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Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

Une grande place sera laissée au thème de la famille dans cette sélection de l’actualité du jour, avec le portrait d’un nouveau conseiller national très engagé par la politique familiale. Nous nous intéressons également ce jeudi aux difficultés économiques qu’éprouvent de plus en plus de familles en Suisse.

Nous aborderons également un sujet spécifique à la Cinquième Suisse. Vous y découvrirez que le fait d’être suisse n’est pas forcément toujours la meilleure des cartes de visite…

Bonne lecture,

Main prenant des billets dans un porte-monnaie
KEYSTONE/© KEYSTONE / CHRISTIAN BEUTLER

La vie devient de plus en plus difficile pour les familles de Suisse. Un peu plus de la moitié d’entre elles peinent à joindre les deux bouts, leurs revenus suffisant à peine voire pas du tout. C’est en tout cas le constat du deuxième Baromètre suisse des familles, qui a été réalisé par l’organisation Pro Familia et l’assurance de prévoyance Pax.

Les résultats proviennent d’un sondage auquel plus de 2100 familles ont répondu en ligne en novembre dernier. Les budgets familiaux ont été soumis à une pression accrue en 2023 en raison de l’inflation. La hausse des primes de l’assurance maladie et des frais de logement et de garde des enfants a tout particulièrement pesé.

La situation s’est dégradée depuis le précédent baromètre. Alors que 47% des familles jugeaient leurs revenus à peine suffisants ou insuffisants à la fin 2022, ce taux était passé à 52% douze mois plus tard. Quant à l’avenir, le pessimisme est de mise: plus des trois quarts des familles craignent que leur situation financière se détériore au cours des trois prochaines années.

Cette détérioration économique entraîne de nombreuses conséquences directes. Par exemple, quatre familles sur dix choisissent de ne pas avoir plus d’enfants en des raisons de coûts. Et il ne faut pas trop compter sur les autorités publiques pour atténuer le problème. «En Suisse, la politique familiale est le parent pauvre de la politique sociale», constate Philippe Gnaegi, le directeur de Pro Familia.

Conseiller national en train de siéger
KEYSTONE/© KEYSTONE / PETER KLAUNZER

Sous la Coupole fédérale, les familles peuvent en tout cas compter sur le soutien de Giorgio Fonio. Élu pour la première fois lors des élections fédérales de l’automne dernier, ce conseiller national du Centre place en effet l’humain et la famille au cœur de ses préoccupations. Nous vous proposons de faire plus ample connaissance avec ce Tessinois de presque 40 dans le dernier épisode de notre série consacrée aux nouveaux visages du Parlement.

Giorgio Fonio indique placer la famille au centre de sa vie. La sienne, bien sûr; avec son épouse Nicole, il a quatre enfants encore jeunes. Mais s’il a rejoint les rangs du Parti démocrate-chrétien (devenu aujourd’hui Le Centre), c’est aussi parce qu’il avait été séduit par le fait que ce parti mettait l’accent sur la personne et la famille. Si ces thèmes lui tiennent autant à cœur, c’est probablement parce qu’il a passé son enfance dans une famille dysfonctionnelle.

Lors des dernières élections fédérales, il est arrivé deuxième de la liste du Centre pour la course au Conseil national. Le fait que le premier de la liste décroche un siège au Conseil des États lui a permis d’accéder à la Chambre du peuple. «Avoir été élu représente quelque chose d’extraordinaire, d’indicible; quand je pense au chemin que j’ai parcouru, en partant vraiment de zéro, c’est un sentiment indescriptible, une émotion forte qui m’accompagne encore aujourd’hui», témoigne-t-il.

Professionnellement, Giorgio Fonio travaille pour un syndicat tessinois d’obédience chrétienne sociale. Sans surprise, le nouveau député du Centre a un positionnement plutôt à gauche de l’échiquier politique. Il plaide notamment pour un État social fort et pour une forte protection de l’environnement. Il avait par exemple fait campagne en faveur du versement d’une 13e rente AVS, alors que son parti était officiellement opposé à ce projet de la gauche accepté lors des votations fédérales du 3 mars dernier.

  • Le portrait de Giorgio Fonio brossé par swissinfo.ch  
Tourisme sur une plage en Thaïlande
KEYSTONE

Discrets, respectueux, tranquilles: normalement, les Suisses jouissent d’une assez bonne réputation à l’étranger, que ce soit comme touristes ou comme immigrants. Mais, on le sait, toute règle comprend des exceptions. En Thaïlande, les Suisses sont devenus les nouveaux étrangers à problèmes.

Avec son décor de carte postale, l’île de Phuket attire de nombreux étrangers. La plus grande île de Thaïlande est visitée par 12 millions de touristes chaque année et 100’000 étrangers s’y sont même installés. Les Suisses suivent la tendance: un millier s’y sont installés à Phuket, ce qui représente grosso modo près d’un dixième de la communauté suisse en Thaïlande.

Mais certains Suisses installés sur place posent des problèmes: des bagarres, des vols et même, dans les cas les plus graves, des meurtres. Trois cas impliquant des Suisses ont fait les gros titres ces dernières semaines, ce qui a provoqué un flot de commentaires hostiles sur les réseaux sociaux. Un cas est même remonté jusqu’au Premier ministre, qui a demandé aux autorités compétentes à ce que les étrangers respectent les lois du pays.

Homme tenant un appareil pour recharger une voiture électrique
KEYSTONE/KEYSTONE/GAETAN BALLY

La Suisse tient finalement sa nouvelle Loi sur le CO2 pour la période 2025-2030. Après le Conseil des États, le Conseil national a donné son feu vert ce jeudi. Cette loi doit permettre à la Suisse d’atteindre ses objectifs climatiques, c’est-à-dire une réduction de moitié des gaz à effet de serre par rapport à 1990 d’ici à 2030 puis la neutralité carbone en 2050.

L’adoption de cette loi n’aura pas été sans peine. Le projet a fait la navette entre les deux Chambres du Parlement. C’est finalement une proposition de conciliation éliminant les dernières divergences qui a été adoptée à l’unanimité à la Chambre haute et par 162 voix contre 7 et 21 abstentions à la Chambre basse.

Il a fallu des concessions de part et d’autre pour parvenir à cette solution de conciliation. C’est ainsi que l’idée d’un soutien aux bornes de recharge pour les véhicules électriques – qui constituait une véritable pomme de discorde – a été finalement abandonnée. Autre point clef: la loi qui a été adoptée ne contient pas de nouvelles taxes et de mesures trop coercitives, afin de ne pas risquer un échec devant le peuple.

La solution de conciliation ne satisfait cependant pas tout le monde. La gauche et les Verts libéraux, ainsi que des organisations de défense de l’environnement, jugent la nouvelle loi «décevante», «insuffisante», «minimaliste» ou encore «sans ambitions».   

  • Les principaux points de la nouvelle loi dans cette dépêcheLien externe diffusée sur le site de RTS Info

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