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Suisses de Suisse et du monde, bonjour,

On vous le disait déjà il y a quelques mois et nous n’étions ni les premiers, ni les derniers à le faire: les robots conversationnels basés sur l’intelligence artificielle «parlent» tellement bien que ce qu’ils disent paraît toujours vrai. Et ChatGPT n’est plus seul en cause. Or, il ne faut jamais oublier que ces machines utilisent des mots dont elles ignorent le sens… et crachent des réponses sans aucun souci de la vérité. Et quand on leur pose des questions sur des candidates et candidats en campagne électorale – comme en Suisse en ce moment – les résultats peuvent être ravageurs.

Jugez plutôt. Et bonne lecture,

Intelligence artificielle
© Keystone / Martial Trezzini

A l’approche des élections fédérales, il est toujours bon de s’informer sur les personnes qui se présentent. Et ce ne sont pas les sources fiables qui manquent. Mais évitez les bots conversationnels alimentés par l’intelligence artificielle (IA)! Ils disent parfois littéralement n’importe quoi, avertit une enquête d’AlgorithmWatch et AI Forensics, réalisée en collaboration avec la RTS et d’autres médias.


Un élu «aurait profité de sa position pour s’enrichir personnellement et discréditer des adversaires politiques». Il aurait calomnié un autre parlementaire dans une fausse lettre adressée au Parquet fédéral concernant un don illégal d’un homme d’affaires libyen. C’est grave! Mais tout est faux et sans aucun fondement. Allégations construites de toutes pièces par Bing Chat, l’IA de de Microsoft.

Le problème n’est pas nouveau. Après la mise en ligne de ChatGPT en novembre 2022, il est rapidement apparu que ce que rédigeaient les robots conversationnels était loin d’être toujours fiable. Ces erreurs proviennent du mode de fonctionnement de ces machines. Bing Chat, comme les outils similaires, génère des phrases selon la probabilité qu’un mot en suive un autre. Autrement dit, il cherche la cohérence, pas la vérité.

Micheline Calmy-Rey
Keystone / Martial Trezzini

La Suisse est-elle vraiment neutre face à la guerre en Ukraine? Moscou et certains milieux souverainistes suisses estiment que non. Mais pour l’ancienne cheffe de la diplomatie Micheline Calmy-Rey, la neutralité suisse n’a pas été jetée aux orties. Elle s’en explique.


«Nous voudrions que l’Ukraine gagne puisque l’agression russe est illégale et injustifiable», écrit l’ancienne conseillère fédérale. «La Suisse condamne l’agression, elle applique des sanctions économiques, elle accueille les réfugiés ukrainiens, elle s’engage pour la reconstruction du pays, mais elle refuse d’exporter directement ou indirectement du matériel militaire vers l’Ukraine arguant de son statut d’État neutre permanent.»

«Selon la pratique des États neutres et la doctrine dominante, le droit de la neutralité ne s’applique en principe pas aux sanctions économiques», poursuit Micheline Calmy-Rey. Selon elle, «la Suisse peut donc participer aux sanctions économiques prises par l’ONU, l’Union européenne ou tout groupe d’États sans violer sa neutralité».

Svalbard
Bruno Kaufmann, SRF

A mi-chemin entre la pointe septentrionale de la Norvège et le Pôle Nord, l’archipel du Svalbard a un consul honoraire de Suisse, également guide touristique et photographe. Présent sur place depuis 14 ans, Marcel Schütz est un habitant aguerri de la terre la plus au nord habitée en permanence. Il passe une grande partie de l’année en dehors des quelques agglomérations et il faut plus qu’un ours polaire pour le déstabiliser.


Les relations politiques au Svalbard sont régies par le traité international de la Société des Nations datant de 1920, qui a transféré la souveraineté de l’archipel à la Norvège et a déclaré le Svalbard territoire neutre, démilitarisé et ouvert au monde. «Toute personne capable de subvenir à ses besoins par ses propres moyens peut s’y installer», explique Marcel Schütz.

Mais de nouveaux défis l’inquiètent de plus en plus, et inquiètent la population. Le changement climatique fait continuellement fondre le permafrost, tandis qu’en surface, des éboulis et des avalanches de neige menacent les habitations. En même temps, «le tourisme a atteint son zénith», estime le Suisse.

Chaleur
Keystone / Steve Markham

D’ailleurs, les températures mondiales continuent de battre record sur record: après un été et un mois de septembre inédits, 2023 est l’année la plus chaude jamais mesurée sur les neuf premiers mois. De janvier à septembre, «la température moyenne mondiale est 1,4 degré Celsius au-dessus de la moyenne de l’ère pré-industrielle», annonce jeudi le service sur le changement climatique de l’observatoire européen Copernicus.


Tous les continents ont été concernés par des anomalies hors du commun. En Europe, septembre 2023 a établi un nouveau record continental pour le premier mois de l’automne météorologique. Alors que les variations des températures mondiales se mesurent en général en quelques dixièmes de degré, septembre 2023 est 0,9 degré au-dessus de la moyenne de septembre sur la période 1991-2020.

La surchauffe des mers du globe, qui absorbent 90% de la chaleur en excès provoquée par l’activité humaine depuis l’ère industrielle, joue un rôle majeur dans ces observations. Selon le système de mesures de Copernicus, la température moyenne des mers a atteint 20,92 degrés en septembre, nouveau record mensuel et deuxième mesure la plus élevée derrière août 2023.


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