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Bonjour à vous, Suisses du monde,

Vous souvenez-vous des «Corona Leaks», la dernière casserole du conseiller fédéral sur le départ Alain Berset? Cette affaire de fuites d’informations confidentielles à la presse fait actuellement l’objet d’une enquête parlementaire. Non sans une certaine ironie, le groupe de travail ne semble pas être parvenu à garder ses conclusions secrètes jusqu’au bout…

Je vous parle également du cauchemar judiciaire vécu depuis quatre ans par un photo reporter suisse à Hong Kong, de lieux emblématiques abandonnés et – c’est loin d’être fini – d’élections fédérales.

Excellente lecture,

Un office fédéral a violé les droits de la personnalité de Peter Lauener (à gauche), ancien chef de la communication d’Alain Berset. (photo d’archives) KEYSTONE/PETER KLAUNZER sda-ats

Le conseiller fédéral socialiste Alain Berset quittera son poste à la fin de l’année. Mais il devra avant faire face aux résultats de l’enquête parlementaire sur son rôle dans les «Corona Leaks». Le rapport du groupe de travail doit être rendu avant les élections fédérales du 22 octobre.


Pour rappel, l’affaire a éclaté au début de l’année, quand la presse a révélé que des informations confidentielles avaient été transmises aux médias du groupe Ringier par l’ancien chef de la communication d’Alain Berset pendant la pandémie. L’enquête parlementaire est encore en train d’examiner l’éventuelle implication du ministre dans ces fuites.

Mais si l’on en croit les «informations exclusives» du Blick aujourd’hui, ses conclusions seront désagréables pour le Fribourgeois. Citant «différentes sources», le journal alémanique – qui avait à l’époque bénéficié desdites fuites – écrit aujourd’hui que le groupe de travail aurait fait des «découvertes significatives», suggérant que l’entourage proche d’Alain Berset était au courant.

Il est même question de courriels qui pourraient être compris comme des invitations à transmettre des informations aux médias. Au sein du groupe de travail, il apparait clair que «les fuites ont été délibérément utilisées à des fins politiques», rapporte le Blick. Les conclusions de la commission mettraient en doute la ligne de défense d’Alain Berset, qui a affirmé tout ignorer de ces fuites, mais ne relèveraient pas du droit pénal.

  • Le rapport d’enquête sur les Corona Leaks accablerait Alain Berset – l’article du BlickLien externe
  • «À la fin, la chose la plus importante, c’est le bonheur» – l’interview d’Alain Berset à la RTSLien externe
  • Les fuites sont aussi une stratégie de communication – l’analyse de SRF (janvier 2023)
  • «La culture politique de la Suisse a changé» – l’interview d’Alain Berset par mon collègue Balz Rigendinger
  • Alain Berset, le gendre idéal devenu capitaine de la Suisse dans la crise du Covid – le portrait d’Alain Berset par la RTS
Le photographe suisse Marc Progin sort du palais de justice de l’Est à Sai Wan Ho, Hong Kong mercredi. KEYSTONE/EPA/JEROME FAVRE sda-ats

Le photojournaliste indépendant suisse Marc Progin vit depuis quatre ans des démêlés kafkaïens avec la justice de Hong Kong. L’association Reporters sans Frontières (RSF) alerte sur ce qu’elle qualifie de «cauchemar judiciaire».


Marc Progin, 78 ans, a été jugé à deux reprises en 2020 et en 2022 pour «aide et complicité de troubles à l’ordre public», une infraction pénale passible d’un an de prison. Il était poursuivi après s’être retrouvé au cœur d’une violente confrontation, lors d’une manifestation prodémocratie qu’il couvrait en 2019 dans l’archipel.

Bien qu’il ait été acquitté par deux fois faute de preuves, le calvaire ne s’arrête pas là pour le Suisse. Le 8 août, la justice hongkongaise a décidé que les 500’000 HK$ (environ 58’000 francs suisses) qu’il a dû avancer pour ses frais de justice ne lui seraient pas remboursés. Il a 28 jours pour faire recours, ce qui lui coûterait 1 million de HK$ supplémentaires, sans garantie.

Pour RSF, il s’agit d’une «campagne de harcèlement judiciaire», «destinée à dissuader les journalistes étrangers qui souhaiteraient couvrir de futures manifestations dans le territoire». La section suisse de l’Union de la presse francophone, en collaboration avec la Press Emblem Campaign et RSF-Suisse, a saisi le Département fédéral des Affaires étrangères et envoyé une lettre de protestation à l’ambassadeur de Chine en Suisse. swissinfo.ch reviendra prochainement sur cette affaire. 

Environ 5900 candidats briguent un siège au Conseil national dans 20 cantons (archives). KEYSTONE/PETER SCHNEIDER sda-ats

On sait déjà que le nombre de postulantes et postulants au Conseil national en vue des élections fédérales d’octobre sera plus élevé qu’il y a quatre ans. Toutes les candidatures ne sont pas encore connues, mais l’agence ATS en a décompté 5908 jusqu’à présent.


Il y a quatre ans, les cantons avaient annoncé – après clôture et révision des listes – 4660 candidatures à la Chambre basse du Parlement. Plusieurs grands cantons ont annoncé un nombre record de candidats et candidates pour les prochaines élections, comme Zurich, Berne, Vaud, Soleure et les Grisons.

Lorsqu’elle est connue, la proportion de femmes varie de 33% dans les Grisons à 49% dans le canton de Neuchâtel. Lors des élections au Conseil national de 2019, le nombre de femmes élues avait nettement progressé. Elles avaient obtenu 84 des 200 mandats de la Chambre du peuple, soit 42% de l’ensemble.

Par rapport au nombre de sièges, les candidatures romandes sont moins nombreuses. Selon les chiffres actuels, il y en a une vingtaine par siège dans les cantons de Fribourg, Vaud et Genève, et environ 15 par siège à Neuchâtel et dans le Jura. Dans les cantons alémaniques d’Argovie, Lucerne ou Zurich, on est plutôt à une quarantaine de candidatures par siège.

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Modéré par: Katy Romy

Faut-il donner plus de pouvoir politique aux Suisses de l’étranger?

La Suisse doit-elle faciliter ou restreindre la participation politique de sa diaspora?

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Photo de l hôtel Belvédère
Les années fastes étaient révolues, mais en 2010 l’hôtel était toujours ouvert. KEYSTONE / PETER KLAUNZER

Hôtels, châteaux, gares ou même sites industriels entiers: qu’advient-il de ces lieux lorsqu’ils ne sont plus utilisés? Nos collègues de SRF consacrent cette semaine une série en 5 épisodes aux lieux abandonnés de Suisse.


La série s’est penchée hier sur l’hôtel Belvédère, au col de la Furka, sans doute l’hospice le plus célèbre du monde. Construit en 1882 par une famille d’hôteliers valaisans, avec une vue imprenable sur les Alpes valaisannes et bernoises, il a connu son apogée au début du 20e siècle avant de décliner progressivement. Il est fermé depuis 2015.

Aujourd’hui, c’est le château de Brestenberg qui est à l’honneur. Autrefois hôtel-restaurant de luxe très prisé, le bâtiment est en sommeil depuis les années 1980, aucun investisseur n’ayant à l’époque voulu le rénover.

Le temps y a fait son œuvre: les pièces non chauffées sont en partie délabrées, les parquets se déforment à cause de l’humidité et certaines zones menacent de s’effondrer. Mais la fondation dirigée par la fille du propriétaire souhaite redonner vie à la maison, en y créant un nouvel hôtel-restaurant et un centre de formation.

  • L’article sur l’hôtel Belvédère
  • L’article sur le château de Brestenberg
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