Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs,
En Suisse comme dans bien d’autres pays, l’actualité tourne autour de l’Ukraine, à l’occasion des deux ans de l’invasion russe.
Cette sélection de l’actualité du jour vous propose aussi un moyen original de vous familiariser avec la plus petite des langues nationales suisses.
Bonne lecture,
Deux ans après le début de l’invasion russe, l’Ukraine est loin de voir le bout du tunnel. Si les dernières semaines ont été marquées par des difficultés militaires pour Kiev, c’est désormais l’aide à la population qui atteint un seuil critique. En effet, si l’argent est le nerf de la guerre, il est aussi celui de l’aide humanitaire. Or l’argent manque.
Les besoins humanitaires de l’Ukraine restent énormes. La situation est particulièrement dramatique pour les populations vivant à proximité de la ligne de front. Mais dans le reste du pays aussi, un nombre important de personnes déplacées (environ 4 millions) sont particulièrement vulnérables.
Selon les estimations des Nations unies, 14,6 millions de personnes – soit environ 40% de la population ukrainienne – auraient besoin d’une aide durant cette année. Mais dans les faits, le plan d’aide de l’ONU pour 2024 se chiffre à 3,1 milliards de dollars pour couvrir le besoin de 8,5 millions de personnes. C’est un montant inférieur aux 3,9 milliards de l’an dernier, qui traduit une volonté de cibler les personnes les plus vulnérables.
Cette diminution de budget anticipe de futurs problèmes de financement, car l’aide humanitaire en Ukraine doit faire face à un double défi. D’une part, il existe une certaine lassitude de la part des pays donateurs. C’est notamment le cas des États-Unis avec le blocage d’un nouveau paquet d’aide par le Congrès. Et c’est sans compter l’éventuel retour au pouvoir de Donald Trump, qui s’oppose à l’aide à l’Ukraine. D’autre part, la situation catastrophique à Gaza a désormais largement éclipsé celle en Ukraine.
- Article de swissinfo.ch sur la situation de l’aide humanitaire en Ukraine
- Les dernières nouvelles sur la guerre en Ukraine dans le dossierLien externe de RTS Info
La neutralité suisse est entrée dans une période de turbulences. L’intervention militaire russe en Ukraine et, plus récemment, le conflit à Gaza poussent en effet les États à prendre position. Dans un tel contexte, comment rester neutre?
La guerre en Ukraine a particulièrement mis la neutralité suisse sous pression. En reprenant les sanctions de l’Union européenne à l’encontre de la Russie, la Suisse n’est plus perçue comme neutre aux yeux de Moscou. Dans le même temps, le refus de Berne de livrer des armes à l’Ukraine, pour des raisons de neutralité, n’est pas forcément compris ni apprécié par les démocraties occidentales.
Le cas de l’Ukraine est particulièrement exemplaire, mais tout conflit questionne le principe de neutralité. Celle-ci doit-elle être appliquée au sens le plus strict, faut-il l’adapter aux circonstances, voire l’assujettir à des exigences morales supérieures? Vous-même, qu’en pensez-vous? Vous avez la possibilité de venir en débattre avec «Dialogue», une offre de la SSR.
- «La neutralité a-t-elle encore du sens?» – Participez au nouveau débat de Dialogue sur le site de swissinfo.ch ou de la RTSLien externe
La SSR poursuit ses efforts en faveur de la diffusion de la culture romanche en présentant pour la première fois une série télévisée dans cette langue. L’intégralité de «L’ultim Rumantsch» («Le dernier des Romanches») peut être visionnée dès maintenant sur le site de la Radiotélévision romanche (RTR) ou sur Play Suisse, la plateforme de streaming de la SSR. Un sous-titrage est disponible en français, allemand et italien.
La Société suisse de radiodiffusion et télévision (SSR) avait déjà fait un premier pas avec la diffusion d’une websérie intitulée «Metta da fein». Mais avec «L’ultim Rumantsch», c’est un nouveau pas qui est franchi, puisqu’il s’agit d’une véritable série télévisée qui sera diffusée sur les différentes chaînes nationales. En français, la RTS diffusera les cinq épisodes le 5 mars.
La confrontation entre tradition et modernité constitue l’essentiel de la trame. Le patron décédé de la plus grande entreprise média des Grisons remet la direction de l’entreprise à sa petite-fille qui est installée à Zurich et qui souhaite avoir le moins possible affaire avec sa famille grisonne. Elle est très engagée pour les droits des animaux et la protection du climat, des thèmes par forcément très populaires dans un média traditionnel.
Cette série a donné lieu à une petite polémique, car on entend aussi beaucoup de dialecte alémanique dans cette série destinée à promouvoir la langue romanche. Mais il s’agit d’une représentation de la réalité. «Ce bilinguisme reflète la réalité des Romanches, qui évoluent chaque jour dans différents mondes linguistiques et pour qui rien n’est plus naturel que de passer d’une langue à l’autre», indique le communiqué de la SSR.
- ReportageLien externe du Téléjournal de la RTS sur le lancement de la nouvelle série
- ArticleLien externe du quotidien Le Temps consacré à la série (abonnement)
- L’info à la source avec le communiquéLien externe de la SSR sur le lancement de la série
- L’intégrale de la série à visionnerLien externe sur Play Suisse
- Plus d’information sur la préservation du romanche dans cet article de swissinfo.ch
La pandémie et ses effets sur le tourisme semblent un souvenir bien lointain. Le secteur hôtelier suisse a pleinement récupéré. Mieux, le nombre de nuitées dans les hôtels helvétiques a atteint un record historique l’an dernier.
Au total, le nombre de nuitées s’est établi à 41,8 millions d’unités en 2023. Cela représente une hausse de 9,2% sur un an ou encore de 5,6% par rapport à 2019, Suisse Tourisme utilisant pour la dernière fois les chiffres d’avant la pandémie de coronavirus comme base de comparaison.
Ce succès s’explique par une solide performance des marchés nord-américain (États-Unis) et du sud-est asiatique (Indonésie, Malaisie, Singapour, Thaïlande), ainsi que par la fidélité de la clientèle suisse. La hausse est générale, onze des treize régions touristiques étudiées par l’Office fédéral de la statistique ayant enregistré une croissance.
Cette dynamique positive devrait se poursuivre au cours des prochains mois, estime Suisse Tourisme. Il reste en effet encore une marge de rattrapage sur le marché européen, le niveau de l’avant-pandémie n’ayant pas encore été atteint par le principal marché extérieur – l’Allemagne – ni par ceux de l’Italie et de la Belgique.
- Le détail des résultatsLien externe records de l’hôtellerie suisse sur le site de RTS Info
- L’info à la source avec les chiffres officielsLien externe de l’Office fédéral de la statistique
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