Aujourd’hui en Suisse
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Proche-Orient et Ukraine - l’aide suisse aux victimes de ces guerres était au menu de la séance hebdomadaire du Conseil fédéral ce mercredi. Dans les deux cas, Berne a décidé d’un geste supplémentaire pour les populations civiles.
Il est aussi question, dans l’actualité du jour, des liaisons dangereuses d’une responsable UDC alémanique avec l’extrême-droite, et des travaux d’une équipe de recherche suisse sur les smartphones et la fertilité masculine.
Excellente lecture,
Le Conseil fédéral demande au Parlement de débloquer 90 millions de francs supplémentaires pour le Proche-Orient. Il l’a annoncé à l’issue de sa séance du mercredi. L’objectif est de pouvoir fournir une aide d’urgence dans toute la région, où la situation humanitaire est «extrêmement préoccupante».
Les fonds iront principalement au Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, aux Nations Unies et aux organisations non gouvernementales internationales humanitaires, a détaillé le gouvernement suisse. Ces organisations offriront abri et protection aux personnes touchées et leur fourniront des aliments de base, des médicaments et des produits d’hygiène.
Les conséquences humanitaires de la guerre au Proche-Orient sont dramatiques en Israël, dans le Territoire palestinien occupé et dans les pays voisins concernés, a souligné le Conseil fédéral. Depuis le 7 octobre, les victimes civiles se comptent par milliers.
Le gouvernement a rappelé que la protection des populations civiles et le respect du droit international humanitaire par les deux parties étaient essentiels, tout en réitérant sa condamnation «sans appel» des attaques menées par le Hamas et le «droit d’Israël à assurer sa sécurité».
- La dépêche ATS sur le site de BlickLien externe
- «Les Gazaouis ne sont pas des objectifs militaires» – l’interview de Fabrizio Carboni, directeur régional du CICR pour le Proche et Moyen-Orient
- Toute notre couverture de la guerre au Proche-Orient
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Ce mercredi, le Conseil fédéral s’est également penché sur le statut des Ukrainiennes et Ukrainiens réfugiés en Suisse. Le gouvernement a décidé de prolonger le statut de protection S jusqu’en mars 2025, estimant qu’aucune stabilisation de la situation en Ukraine n’est en vue.
Le statut S a été activé pour la première fois en Suisse en mars 2022, pour lespersonnes fuyant la guerre en Ukraine. Fin octobre, environ 66’000 personnes de nationalité ukrainienne avaient un statut S actif en Suisse.
Ce statut permet d’assurer une protection provisoire à des personnes aussi longtemps qu’elles sont exposées à un danger grave. Or, explique le Conseil fédéral dans un communiqué, les derniers événements montrent que la situation en Ukraine n’a pas changé et que des actes de guerre restent à craindre sur l’ensemble du territoire.
Fin septembre, la presse avait révélé que la Confédération disposait déjà d’un plan de sortie du statut S, faisant craindre aux personnes concernées une levée du dispositif dès mars 2024. Ce ne sera donc pas le cas, mais le gouvernement veut des efforts supplémentaires en matière d’intégration professionnelle. Son objectif est que le taux d’emploi des personnes en statut S passe de 20% actuellement à 40% d’ici la fin 2024.
- La dépêche ATS
- L’article de watson.chLien externe sur l’intégration professionnelle des personnes réfugiées d’Ukraine
- Un plan de mise en œuvre de la levée du statut S élaboré par la Confédération – le sujet de la RTSLien externe (fin septembre)
- L’interview du consul honoraire d’Ukraine au TempsLien externe: «Le Conseil fédéral, c’est docteur Jekyll et Mister Hyde» (sur abonnement)
- Dans nos archives: «En Suisse j’étais en sécurité, mais je ne pensais qu’à l’Ukraine»
La présidente de l’UDC Winterthour (canton de Zurich), Maria Wegelin, a annoncé sa démission mardi soir. La responsable de la section locale du parti de la droite conservatrice avait déjà suspendu ses fonctions, dans la foulée de révélations sur ses liens avec Junge Tat, un groupe d’extrême droite.
En septembre, le SonntagsBlick avait découvert que Maria Wegelin avait embauché deux militants de Junge Tat dans le cadre de sa campagne pour les élections fédérales. L’affaire avait suscité un tollé, y compris auprès de ses soutiens, dont une partie l’avait appelée à se distancier du groupe d’extrême droite, ce que la politicienne avait refusé de faire.
Maria Wegelin a assuré qu’elle n’avait jamais entendu parler de Junge Tat au moment de l’attribution du mandat. La politicienne a déclaré que les deux hommes, qui ont un casier judiciaire, lui étaient sympathiques et qu’ils partageaient des points communs. Elle n’a finalement pas été élue au Conseil national. Son intérim à l’UDC sera assuré jusqu’à l’assemblée générale en 2024.
Junge Tat est sous surveillance de la police fédérale et plusieurs procédures sont en cours contre ses membres. Le groupe s’est fait connaître en octobre 2022 lorsqu’il a perturbé un événement de lecture pour enfants animé par des drag-queens.
- La dépêche ATS sur le site du TempsLien externe
- L’UDC doit-elle prendre position face au groupuscule d’extrême droite Junge Tat? – le sujet de l’émission ForumLien externe de la RTS (6 octobre)
- L’UDC fait face à plusieurs plaintes pour racisme dans le cadre de sa campagne électorale – l’article de la RTS
- A Genève, les Femmes du Centre refusent de soutenir l’UDCLien externe dans la course au Conseil des États
- L’analyse du résultat des élections fédérales
Le débat autour des potentiels effets néfastes du téléphone portable sur la fertilité masculine agite la communauté scientifique depuis des années. Pour la première fois, une étude suisse confirme qu’une utilisation intensive du smartphone est associée à une baisse de concentration des spermatozoïdes.
L’étude de l’Université de Genève et de l’Institut tropical et de santé publique suisse s’appuie sur des données récoltées auprès d’environ 2900 jeunes hommes durant 14 ans. Les scientifiques ont comparé la concentration de spermatozoïdes chez les utilisateurs fréquents de smartphone et chez ceux qui ne s’en servent qu’une fois par semaine.
Résultat: «On observe une diminution d’environ 20% de la concentration de sperme pour les hommes qui utilisent plus de 20 fois leur téléphone par rapport aux personnes qui l’utilisent moins», a expliqué Serge Nef, professeur à la Faculté de médecine de Genève, dans la matinale de la RTS.
L’analyse semble également démontrer que la production de spermatozoïdes ne serait pas affectée par le fait de porter son téléphone dans la poche, près des testicules, mais par les ondes transmises au cerveau. L’équipe de recherche recrute toujours activement des participants pour solidifier ses hypothèses.
- Le sujet de la RTSLien externe
- L’article du matin.chLien externe
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