Aujourd’hui en Suisse
Bonjour à vous, Suisses de partout,
Plusieurs ministres sont en voyage ce lundi. Le conseiller fédéral en charge des Affaires étrangères, Ignazio Cassis, a entamé une tournée asiatique à gros enjeu diplomatique, lors de laquelle il tentera de rallier les géants indien et chinois à son projet de «sommet global» pour la paix en Ukraine.
Le ministre de l’Économie Guy Parmelin, en visite pour sa part en Arabie saoudite et au Qatar, est attendu sur la question des droits humains – qui n’ont pour l’heure pas de place dans son programme. Quant à la présidente de la Confédération, Viola Amherd, elle est arrivée en Estonie où elle a visité une antenne de l’OTAN.
Une Suissesse à la tête d’un «consulat scientifique» à San Francisco, l’avenir des tunnels et le sauvetage des chalets suisses des Rocheuses canadiennes complètent notre sélection du jour.
Excellente lecture,
Le conseiller fédéral Ignazio Cassis est arrivé ce lundi à New Delhi, en Inde, première étape d’une tournée en Asie. D’ici jeudi, il se rendra aussi en Corée du Sud, en Chine et aux Philippines. L’objectif principal du voyage est de renforcer les liens avec cette région à l’importance géopolitique croissante.
L’Ukraine sera aussi au centre des discussions avec les pays visités. Le ministre des Affaires étrangères cherchera à gagner leur soutien à l’organisation d’un sommet pour la paix en Suisse, projet que la présidente de la Confédération Viola Amherd avait annoncé mi-janvier.
Pour avoir une chance d’amener, en dernier ressort, la Russie à la table des discussions, cette démarche ne peut pas être uniquement soutenue par les pays occidentaux. En tant que voix très écoutées au sein du groupe des BRICS+, l’Inde et la Chine ont un rôle majeur à jouer.
De son côté, le ministre de l’Économie Guy Parmelin est en visite cette semaine en Arabie saoudite puis au Qatar. Il doit notamment inaugurer le Forum économique helvético-saoudien et visiter le pavillon suisse de l’Expo 2023 Doha au Qatar. Mais l’ONG Amnesty International s’inquiète que la question des droits humains soit éclipsée par les intérêts économiques.
- Le communiquéLien externe du gouvernement sur le voyage d’Ignazio Cassis
- Le sujet de RTSinfo.chLien externe
- Convaincre l’Asie de l’utilité d’une médiation suisse sur l’Ukraine – Le TempsLien externe (sur abonnement)
- Le communiquéLien externe du gouvernement sur le voyage de Guy Parmelin
- Le communiquéLien externe d’Amnesty International
- La présidente de la Confédération Viola Amherd a visité le Centre d’excellence de cyberdéfense coopérative de l’OTAN à Tallinn – ATS
swissinfo.ch vous propose aujourd’hui de découvrir un nouveau portrait tiré de sa série sur les Suisses de la Silicon Valley: celui d’Emilia Pasquier, 37 ans, directrice de l’antenne californienne de Swissnex.
On pourrait dire que Swissnex est une sorte de «consulat scientifique» suisse, un réseau mondial qui vise à encourager les échanges en matière de formation, de recherche et d’innovation. À San Francisco, Swissnex accueille des start-ups helvétiques et les forme à «l’état d’esprit de la Silicon Valley», explique Emilia Pasquier. C’est-à-dire un «mindset» mélange de créativité et d’audace.
«Les Suisses ne savent pas toujours bien se vendre», pointe la native de Gruyère (canton de Fribourg). «Il manque parfois un peu la vision, le bon marketing.» Face à un investisseur ou à un partenaire potentiel, dire que son produit a la qualité «Swiss Made» ne suffit pas, il faut expliquer que votre idée va changer le monde.
Plus de 150 entreprises suisses accompagnées par Swissnex lorsqu’elles n’étaient encore que des start-ups sont aujourd’hui bien établies. Trois d’entre elles (Mindmaze, Nexthink et Scandit) sont même devenues des «licornes», valorisées à au moins un milliard de dollars.
- Emilia Pasquier, Swissnex et les faiseurs de licornes
- Ces Suisses qui croient au rêve californien
- Claude Zellweger, l’humain et la nature avant la tech
- Pamela Munster, la vie au-delà de nos peurs
Une partie du plafond d’un tunnel routier creusé dans la roche s’est effondrée ce week-end dans le canton du Valais, entre Riddes et Isérables. L’incident n’a pas fait de victimes, mais les travaux de sécurisation de l’infrastructure dureront plusieurs mois et les conséquences seront importantes pour les villages desservis, notamment la station de ski de La Tzoumaz.
Pour l’ingénieur cantonal Vincent Pellissier, les causes de cet effondrement sont multiples. «Les infrastructures routières sont vieillissantes» et «la montagne a continué de bouger» depuis la construction de ce tunnel de bientôt 60 ans, a-t-il expliqué lundi matin dans la Matinale de la RTS.
La majorité des réseaux routiers ont été érigés en Suisse à la même période que ce tunnel. Pour autant, il ne faut pas en déduire selon lui que tous les tunnels similaires sont dangereux. «Il faut éviter de faire des généralités (…) Le risque n’est pas plus grand aujourd’hui que ce qu’il était hier.»
Toutes les infrastructures sont surveillées, mais elles sont trop nombreuses pour pouvoir anticiper de tels incidents, a-t-il encore précisé. «Il y a à peu près 2000 ouvrages rien que dans le canton du Valais (…) On ne peut pas mettre un cantonnier devant chaque fissure (…), donc il faut faire une approche risque, pas une approche danger.»
- Le tunnel qui s’est affaissé à Riddes (VS) doit être sécurisé – la dépêche ATS
- L’effondrement dans un tunnel menant à La Tzoumaz aura de lourdes conséquences pour la station – le sujet du 19h30 de la RTSLien externe
- «Le réchauffement climatique jette une lumière crue sur l’âge de nos tunnels» – Le TempsLien externe (sur abonnement)
swissinfo.ch vous avait déjà parlé du «Village Edelweiss», un lot de six chalets suisses historiques, où vivaient les guides de montagne suisses expatriés au Canada au début du 20e siècle. Faute d’investissements, ils sont longtemps restés dans une situation précaire, mais les voilà sauvés.
Au début des années 1900, la compagnie ferroviaire canadienne Canadian Pacific Railway a engagé de nombreux guides de montagne suisses comme accompagnateurs touristiques. À l’époque, ces guides étaient réputés dans le monde entier. Ces chalets typiques ont été bâtis pour les inciter à s’installer définitivement dans les Rocheuses avec leurs familles.
Un siècle plus tard, les bâtisses, qui n’avaient pas vraiment été entretenues, ont été mises en vente. Beaucoup craignaient la disparition de ces morceaux d’histoire. Mais l’été dernier, les bâtiments ont été rachetés par une société immobilière canadienne qui s’est aussitôt lancée dans des mesures de préservation.
«Nous respectons l’importance historique du village suisse et des guides de montagne suisses qui y vivaient, a fait savoir l’agence. Nous sommes conscients de l’importance du village pour la communauté locale et les Suisses de l’étranger vivant au Canada. Notre passion est de préserver et de restaurer ce lieu unique et son héritage.»
- Les chalets des guides de montagne suisses au Canada sont sauvés
- Sursis pour le village suisse Edelweiss au Canada
- Action de sauvetage pour les chalets suisses de Golden
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