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Chères Suissesses, chers Suisses de l’étranger,

Dans le cadre de son programme d’allègement budgétaire 2025, le Conseil fédéral veut toujours supprimer la contribution fédérale au mandat international de la SSR. Cette décision menace directement l’existence de Swissinfo.

Le reste de notre sélection du jour est très politique: le Conseil fédéral hausse le ton sur l’apprentissage précoce du français, les prévisions de demandes d’asile ont été légèrement relevées pour la fin de l’année et la nouvelle ambassadrice américaine en Suisse a été confirmée, plusieurs mois après sa nomination.

Bonne lecture,

Fassade Büroräumlichkeiten SWI swissinfo.ch und SRF an Schwarztorstrasse in Bern
La suppression de la contribution fédérale au mandat à l’étranger touche directement Swissinfo. swissinfo.ch

Le Conseil fédéral a adopté son message concernant le programme d’allégement budgétaire 2027. Il y confirme la suppression de la contribution fédérale au mandat international de la SSR, ce qui affecte directement Swissinfo.

Le volume total des économies prévues s’élève à 2,4 milliards de francs en 2027 et à 3 milliards en 2028 et 2029. Le mandat international de la SSR, auquel appartient Swissinfo, est concerné: la subvention fédérale de 19 millions de francs — dont environ la moitié finance aujourd’hui Swissinfo — doit être supprimée, ce qui signerait la fin de la plateforme multilingue telle qu’on la connaît.

«Les services de la SSR destinés à l’étranger (…) ont été créés et développés à une période où Internet était encore peu répandu», justifie le Conseil fédéral, ajoutant que «l’offre d’informations à l’étranger de et sur la Suisse est actuellement très large à travers les divers canaux médiatiques». Pour le gouvernement, cette mesure permettrait aussi d’alléger la charge de la SSR, qui doit dans tous les cas réaliser des économies. Actuellement, la SSR contribue au financement de Swissinfo à un niveau identique à celui de la Confédération.

Une coalition d’organisations, dont l’Organisation des Suisses de l’étranger, Educationsuisse et le syndicat des médias SSM, appelle le Parlement à rejeter cette suppression. «Alors que la désinformation et les tensions géopolitiques sont de plus en plus inquiétantes et que la communauté des Suisses de l’étranger ne cesse de grandir, renoncer à la contribution fédérale au mandat de la SSR pour l’étranger serait une grave erreur, écrivent-elles dans un communiqué. Au lieu de coupes, il faut renforcer la présence médiatique de la Suisse à l’étranger.»

Le Conseil des États examinera l’ensemble du paquet d’économies lors de la session d’hiver.

asile
Même si le nombre de demandes d’asile attendues d’ici à la fin de l’année devrait dépasser les prévisions initiales, il reste nettement inférieur à celui des deux dernières années. Keystone / Salvatore Di Nolfi

La Confédération a légèrement corrigé à la hausse ses prévisions pour les demandes d’asile d’ici la fin de l’année. Le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) table désormais sur 25’000 requêtes, contre 24’000 prévues initialement.

Le SEM explique cette hausse par la situation en Afrique du Nord: au printemps, davantage de personnes que prévu sont arrivées dans le sud de l’Italie, notamment en provenance d’Éthiopie, d’Érythrée et de Somalie. Certaines ont ensuite poursuivi leur route vers la Suisse.

«Nous avons reçu un peu plus de demandes en juin et juillet que les années précédentes, et moins en août», ce qui serait dans les deux cas inhabituel pour cette période de l’année, explique Reto Kormann du SEM. Il précise toutefois que l’estimation du nombre de demandes reste toujours en partie une question d’interprétation.

Même revue à la hausse, la prévision de 25’000 demandes reste bien inférieure aux chiffres des deux dernières années. Mais l’augmentation de juin et juillet, qui avait conduit la Confédération à rouvrir des centres d’asile, ainsi que l’ajustement des projections montrent que la situation reste tendue, note SRF News.

Callista Gingrich
La nouvelle ambassadrice des États-Unis en Suisse : Callista Gingrich. Copyright 2024 The Associated Press. All Rights Reserved.

Callista Gingrich est la nouvelle ambassadrice américaine en Suisse et au Liechtenstein. Nommée en décembre par le président Donald Trump, elle a été confirmée cette nuit par le Sénat américain.

Âgée de 59 ans, elle possède une expérience diplomatique puisqu’elle fut ambassadrice au Vatican durant le premier mandat de Donald Trump, de 2017 à 2021. Elle y a reçu du pape François (aujourd’hui décédé) l’ordre de Pie IX, la plus haute distinction que le Saint-Siège décerne à des laïcs, pour ses services à l’Église et à la société.

Callista Gingrich est l’épouse de Newt Gingrich, ancien président de la Chambre des représentants et figure fondatrice du Parti républicain moderne, rappellent les journaux de CH Media. Le couple fait partie du cercle rapproché de Donald Trump. Newt Gingrich avait soutenu Donald Trump dès sa première campagne et figurait parmi ses plus proches alliés, rappelle SRF News.

Originaire du Wisconsin, Callista Gingrich a aussi des racines suisses: sa famille maternelle est originaire de Coire.

école
Après que plusieurs cantons ont décidé de supprimer l’enseignement précoce du français, le Conseil fédéral intervient à son tour. Keystone / Gaetan Bally

Alors que l’enseignement précoce du français est de plus en plus remis en cause en Suisse, le Conseil fédéral a décidé d’intervenir: une deuxième langue nationale devra rester obligatoire à l’école primaire.

Tout a commencé à Appenzell Rhodes-Extérieures, où le parlement cantonal a voté en mars la suppression du français précoce. En septembre, Zurich et Saint-Gall ont pris la même décision. Le Conseil fédéral s’est dit «préoccupé» et a mandaté le Département fédéral de l’intérieur pour préparer un projet de consultation. L’objectif est d’obliger les cantons à continuer d’enseigner une deuxième langue nationale au primaire.

Deux variantes sont prévues. La plus stricte prévoit l’enseignement de deux langues étrangères à l’école primaire, et l’autre, plus souple, au moins une deuxième langue nationale enseignée de la primaire jusqu’à la fin de la scolarité obligatoire.

Selon le Conseil fédéral, ces règles ne s’appliqueront toutefois que si le «compromis sur les langues» en vigueur depuis 2004 échoue. Ce dernier engage les cantons à coordonner leurs politiques éducatives.

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