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Une désalpe

Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

Deux traditions suisses – le ski et la saison d’alpage – sont à l’honneur de ma sélection du jour. La première pour son histoire, assez peu documentée, et la deuxième pour son inscription au patrimoine de l’UNESCO.

Je vous propose aussi un portrait de l’actuel Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU et une interview avec le chanoine nommé par le pape à la tête de l’abbaye de Saint-Maurice, éclaboussée par des cas d’abus sexuels.

Bonne lecture,

Une désalpe
Keystone/ Valentin Flauraud

Réuni mardi au Botswana, le comité intergouvernemental de l’UNESCO a inscrit la saison d’alpage et l’irrigation traditionnelle à son patrimoine culturel immatériel.

La Suisse avait déposé la première candidature en 2022 et faisait partie des sept pays associés à la deuxième, portée par l’Autriche. La saison d’alpage rassemble des savoir-faire, coutumes et rituels autour de l’économie alpestre et a été «constamment adaptée aux conditions climatiques, sociales et économiques locales», souligne l’Office fédéral de la culture (OFC). Ces deux traditions rejoignent ainsi d’autres déjà inscrites comme la Fête des vignerons de Vevey, le Carnaval de Bâle ou encore la gestion du danger d’avalanche.

La Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO s’intéresse aux savoir-faire artisanaux, aux connaissances relatives à la nature et à l’univers ainsi qu’aux traditions vivantes comme les expressions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, les rituels et les événements festifs.

Volker Türk
Illustration: Helen James / swissinfo.ch

La Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) fête ce dimanche ses 75 ans. Pour l’occasion, ma collègue Imogen Foulkes s’est entretenue avec chacun et chacune des anciens Hauts-Commissaires de l’ONU. Mais aussi celui qui occupe aujourd’hui le poste, Volker Türk.

L’actuel chef du Bureau des droits humainsun job parfois considéré comme le plus difficile au sein du système onusien – a grandi en Autriche dans les années 1960. Et c’est en prenant conscience des horreurs commises par son pays durant la Seconde Guerre mondiale qu’il décide très jeune de s’engager en faveur des droits humains.

Car selon lui, la DUDH – et ses normes de respect minimal des personnes – offre un cadre pour ne pas répéter les erreurs du passé. Si bien que 40 ans après l’avoir reçue d’un professeur de lycée, Volker Türk conserve aujourd’hui encore dans son bureau une copie de la DUDH.

Un document signé par la quasi-intégralité de la communauté internationale, mais que bon nombre de gouvernements continuent de bafouer. Durant sa première année de fonction, Volker Türk n’a pas hésité à dénoncer les abus – notamment de la Russie en Ukraine, d’Israël et du Hamas au Proche-Orient – mais les outils lui manquent pour mettre fin à ces violations.

Abbaye St-Maurice
© Keystone / Olivier Maire

Nommé par le pape François pour diriger l’abbaye de Saint-Maurice, le chanoine Jean-Michel Girard a déclaré mardi dans Le Nouvelliste qu’il souhaite une enquête extérieure sur les abus sexuels au sein de l’institution.

Pour rappel: un rapport de l’Université de Zurich publié en septembre levait le voile sur des décennies d’abus sexuels au sein de l’Église catholique en Suisse. Peu après, le père abbé de l’abbaye de Saint-Maurice, visé par une enquête concernant des soupçons d’abus sexuels et leur dissimulation, quittait son poste. Son successeur par intérim se retirait lui aussi fin novembre après avoir été accusé d’abus sexuels dans une enquête de la RTS.

«Une enquête extérieure et une véritable analyse de ce qui s’est passé me semblent indispensables. Comme nous n’avons pas été capables de faire la lumière par nous-mêmes sur ces cas, il me semble évident qu’il faut avoir l’humilité de demander une aide externe», a déclaré Jean-Michel Girard au quotidien valaisan.

Ski
Keystone / Str

Alors que de nombreuses stations suisses ont le sourire après un week-end de chutes de neige, Le Temps s’intéresse aujourd’hui à la sortie d’un rare ouvrage sur l’histoire du ski en Suisse.

S’il est aujourd’hui en pleine mutation – stations de moyenne altitude menacées, baisse de la pratique au sein de la population – le ski est intimement lié à l’histoire nationale de la Suisse, affirme Laurent Tissot, historien et coauteur du livre «Le Ski en Suisse – Une histoire». L’ouvrage se penche sur l’invention du tourisme d’hiver à la fin du 19e siècle jusqu’aux prouesses de stars telles que Marco Odermatt.

En 130 ans, trois périodes se dessinent. D’abord celle des pionniers d’une époque où l’on n’imaginait pas la montagne comme terrain de jeu hivernal. Puis les années 1930-1970 et l’apparition des remontées mécaniques ainsi que des grandes compétitions. Enfin, les années 1970 durant lesquelles le ski devient un «sport de masse».

Et dans le futur? Pour les auteurs, qui parlent d’«éternelle illusion de maîtrise de la montagne», le ski continuera d’exister dans les prochaines décennies «selon des règles du jeu, des modalités et un prix social, environnemental et économique qui vont changer».

Image d illustration, sapin de Noël
SWI swissinfo.ch / Alamy

Durant la période de l’Avent, nous avons choisi de vous présenter un film suisse par jour. Notre sélection est à retrouver en tout temps sur la plateforme Play Suisse.


En ce mercredi, notre sélection se porte sur un épisode de la série RTS «Le miracle suisse», qui nous plonge dans les archives de la télévision suisse romande. Il y est question d’ordre et de propreté, et de l’amour des Suisses pour ces deux concepts – le tout raconté avec humour.

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