différences sont énormes de l’un à l’autre. Ce qui est sûr, c’est que la Suisse pourrait en faire plus, comme l’indique un rapport de l’ONU.


«En Suisse, toutes les écoles doivent être inclusives et chaque système éducatif doit viser l’inclusion», proclame la Constitution fédérale. De nos jours, personne ne remet en question le fait que toutes les filles et tous les garçons devraient avoir les mêmes chances à l’école. Ce qui fait défaut, en revanche, c’est la mise en œuvre de ce principe.

Il y a pourtant des progrès: depuis 2005, le nombre d’élèves scolarisés dans une classe ou une école spéciale a diminué de 40%, passant de 50’000 à 30’000. De plus, près de la moitié des élèves ayant des besoins éducatifs particuliers sont intégrés dans une classe régulière.

Au niveau des cantons, c’est le Tessin qui représente le modèle à suivre, grâce à sa proximité avec l’Italie, où les élèves en situation de handicap sont inclus dans les classes ordinaires depuis les années 1970. Dès 2011, le Tessin a introduit des classes dites inclusives, de 16 ou 17 élèves, dont trois ou quatre en situation de handicap, avec un enseignant ordinaire et un autre ayant une formation en pédagogie spécialisée.

Affiche PLR
Keystone / Str

L’intelligence artificielle s’invite dans la campagne électorale suisse. Apparue il y a une semaine, une affiche au message un peu provocateur dérange, non tant par le fond que par la forme, puisqu’il s’agit d’une fausse photo, générée par une application d’IA.

Cinq activistes en gilet orange qui bloquent le trafic, empêchant notamment une ambulance de passer, avec le slogan «innover plutôt que bloquer». L’affiche qui fleurit sur les murs et sur les écrans de Suisse est signée du Parti libéral-radical (PLR), formation de la droite classique, qui fustige ici certaines catégories de militants climatiques ou anticapitalistes.

L’origine de l’image est discrètement précisée, même si au début, la mention a fait défaut dans la version française, ce que le parti a reconnu comme «une erreur». Pourtant, si la loi sur la publicité permettrait peut-être d’attaquer un tel procédé (on n’a encore jamais vu des militants bloquer une ambulance, en Suisse du moins), dans le domaine de la communication politique, c’est le vide juridique.

Si la communication mensongère ou biaisée est aussi vieille que les campagnes politiques elles-mêmes, on a néanmoins ici affaire à quelque chose de nouveau. Un dessin est directement identifiable comme tel, une photo truquée l’est toujours à partir d’une vraie photo, alors que dans ce cas, on imite la réalité à partir de rien.

L’affiche du PLR et la question de l’intelligence artificielle en politiqueLien externe – Le Temps (abonnés)

Le rappel de toujours tout remettre en questionLien externe – l’éditorial du Temps (abonnés)

Point Fort SWI – La machine et la morale

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