Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs,
Peut-être fait-il particulièrement chaud dans l’endroit du monde où vous lisez cette sélection de l’actualité? Assez chaud pour vous donner peut-être envie d’utiliser ou d’installer une climatisation.
Mais cette envie de fraîcheur contribue elle-même au réchauffement climatique. Il existe cependant des solutions plus durables pour rompre ce cercle vicieux.
Sinon, l'actualité de ce jeudi est aussi marquée par l'évacuation réussie d'un milliers d'Occidentaux du Niger, parmi lesquels dix Suisses.
Bonne lecture,
Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé ce jeudi que son opération d’évacuation des personnes souhaitant quitter le Niger a pris fin. Les vols effectués par l’Armée de l’air ont permis de ramener en France un millier de personnes, parmi lesquelles dix de nationalité suisse.
Le gouvernement du président Mohamed Bazoum a été renversé la semaine dernière par un coup d’Étatmilitaire conduit par le général Abdourahamane Tiani. Les putschistes ont justifié leur action par la dégradation de la situation sécuritaire dans un pays miné par la violence des groupes djihadistes.
Des milliers de personnes ont manifesté dans les rues de la capitale Niamey contre la présence française au Niger. La situation étant considérée comme instable, plusieurs pays occidentaux ont recommandé à leurs ressortissants de quitter le pays.
Dix personnes de nationalité suisse ont profité de l’un des vols organisés par l’Armée de l’air française. Le Département fédéral des affaires étrangères a remercié la France pour son soutien en faveur des ressortissants suisses. Rappelons que la Suisse ne dispose pas d’un appareil militaire de transport pour ce genre de mission.
- L’opération d’évacuation de la France au Niger relatéeLien externe par RTS Info
- Le suiviLien externe de la situation au Niger sur le site de franceinfo:
- Article de swissinfo.ch consacré à l’absence d’un avion suisse pour les missions d’évacuation
Contrairement au sud de l’Europe et à d’autres parties de monde, la Suisse n’a pas été frappée par une canicule excessive au cours des dernières semaines. Pour autant, le réchauffement climatique reste une préoccupation. Une récente étude montre que la Suisse et le Royaume-Uni sont les pays où le nombre de jours de forte chaleur devrait le plus augmenter ces prochaines années.
Les journées de forte chaleur sont pénibles à supporter à l’intérieur des bâtiments, spécialement dans les villes où la végétation est plus rare. De plus en plus de foyers suisses s’équipent donc de systèmes pour refroidir leur intérieur, qu’il s’agisse de ventilateurs, de climatiseurs ou de systèmes de climatisation. Selon les professionnels de la branche et la grande distribution, cette hausse est clairement marquée depuis le début des années 2000.
Le problème, c’est que ces systèmes de refroidissement sont énergivores. En 2018, ventilateurs et climatiseurs utilisaient déjà 10% de la production électrique mondiale, une consommation qui pourrait tripler d’ici le milieu du siècle. Une bonne partie de l’électricité étant encore fabriquée avec des combustibles fossiles, cela contribue au réchauffement du climat, qui lui-même augmente la demande en systèmes de refroidissement. Bref, vous l’aurez compris, c’est un beau cas de cercle vicieux.
Il existe cependant aussi des solutions plus durables pour refroidir les intérieurs. Il est par exemple possible d’avoir recours aux sondes géothermiques, qui peuvent ramener la fraîcheur du sous-sol en été, tout comme elles ramènent sa chaleur en hiver. L’eau des rivières est des lacs peut aussi contribuer à rafraîchir les bâtiments par un réseau de canalisations.
- Article de swissinfo.ch consacré au refroidissement des intérieurs
- Faut-il encore espérer ou craindre de fortes chaleurs cet été en Suisse? La réponseLien externe de watson.ch
- Pour le magazine français NumeramaLien externe, la climatisation est un non-sens environnemental
Comme prévu, la reprise de Credit Suisse par UBS commence à avoir des effets sur l’emploi. Credit Suisse a procédé à une première vague de licenciements qui coûte leur place à 200 banquiers d’affaires à travers le monde. L’agence de presse financière Bloomberg a par ailleurs annoncé la fermeture de la succursale de CS à Houston.
Les secteurs touchés sont la banque d’investissement et l’unité du marché des capitaux. À la suite de la reprise par UBS, la banque d’investissement de Credit Suisse va être fortement réduite. C’est elle qui avait conduit CS au bord du gouffre en raison de pertes liées à des investissements trop risqués.
Mais cette première vague de licenciements ne devrait être qu’un début. Selon des milieux proches du secteur bancaire, deux nouvelles vagues devraient intervenir en septembre et en octobre. Les spécialistes s’attendent à la suppression de 30’000 à 35’000 emplois dans le monde. À la fin de l’année dernière, les deux premières banques de Suisse employaient un total de 120’000 personnes dans le monde.
- La première vague de licenciements de CS sur le siteLien externe de RTS Info
- Le même thème traitéLien externe par le quotidien français Le Figaro
- Une série d’articles de swissinfo.ch pour comprendre la déroute de CS
En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative
