Aujourd’hui en Suisse
Helvètes du monde, bonjour,
L’annonce, mardi au WEF, de l’organisation probable d’une conférence sur le processus de paix en Ukraine a suscité l’enthousiasme. Lors de son bilan de ce jour, le ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis a nuancé, mettant en avant le travail qui reste à accomplir pour y parvenir: «Il est clair que la fin de la guerre ne viendra pas sans la participation de la Russie. Le reste n’est qu’illusion».
Je vous parle également des résultats du premier sondage sur les votations fédérales du 3 mars, de centrales nucléaires et de vieux trams suisses qui s’exportent.
Bonne lecture,
À Davos, le ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis a tempéré l’engouement créé par l’annonce de l’organisation, en Suisse, d’une conférence sur le processus de paix en Ukraine. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a quant à lui insisté sur le recul des glaciers en Suisse.
Ignazio Cassis a tenu une conférence de presse mercredi à Davos, durant laquelle il a confirmé qu’il se rendra en Chine, puis en Inde, au mois de février. Son but: rallier ces grands pays à la cause du Sommet mondial de la paix en Ukraine, que le conseiller fédéral souhaiterait organiser à Genève.
Le ministre a ajouté que «les contours» n’en sont «pas encore clairs» et que tout dépendrait «de la manière avec laquelle les pays influents veulent être impliqués», en parlant de Moscou. «Il n’y aura pas de conférence de paix qui porte ce nom et aboutisse à une cessation des hostilités sans la Russie», a-t-il conclu, précisant tout de même que certains signes seraient encourageants.
Toujours à Davos, Antonio Guterres a rappelé l’urgence climatique aux puissants de ce monde, réunis dans la station grisonne. Il a également appelé les acteurs du domaine de l’intelligence artificielle à s’associer aux efforts pour le Pacte numérique mondial qu’il veut lancer.
Dans le même temps, Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), avec notamment les EPF de Lausanne et Zurich, a lancé mercredi au WEF le Réseau international de calcul et d’IA (ICAIN). Sa mission: développer des technologies d’intelligence artificielle (IA) profitant à tous.
- La dépêche ATS sur l’intervention d’Ignazio Cassis
- La dépêche ATS sur l’intervention d’Antonio Guterres
- L’information de la RTS selon laquelle la Suisse est prête à organiser une conférence sur le processus de paixLien externe
71% des Suisses soutiendraient l’initiative pour une 13e rente AVS, alors que 61% rejetteraient celle sur la retraite à 66 ans. C’est ce qu’indique un sondage publié mercredi par Tamedia et 20 Minuten.
Si l’initiative pour une 13e rente AVS semble être actuellement plébiscitée par la population, le sondage met en avant quelques différences. Les jeunes (52%) et les personnes au bénéfice d’études universitaires (55%) sont moins enthousiastes que les retraités ou les personnes moins formées, qui diraient oui à plus de 80%.
La Suisse romande est également plus favorable au texte que la Suisse alémanique (80% contre 67%). Aucun clivage homme-femme ou ville-campagne n’a été constaté.
L’initiative pour la retraite à 66 ans récolte peu d’adhésion. Là aussi, la Suisse romande serait plus affirmée avec 70% de non contre 59% en Suisse alémanique. Les femmes rejettent plus fermement le texte par 66% contre 58% pour la gent masculine.
Vous pouvez donner votre avis sur la question en participant au premier sondage SSRLien externe en vue des votations fédérales du 3 mars. Les résultats seront publiés à la fin du mois de janvier.
- Voir l’articleLien externe du Temps
- Consulter notre dossier sur les votations du 3 mars
- (Re)lire notre article d’hier sur l’enjeu du vote sur une 13e rente AVS
- Voir l’articleLien externe de 20 Minutes
Face aux préoccupations liées aux crises climatique et énergétique, l’énergie nucléaire semble redorer son blason. En Suisse aussi, les mentalités évoluent.
La Suisse a accepté de sortir progressivement du nucléaire lors d’une votation en 2017. Mais six ans plus tard, les voix qui estiment que la transition énergétique ne pourra pas se faire uniquement grâce aux énergies renouvelables sont de plus en plus nombreuses dans la classe politique.
Ainsi, le Conseil fédéral a accepté le postulat «pour le maintien en service des centrales nucléaires existantes» du conseiller aux États libéral-radical Thierry Burkhard. Il espère, par ce biais, pouvoir établir un rapport qui permettra de «prendre des décisions en toute connaissance de cause».
Au sein de la population suisse, le nucléaire n’a plus aussi mauvaise presse qu’il y a quelques années. Selon un sondage de mars 2023, 55% des personnes interrogées estiment que les centrales nucléaires sont importantes pour éviter une pénurie d’électricité. Une nouvelle votation sur le sujet pourrait d’ailleurs se profiler à l’horizon, puisqu’une initiative visant à lever l’interdiction de construire de nouvelles centrales nucléaires en Suisse a recueilli un nombre suffisant de signatures.
- Consulter notre article
- L’assainissement énergétiqueLien externe des bâtiments, un enjeu majeur pour les collectivités (RTS)
- Une start-up suisse s’ingénie à réinventer le nucléaire
Des trams et des bus des transports publics suisses sont exportés et y trouvent une seconde vie. Le processus s’inscrit dans le cadre de l’aide au développement suisse.
Les wagons bleus de Zurich, les bus rouges de Berne, les rames vertes de Bâle: ils ont conservé les couleurs de leurs villes d’origine, mais ces véhicules circulent désormais en Serbie, en Ukraine et même en Corée du Nord.
Pour Martin Häfliger, qui accompagne les exportations sur mandat du Secrétariat d’État à l’économie (Seco), le «recyclage» des véhicules permet d’améliorer la situation dans les pays d’accueil. Mais le transport de matériel de cette taille est extrêmement onéreux – 40’000 francs par véhicule. Et avant l’export, il faut également s’assurer que l’infrastructure du lieu de destination est compatible.
Des passionnés tiennent des registres des pays dans lesquels se trouvent des trains ou trams suisses. On apprend ainsi que des trams zurichois circulent à Pyongyang (Corée du Nord), que Valparaiso (Chili) serait La Mecque des trolleybus suisses et que Madagascar serait l’eldorado des anciens trains helvétiques.
- Lire l’article
- Les transports publics en Suisse
- Quand on entendait encore siffler le train
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