Aujourd’hui en Suisse
Chères Suissesses, chers Suisses de l’étranger,
Le ministre de l’Économie Guy Parmelin s’est rendu en urgence cette nuit aux États-Unis, avec dans ses bagages une nouvelle proposition du Conseil fédéral pour tenter de résoudre le différend douanier avec Washington.
Dans cette sélection, je vous parle également du soulagement des paysans suisses, pour qui la bureaucratie va être allégée, et de la rivalité historique entre les deux géants suisses de la grande distribution. Et vous, êtes-vous plutôt «Coop» ou «Migros»?
Bonne lecture,
Le ministre de l’Économie Guy Parmelin est en déplacement aux États-Unis avec une nouvelle offre du Conseil fédéral pour tenter de résoudre le conflit douanier.
Dans un premier temps, il a seulement été annoncé qu’il s’était envolé précipitamment dans la nuit de jeudi à vendredi, annulant de ce fait sa participation à un événement d’Economiesuisse.
Entre-temps, le ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis a confirmé que ce voyage concernait bien le différend commercial avec les États-Unis. «Nous avons élaboré une offre optimisée pour les États-Unis», a-t-il déclaré devant la presse.
Cette proposition devrait donc faire partie des discussions menées par Guy Parmelin aux États-Unis. Ce voyage constitue la deuxième phase de négociations sur la question douanière. Au moment où nous écrivons, le programme exact de la visite n’est pas encore connu.
La conférence d’Economiesuisse s’est donc tenue sans le conseiller fédéral. Mais là aussi, les droits de douane étaient au cœur des débats. «Nous devons nous préparer à des temps difficiles», a déclaré Sergio Ermotti, le directeur général d’UBS, selon qui même une baisse des taxes de 39% à 15% ne constituerait «pas une bonne nouvelle». Sergio Ermotti s’est néanmoins montré confiant dans la capacité du Conseil fédéral à trouver une solution. «Nous ne devons pas répondre par l’isolationnisme», a-t-il plaidé.
Personne n’aime se débattre avec trop de paperasse. Les paysans suisses peuvent désormais respirer: un allègement administratif est prévu pour eux.
Concrètement, avec le plan d’action qui a été signé, chaque exploitation ne sera soumise qu’à un contrôle de base par an, contre jusqu’à cinq actuellement. Les données seront en outre mieux partagées et les procédures coordonnées. Actuellement, une ferme avec des vaches laitières, de grandes cultures et du maraîchage peut recevoir la visite de plusieurs organismes de certification. «Nous voulons harmoniser tout cela», a expliqué le conseiller fédéral Guy Parmelin.
Il a cependant insisté sur le fait que moins de contrôles ne signifie pas des contrôles moins rigoureux. «Si, lors d’un contrôle standard, le contrôleur détecte que la loi sur la protection des animaux, par exemple, n’est pas respectée, il y aura un contrôle supplémentaire basé sur les risques.»
Le plan d’action, signé par des représentants de la Confédération, des cantons, des organisations de production sous label et de l’Union suisse des paysans, doit entrer en vigueur en 2026.
Après l’accident tragique du funiculaire historique Elevador da Gloria mercredi à Lisbonne, les médias suisses s’interrogent sur la sécurité de telles installations dans le pays.
La Suisse compte plus de 200 funiculaires publics en Suisse. Parmi eux, la ligne historique des chutes du Reichenbach, dans l’Oberland bernois. Interrogé par Tamedia, Reto Canale, expert en sécurité des téléphériques, constate des différences majeures entre le système ferroviaire portugais et les funiculaires suisses. «À ma connaissance, le système utilisé à Lisbonne n’est utilisé sur aucun funiculaire en Suisse», explique-t-il.
En Suisse aussi, la plupart des funiculaires fonctionnent sur le principe de deux wagons reliés par un câble. Mais les rails ne sont pas au ras de la chaussée, ce qui permet d’installer un frein de voie.
Et quid des installations historiques? La Giessbachbahn, par exemple, en service depuis 1879, est l’une des plus anciennes d’Europe. Selon Markus Seitz, qui documente tous les funiculaires publics et privés du pays, « s’ils sont bien entretenus, les funiculaires historiques sont aussi sûrs que tous les autres funiculaires suisses».
Êtes-vous plutôt de l’école Coop ou Migros? Ou peut-être plutôt Aldi? Le discounter fête cette année ses 20 ans en Suisse. Comment Coop et Migros ont-ils réagi à son arrivée?
Dans un entretien avec la SRF, Anton Scherrer et Hansueli Loosli, qui dirigeaient respectivement Migros et Coop il y a vingt ans, reviennent sur le duel éternel des deux géants. Même si la rivalité était déjà bien réelle, elle restait moins rude qu’aujourd’hui face à Aldi et Lidl, affirment-ils.
Aldi s’est implanté en 2005, suivi par Lidl quatre ans plus tard, ce qui a secoué les grands distributeurs. «Nous avions beaucoup de respect (pour eux)», se souvient Anton Scherrer. En réponse, Migros a élargi sa gamme M-Budget, tandis que Coop a lancé sa propre ligne à bas prix, Prix Garantie.
Les deux anciens dirigeants s’accordent à dire que les attentes placées dans les discounters ne se sont pas vraiment concrétisées. «Les barrières douanières restent un facteur décisif», souligne Anton Scherrer. Et Hansueli Loosli d’ajouter: « Ils n’ont jamais atteint les parts de marché espérées. Mais ils peuvent rester rentables grâce aux marges élevées qu’offre le niveau des prix en Suisse.»
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