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Amies lectrices, amis lecteurs, bonjour,

Si quelqu’un peut encore l’ignorer, les Suisses votent en octobre pour renouveler les deux chambres de leur Parlement fédéral. Et pour la première fois dans l’histoire du pays, les citoyennes et citoyens sauront ce que les partis ont dépensé pour leur campagne. Cette transparence tant attendue serait même plus importante qu’ailleurs dans un pays comme la Suisse. On vous explique pourquoi.

On vous explique également la protection des salaires à la sauce helvétique, le retour des scènes ouvertes de la drogue et le dilemme des sanctions internationales.

Excellente lecture et bon week-end,

Campagne électorale
© Keystone / Peter Klaunzer

La campagne pour les élections fédérales d’octobre 2023 est la première de l’histoire suisse à être soumise à des règles de transparence. Celles-ci ont été instaurées notamment sur la pression du Groupe d’États contre la corruption du Conseil de l’Europe(GRECO). Sa secrétaire exécutive Hanne Juncher a répondu aux questions de swissinfo.ch.


Les partis ont jusqu’au 7 septembre pour communiquer leurs budgets de campagne s’ils dépassent 50’000 francs, ainsi que les dons de plus de 15’000 francs. En la matière, la Suisse a longtemps fait figure de mauvaise élève en Europe, mais les pressions du GRECO, celles de la presse et le dépôt d’une initiative populaire en 2017 ont fait bouger les choses.

Pour Hanne Juncher, les électrices et électeurs doivent savoir qui finance les partis, et particulièrement en Suisse. Car ici, contrairement à la majorité des États européens, l’État ne finance pas les partis politiques et les candidat-e-s. Ils et elles dépendent donc en grande partie de financements privés et il est possible que les donateurs aient donc encore plus d’influence.

Manif syndicale
© Keystone / Laurent Gillieron

La Suisse entend relancer les négociations avec l’Europe une fois passées les élections d’octobre. La question de la protection des salaires en est une des pierres d’achoppement. En Suisse, mais aussi dans l’UE, les syndicats y voient l’exemple à suivre et s’en servent comme d’un levier. Pour eux, il est essentiel que Berne ne cède pas. Analyse.


Sur le dossier européen, la Suisse est partagée par une ligne de fracture gauche-droite. À droite, on refuse que la Cour européenne de justice intervienne comme dernière instance de règlement entre Suisse et UE. C’est le fameux épouvantail des juges étrangers.

La gauche pour sa part ne veut pas que travailleuses et travailleurs de l’UE viennent œuvrer en Suisse pour pas cher. Elle défend la protection des salaires à la sauce helvétique, qui constitue le noyau non-négociable de la position suisse, également défendu par les autres partis. Cet obstacle entre Berne et Bruxelles, que l’UE souhaite systématiquement négocier, mérite examen.

Junkie
Keystone / Martin Ruetschi

Assiste-t-on au retour des scènes ouvertes de la drogue en Suisse? À Lausanne, à Genève, à Zurich, à Bâle et même à Coire, une consommation trop visible choque la population. Les autorités confirment et se disent interpellées par la vitesse de propagation de ces nouveaux comportements décomplexés. La RTS a mené l’enquête.


«On a des phénomènes de fond qui sont en train de changer en Suisse. Il y a une hyperdisponibilité de la cocaïne, qu’elle soit injectable ou sous forme de crack. Le prix est extrêmement bas et le produit est très très pur. On n’a jamais vu ça», a expliqué Frank Zobel, vice-directeur d’Addiction Suisse, invité de la Matinale de vendredi.

Pour limiter ce phénomène, il faut trouver le bon compromis entre mesures de maintien de l’ordre public, réduction des nuisances et mesures sociosanitaires. Pour Frank Zobel, cela passe par une étroite collaboration entre la police et les travailleurs sociaux, déjà mise en place à Lausanne et à Genève. Quant aux riverains excédés, la meilleure solution serait de les inclure dans la réflexion sur les solutions.

Syrie
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Alors que le recours aux sanctions a explosé au cours des dernières années, la souffrance humaine qu’elles provoquent suscite de plus en plus d’inquiétudes. Une récente résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, qui vise à exempter les activités humanitaires de ces sanctions, représente un changement politique majeur, mais les progrès sont lents.


Grâce à ces exemptions, les ONG n’ont plus eu besoin d’obtenir des autorisations pour utiliser des services nécessaires tels que les réseaux téléphoniques, ce qui pouvait auparavant prendre des mois. En Syrie, quelques organisations ont pu effectuer des transactions financières en dollars américains et en euros, ce qui était auparavant très difficile. Certaines ONG ont lancé de nouveaux projets ou se sont engagées avec de nouveaux fournisseurs.

Mais l’accès des groupes d’aide n’est qu’un des problèmes posés par les sanctions. La crise en Syrie soulève des questions humanitaires plus fondamentales: dans quelle mesure les sanctions imposées à un régime despotique comme celui d’Assad nuisent-elles à la population civile en restreignant le commerce international? Et les sanctions augmentent-elles par inadvertance le besoin d’aide humanitaire?


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