Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

On peut dire sans se tromper que l’un des sujets de cette sélection de l’actualité touche tout le monde et ne laisse personne indifférent. Il s’agit du passage à l’heure d’hiver, qui se produira ce week-end en Suisse et dans le reste de l’Europe.

L’actualité du jour est également marquée par un réchauffement des relations franco-suisses avec deux rencontres ministérielles. Sinon, vous pourrez également découvrir la première édition d’un championnat du monde pour le moins insolite.

Bonne lecture,

Keystone / Sebastian Gollnow

Ce week-end, les pays d’Europe – la Suisse y comprise – passeront à l’heure d’hiver. Concrètement, il faudra reculer toutes les horloges d’une heure durant la nuit de samedi à dimanche. À l’heure du numérique, l’opération sera dans la plupart de cas automatique.

Le changement d’heure ne convainc pas tout le monde. D’ailleurs, en Suisse, le peuple avait refusé le changement d’heure en 1978, dans le cadre d’une votation populaire. Mais la mesure avait finalement été introduite en 1981, après que les pays voisins eurent adopté l’heure d’été. Pour d’évidentes raisons pratiques, il n’était guère possible de faire cavalier seul.

Le changement d’heure n’est toutefois pas immuable. Il y a quelques années, une consultation publique de l’Union européenne avait reçu un nombre record de 4,6 millions de réponses – et 84% étaient favorables à l’abolition de l’heure d’été. Prenant en compte l’opinion de la population, le Parlement européen a voté la suppression de l’heure d’été en mars 2019.

Mais dans les faits, rien n’a changé, car les pays n’arrivent pas à se mettre d’accord. Les uns – plutôt au sud – souhaitent le passage à une heure d’été perpétuelle, les autres – plutôt au nord – aimeraient un retour à l’heure «normale» d’hiver. De son côté, la Suisse attend une décision, car hier comme aujourd’hui, ne pas avoir la même heure que le reste du continent poserait des problèmes pratiques.

• Article de swissinfo.ch consacré au vote de 1978 sur l’heure d’été
• Les aspects pratiques du changement d’heure sur le site de WatsonLien externe
• Dans cet articleLien externe, Ouest France explique pourquoi l’heure d’été n’a pas encore été supprimée
• L’histoire de l’heure en Suisse dans cet articleLien externe du magazine L’Illustré

© Keystone / Peter Klaunzer

Un service citoyen pour toutes et tous deviendra peut-être un jour une réalité en Suisse. En tout cas, un premier pas a été fait avec le dépôt d’une initiative populaire en ce sens à la Chancellerie fédérale.

Actuellement, ne sont astreints à un service – militaire ou civil – que de jeunes hommes déclarés aptes au service militaire. Munie de 107’764 signatures, l’initiative populaire «Pour une Suisse qui s’engage» souhaite que tous les jeunes hommes et femmes s’engagent au service de la communauté. Lancée par une association genevoise, cette initiative est soutenue par plusieurs partis du centre.

À gauche, l’accueil est beaucoup plus froid. Le Groupe pour une Suisse sans armée a d’ores et déjà indiqué qu’il s’engagerait «avec véhémence contre une extension du service obligatoire» en cas de votation populaire. Par voie de communiqué, le Parti socialiste a aussi d’ores et déjà manifesté son opposition.

Avant de parvenir au Parlement, cette initiative doit maintenant être débattue par le Conseil fédéral. Mais pas sûr là non plus qu’elle obtienne un soutien. L’an dernier, le gouvernement avait rejeté une proposition du même genre émanant de la conseillère nationale UDC Yvette Estermann pour des raisons de coût et de surcapacité des effectifs.

• Le dépôt de l’initiative «Pour une Suisse qui s’engage» sur le site de RTS InfoLien externe
• Le refus de la proposition de la conseillère nationale Yvette Estermann dans cet articleLien externe de 20 minutes (2022)

Keystone / Martin Ruetschi

Il existe déjà des championnats du monde pour un peu tout et n’importe quoi. Eh bien, la liste va s’allonger encore ce week-end avec les premiers Championnats du monde de la Raclette qui ont lieu dans la station valaisanne de Morgins (village de Troistorrents).

Le jury devra départager près de 90 fromages qui proviennent de Suisse, bien entendu, mais également de France, d’Italie, de Belgique, du Canada, de Roumanie et de Grande-Bretagne. Les fromages sont répartis en trois catégories: lait cru d’alpage, lait cru de laiterie et autres fromages à raclette. Ils seront jugés sous leur forme fondue uniquement sur la base de critères tels que l’aspect, la tenue ou encore la puissance.

La manifestation est ouverte au grand public, avec des dégustations et des ateliers. Le budget se monte à 450’000 francs et bénéficie de l’aide d’environ 250 bénévoles. Si le bilan de cette première édition est positif, le comité d’organisation indique que ces championnats seront reconduits.

• PrésentationLien externe des Championnats du monde de la Raclette dans le quotidien vaudois 24 heures
• InterviewLien externe d’un membre du comité d’organisation sur la chaîne de télévision valaisanne Canal 9
• La même informationLien externe dans le journal français Le Dauphiné Libéré
• Et encore dans le journal français Le MessagerLien externe
• En novembre dernier, le journal valaisan Le NouvellisteprésentaitLien externe le projet

© Keystone / Martial Trezzini

Les relations semblent un peu se réchauffer entre Paris et Berne. Deux membres du gouvernement suisse ont rencontré ce vendredi leurs homologues français. C’est la première fois que des rencontres ont lieu à ce niveau depuis le non-achat des avions de chasse français Rafale au profit d’un appareil américain, il y a plus de deux ans.

Élisabeth Baume-Schneider et le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin ont adopté un plan d’action en matière de migration. Les deux ministres l’ont présenté vendredi après-midi à un poste de douane dans le canton de Genève. Si les deux pays collaborent déjà dans la zone frontalière, ils veulent en faire davantage face à la recrudescence de la migration secondaire, soit les déplacements d’un État Schengen à un autre.

L’objectif est de lutter contre les réseaux de passeurs et les personnes qui n’ont pas droit à l’asile. Différentes mesures sont prévues, à commencer par des interventions policières dans la zone frontalière pour lutter contre les passeurs. Des patrouilles mixtes seront mobilisées dans le trafic ferroviaire transfrontalier. La communication sera aussi renforcée avec la nomination d’officiers de liaison.

Pour sa part, la ministre suisse de Finances Katrin Keller-Sutter a rencontré son homologue français Bruno Le Maire à Paris. Les deux pays entendent «intensifier» leurs relations sur les sujets économiques et financiers. Les deux ministres ont également fait le point sur la question du télétravail des frontaliers français. En revanche, aucun progrès n’a été réalisé dans l’épineuse question de la double imposition des héritages.

• Le pointLien externe sur les négociations sur la double imposition des héritages dans le quotidien Le Temps (abonnement)
• Dépêche d’agence consacrée à la visite de Karin Keller-Sutter à Paris à lireLien externe dans le quotidien fribourgeois La Liberté
• La dépêche sur la rencontre ministérielle d’Élisabeth Baume-Schneider à lire sur swissinfo.ch