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Des proches de victimes à Bellinzone

Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

En ce lundi de rentrée, l’actualité se concentre sur le procès, très attendu, à Bellinzone d’un ex-ministre gambien accusé de crimes contre l’humanité. Et alors que le froid fait son grand retour en Suisse, les stations de montagne romandes affichent le sourire.

Je vous parle aussi d’inflation. Et je vous propose de lire le reportage de ma collègue Sara Ibrahim, partie en direction de la Silicon Valley californienne, où se côtoient richesse et précarité extrêmes.

Bonne lecture,

Des proches de victimes à Bellinzone
© Ti-press

C’est un procès hors du commun qui s’est ouvert lundi devant le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone, au Tessin. Un ancien ministre gambien, accusé de crimes contre l’humanité, doit se confronter à la justice suisse, en vertu du principe de la compétence universelle.

Ousman Sonko avait été interpellé en Suisse en 2017. Des compatriotes l’avaient reconnu dans un centre de requérants d’asile près de Bienne, et l’ONG genevoise TRIAL International avait déposé une dénonciation pénale à son encontre.

C’est donc au nom de la compétence universelle que le Ministère public de la Confédération a pu enquêter. Celle-ci repose sur la notion que l’impunité pour des crimes de guerre ou contre l’humanité ne devrait pas connaître de frontière. Elle existe dans le droit suisse depuis 2011.

Et si elle n’a été utilisée en Suisse qu’une seule autre fois, de plus en plus d’États, notamment en Europe, s’en servent pour traquer les criminels de guerre. «Tous ces procès permettent de faire avancer la justice universelle, explique à la RTS Alain Werner de l’ONG suisse Civitas Maxima. Ils sont très importants, car il n’y a toujours pas de justice pour les victimes en Gambie. […] Ces procès devant des juridictions nationales sont aujourd’hui la seule façon pour les victimes d’obtenir justice».

Il s’agit du plus haut responsable de gouvernement jamais jugé selon ce principe en Europe. Le procès doit durer jusqu’à fin janvier.

Image d illustration
Illustration: Helen James / SWI swissinfo.ch

La Silicon Valley californienne abrite certains des entrepreneurs les plus fortunés, mais les inégalités y sont fortes. Au point même que certains employés des «Big Tech» ne peuvent plus y vivre.

Trois des plus grandes firmes technologiques du monde (soit Alphabet, Apple et Meta) ainsi que l’une des universités les plus prestigieuses au monde s’y trouvent. Et pourtant, une personne sur quatre vit sous le seuil de pauvreté dans la Silicon Valley, non loin de San Francisco.

«C’est un fantasme que de penser que la Silicon Valley est habitée par les seuls Zuckerberg et compagnie», affirme Fred Turner, professeur à l’Université Stanford. Pourtant, les inégalités croissantes au sein de la région ne découragent pas de nombreux pays de chercher à copier la formule magique californienne en soutenant, dans le cas de la Suisse par exemple, des initiatives comme la «Trust Valley» romande ou la «Crypto Valley» zougoise.

Pour le chercheur, c’est au contraire la Silicon Valley qui pourrait s’inspirer du modèle suisse. Car non seulement le pays trône au sommet du classement de l’indice onusien de l’innovation, mais il est aussi l’un des plus égalitaires au monde.

Un porte-monnaie
© Keystone / Gaetan Bally

Les Suisses ont à nouveau vu leur pouvoir d’achat s’affaiblir en 2023, bien que moins fortement que les deux années précédentes. L’inflation s’est élevée à 2,1%, selon les chiffres de la Confédération publiés lundi.


Un renchérissement annuel moyen dû à la hausse des prix de l’électricité et du gaz, ainsi qu’à l’augmentation des loyers. À noter que les prix des produits pétroliers, des télécommunications et des médicaments ont quant à eux baissé.

L’inflation devrait encore se renforcer. L’explication se trouve notamment dans une nouvelle hausse des loyers, attendue en raison de l’augmentation du taux directeur de la Banque nationale suisse. Mais aussi dans la hausse des prix de l’électricité et de la TVA, qui passe d’un taux de 7,7% à 8,1% en 2024.

Achat de billet de ski
©ti-press

En ce lundi de rentrée scolaire, dans les stations de ski suisses, l’heure est au bilan. Et il s’annonce très bon.


Dans le canton de Vaud, des records d’affluence ont même failli être atteints. «On a eu régulièrement des journées à plus de 10’000 personnes sur le domaine skiable, on est même allé jusqu’à 15’000 personnes, donc pas loin des fréquentations record», se réjouit l’Association touristique de la Porte des Alpes.

La neige, tombée tôt et en quantité, ainsi que la météo, ensoleillée durant les Fêtes, ont attiré de nombreux touristes, notamment étrangers. En Valais, les hôtels et les écoles de ski ont fait le plein, affichant presque toujours complet. «La magie de Noël, la magie de la neige a opéré», commente simplement le directeur de l’École suisse de ski de Crans-Montana.

La question sera désormais de savoir si le froid, qui s’est réinstallé lundi en Suisse, permettra aux stations du pays de réitérer l’exploit en février, lors des prochaines vacances scolaires. Pour certaines stations de moyenne altitude, c’est leur avenir même qui se jouera au cours des prochaines semaines.

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