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Voiture couverte au Salon de l'auto de Genève.

Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

Le Salon automobile de Genève – enfin le Geneva International Motor Show comme on dit de nos jours – marque cette semaine son retour au bout du lac Léman. Mais on peut légitimement se demander pour combien de temps, car comme vous le verrez dans cette sélection de l’actualité du jour, l’événement n’attire plus vraiment et a beaucoup perdu de sa superbe.

Sinon, nous vous proposons de découvrir la nouvelle polémique qui entoure la pratique toujours controversée du suicide assisté en Suisse.

Bonne lecture,

Carte d'assurance maladie
KEYSTONE/© KEYSTONE / CHRISTIAN BEUTLER

Les primes des frontaliers affiliés à une assurance maladie de base suisse vont fortement augmenter. Après le Conseil national, le Conseil des États a largement accepté mardi cette proposition du gouvernement qui va dans le sens d’une plus grande solidarité entre assurés. Jusqu’à présent, les affiliés domiciliés à l’étranger payaient des primes deux à trois fois moins chères que les assurés résidant en Suisse.

Les assurés habitant hors des frontières nationales n’étaient jusqu’à présent pas inclus dans la compensation des risques, un mécanisme qui permet un rééquilibrage financier entre les assurances qui comptent peu d’assurés présentant un risque élevé de maladie et celle qui en compte un nombre important. Cette compensation permet d’éviter que les assurances ne soient tentées de n’assurer que les personnes en bonne santé et répond à l’esprit de solidarité exigé par la Loi sur l’assurance maladie.

Les hausses à venir concernant plus de 150’000 personnes, principalement des frontaliers de France et d’Allemagne. Selon de prévision du gouvernement, l’augmentation devrait être de l’ordre de 18% pour les assurés établis en Allemagne et de 62% pour ceux résidant sur sol français.

Contrairement à la Chambre basse, la Chambre haute a refusé à une très courte majorité – une voix – de collecter la nationalité des assurés à des fins statistiques. Notamment parce que la mesure serait compliquée à mettre en œuvre, notamment pour les binationaux, et qu’il s’agirait du seul domaine des assurances sociales où une statistique serait tenue en fonction de la nationalité.

Voiture couverte au Salon de l'auto de Genève.
KEYSTONE/© KEYSTONE / MARTIAL TREZZINI

Après quatre ans d’absence, le Salon de l’Automobile de Genève fait cette semaine son retour sur ses terres. Mais l’image que l’on peut associer à cet événement désormais baptisé Geneva International Motor Show relève plus du chant du cygne que d’un phénix renaissant de ses cendres. Les constructeurs automobiles ne se pressent plus au portillon de ce genre de salon, que ce soit à Genève ou ailleurs dans le monde.

Lors de sa dernière édition, en 2019, le Salon de Genève attirait encore une centaine d’exposants contre une trentaine seulement aujourd’hui. Hormis Renault, les grandes marques classiques ont boudé l’événement. Confrontés à des ventes en berne et à des problèmes d’approvisionnement, les constructeurs privilégient les salons qui ont lieu sur leur sol et où ils savent qu’ils occuperont le haut de l’affiche.

En revanche, les constructeurs chinois de véhicules électriques sont venus en force, preuve de la position de plus en plus forte de l’Empire du Milieu dans un secteur automobile en pleine mutation.

Dans les belles années, le Salon automobile de Genève a attiré jusqu’à 750’000 personnes en 2005 et encore plus de 600’000 en 2019. Mais les éditions de 2020, 2021 et 2022 ont dû être annulées en raison de la pandémie de coronavirus. Et l’édition de 2023 avait été délocalisée au Qatar, en marge du Grand Prix de F1. Pour ce retour à Genève, les attentes ont été revues à la baisse: 200’000 personnes pour un événement qui a été réduit à une semaine, du 27 février au 3 mars.

  • Interview de l’expert automobile Stefan Bratzel sur le site de swissinfo.ch
  • Le Geneva International Motor Show à découvrirLien externe sur RTS Info
  • La force du secteur automobile chinois dans le TéléjournalLien externe de la RTS
  • L’avenir du Salon de Genève vuLien externe par le magazine français Le Point
Main d'une personne âgée
KEYSTONE

L’aide au suicide telle qu’elle pratiquée en Suisse suscite une nouvelle une polémique à l’étranger. Le problème concerne cette fois l’ignorance dans laquelle les familles de deux personnes venues mourir en Suisse ont été laissées.

Une première affaire a fait grand bruit en Italie. Le journal La Reppublica a révélé le cas de Marta, venue à Bâle pour y mourir. Cette universitaire turinoise de 55 ans ne souffrait pas d’un mal physique incurable, mais était dévastée par la mort de son fils adolescent des suites d’une longue maladie. La famille de cette femme, qui avait cru avoir réussi à la dissuader de se suicider, n’avait pas été informée de ce voyage fatal à Bâle.

Au Royaume-Uni, le journal Mail on Sunday a rapporté un cas assez similaire. C’est cette fois un professeur de chimie de 47 ans, en proie à des problèmes de santé d’origine inconnue, qui est venu à Bâle pour y mourir. Un voyage également secret, puisque l’homme avait indiqué à sa famille se rendre à Paris pour y rendre visite à un ami.

Les familles dénoncent le fait d’avoir été laissée dans l’ignorance et se sont plaintes de difficulté de communication avec l’association qui a organisé dans les deux cas l’assistance au suicide. Les associations actives dans ce domaine prônent généralement un dialogue entre la personne qui veut mettre fin à ses jours et sa famille, afin de favoriser un départ serein. Elles rappellent cependant que l’information des familles n’est pas un droit et que la décision ultime revient à la personne directement concernée.

  • La nouvelle polémique sur le suicide assisté à lire sur swissinfo.ch
  • Le suicide assisté en Suisse vuLien externe par le journal Ouest-France

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