Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

En ce début août, il y a de bonnes chances que vous lisiez cette sélection de l’actualité depuis le bord d’une piscine, la tente d’un camping ou encore une table de restaurant. Bref, dans un cadre de vacances.

Cette année, le secteur touristique est en pleine forme et bat record sur record.

Bonne lecture,

2007 Getty Images

Beaucoup d’espoirs avaient été placés dans l’Initiative de Genève pour trouver une solution ou un début de solution au conflit israélo-palestinien. Mais vingt ans après son lancement, force est de constater que cette initiative de paix n’a eu aucun impact sur le terrain.

Cette initiative avait été négociée par des représentants de la société civile sous l’impulsion de l’universitaire genevois Alexis Keller et de son père, ancien diplomate et banquier. Les deux années de préparation avaient débouché sur un plan de 100 pages. Elle prévoyait des concessions majeures des deux camps et abordait toutes les questions de fond, telles que le statut de Jérusalem ou le sort des réfugiés palestiniens.

Ce plan atypique, qui traitait les différents aspects du conflit dans un même document, avait même bénéficié de soutiens de poids comme l’ancien président américain Jimmy Carter et l’ancien secrétaire général des Nations unies Kofi Annan. Pourtant, l’Initiative de Genève n’a en rien amélioré la situation et la Suisse a décidé de cesser de la financer dès l’an prochain.

Pour Alexis Keller, trois raisons peuvent expliquer cet échec: le manque d’engagement et de persévérance de la Suisse, le fort rejet de la part du gouvernement israélien et le manque de soutien des pays arabes.

• Article de swissinfo.ch qui retrace l’histoire de l’Initiative de Genève
• InterviewLien externe sur ce qu’il reste de l’Initiative de Genève à lire sur Cairn.info, le portail francophone consacré aux sciences humaines et sociales

© Keystone / Martial Trezzini

Il n’y a pas si longtemps, le confinement provoqué par la pandémie frappait de plein fouet le secteur touristique. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que ce secteur a très vite récupéré. Désormais, tous les indicateurs sont au vert et l’activité touristique est souvent plus forte qu’avant la pandémie.

En Suisse, l’hôtellerie a ainsi vécu une première moitié d’année faste. Grâce au retour de la clientèle étrangère, les hôtels helvétiques ont enregistré par moins de 19,5 millions de nuitées au premier semestre, ce qui représente un bond de 13,8% par rapport au premier semestre de 2022.

Dans une interview accordée à swissinfo.ch, la directrice d’Hotelplan – le principal voyagiste en mains helvétiques – confirme l’actuelle bonne forme du secteur. «Je suis très optimiste quant au futur de la branche», se félicite Laura Meyer. Et pour cause. L’an dernier, Hotelplan a dégagé un chiffre d’affaires de 1,435 milliards de francs, en hausse de… 122,5% par rapport à l’année précédente.

Toute médaille ayant un revers, cette reprise du tourisme s’accompagne par la sur-fréquentation de certains sites: le Mont-Saint-Michel, les calanques de Marseille, Barcelone, les Cinque Terre… La Suisse n’est pas épargnée par le phénomène qui touche aussi bien certaines villes (comme Lucerne) que des petits villages (comme Lauterbrunnen dans l’Oberland bernois) ou des sites naturels (comme le lac Cauma aux Grisons).

• Le détail des résultats de l’hôtellerie suisse sur RTS InfoLien externe
• L’interview de la directrice générale d’Hotelplan sur swissinfo.ch
• ArticleLien externe du magasine Geo sur la surfréquentation du lac Cauma, en Suisse
• ReportageLien externe du Téléjournal de la RTS sur le flux touristique à Lauterbrunnen

Musée d’histoire de Berne/Thomas Schuepbach

Une petite nouvelle insolite pour terminer cette sélection de l’actualité. Une pointe de flèche datant de l’âge du bronze a été découverte près de Bienne, dans le canton de Berne. Une telle découverte est assez banale. Ce qui l’est moins en revanche, c’est que cette arme est d’origine… extraterrestre.

Fortement oxydée, cette pointe de flèche est vieille de près de 3000 ans et mesure environ 3 centimètres de long. Les analyses montrent que le matériau, principalement composé de fer, provient de l’espace. On trouve notamment parmi ses composants l’isotope aluminium-26, originaire du début du système solaire et absent sur Terre.

Mais pas de soucoupes volantes en vue. L’explication est simple: cette pointe a été fabriquée à partir d’une météorite. Les analyses de la composition permettent même de déterminer que cette météorite était tombée au lac Kaali, en Estonie. L’objet serait parvenu en Suisse en suivant la route de l’ambre, l’une des plus importantes voies de commerce de l’époque qui reliait la Baltique à la Méditerranée.

Le public pourra découvrir prochainement cet objet. La pointe de flèche sera exposée du 1^er février 2024 au 21 avril 2025 au Musée d’histoire de Berne, dans le cadre de l’exposition «Place au bronze!».

• DépêcheLien externe consacrée à la découverte de la pointe de flèche extraterrestre à lire sur le site de Radio Jura bernois