Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

Le fil de l’actualité reprend son cours après ce long week-end pascal. Un week-end qui a été marqué par des conditions météo assez difficiles en raison de forts courants de föhn.

Sur le lac Léman, les éléments ont même failli être fatals à un fleuron de la navigation suisse, comme vous pourrez le découvrir dans cette sélection de l’actualité.

Bonne lecture,

Ce contenu a été publié sur 02 avril 2024 - 17:03

6 minutes

Je suis essentiellement chargé de la traduction, de la relecture et de la mise en ligne des articles de SWI swissinfo.ch. J’écris parfois aussi des revues de presse ainsi que des articles originaux consacrés à des sujets typiquement suisses. Après des études en histoire et en sciences des religions, j’ai entamé ma carrière journalistique à Radio Fribourg. Après un passage à la rédaction suisse de l’Agence télégraphique suisse, j’ai rejoint SWI swissinfo.ch en 2000. J’y ai longtemps œuvré comme spécialiste de la politique fédérale, puis des thèmes historiques. Plus récemment, je me consacre à la traduction, la relecture et mise en ligne d’articles.

Portrait d'un conseiller fédéral — KEYSTONE/© KEYSTONE / GAETAN BALLY

Comme il est de coutume, le nouveau conseiller fédéral Beat Jans a tiré un bilan au terme de ses cent premiers jours au sein du gouvernement. Le socialiste à la tête du Département fédéral de justice et police a indiqué aux médias vouloir réduire rapidement le nombre des demandes d’asile en suspens.

Lors de sa conférence de presse tenue au centre des médias du Palais fédéral, à Berne, Beat Jans a rappelé qu’en 2023, le nombre de demandes d’asile en cours était de 15’567, soit 3328 de plus que l’année précédente. Pour le nouveau patron du DFJP, c’est trop. Réduire ce chiffre est l’une de ses priorités.

Pour y parvenir, Beat Jans a déjà annoncé vouloir étendre les procédures rapides en 24 heures aux demandes qui n’ont de toute façon aucune chance d’aboutir. Il entend également engager 60 personnes supplémentaires pour gérer les dossiers.

En raison notamment de polémiques sur la hausse de la criminalité à proximité de centres d’asile, la politique d’asile a représenté une grande part de l’activité du nouveau conseiller fédéral. Mais il indique vouloir s’attaquer aussi à d’autres dossiers comme la poursuite de la lutte contre la violence domestique et les discriminations salariales dans les entreprises.

Le bilanLien externe des cent premiers jours de Beat Jans sur RTS Info
Le même sujet traitéLien externe par Watson

Rolex au poignet d'un homme — KEYSTONE/© KEYSTONE / GAETAN BALLY

De nos jours, pour la plupart des gens, Rolex est synonyme de montre de luxe. Même si ses modèles ne sont pas forcément les plus chers ou les plus innovants, la marque est devenue l’icône du secteur. Un historien revient sur cette histoire à succès.

Rolex n’a pas toujours fait la course en tête. Il y a quelques décennies encore, elle n’était qu’une marque parmi d’autres. Elle a finalement réussi à se hisser au firmament du luxe et de l’horlogerie en absorbant mieux que d’autres – notamment Zénith et Omega – le choc de la crise horlogère des années 1970.

Dans un livre intitulé La fabrique de l’excellence, l’historien Pierre-Yves Donzé revient sur cette histoire à succès. Il montre notamment que Rolex est devenue une marque mythique dès les années 1960 grâce au marketing particulièrement efficace d’une agence de publicité américaine.

L’une des caractéristiques de Rolex, c’est d’être une entreprise peu transparente. Elle n’a d’ailleurs aucune obligation de transparence, du fait qu’elle n’est pas cotée en bourse. Ce culte du secret fait que ses archives ne sont pas ouvertes aux chercheurs. Pierre-Yves Donzé s’est donc principalement tourné vers des acteurs secondaires (collectionneurs, syndicats, registres du commerce, etc.) pour écrire son livre.

L’article de swissinfo.ch consacré au livre de Pierre-Yves Donzé
Le même sujet traitéLien externe par le quotidien Le TempsLien externe (abonnement)
PortraitLien externe de l’entreprise Rolex et interviewLien externe de Pierre-Yves Donzé dans le Téléjournal de la RTS

«Fluctuat nec mergitur»: cette devise de la ville de Paris pourrait tout aussi bien être associée au Simplon. Ce bateau historique de la Compagnie générale de navigation sur le lac Léman (CGN) a évité de peu le pire durant le week-end pascal. L’embarcation est désormais aux chantiers navals d’Ouchy, à Lausanne, pour de longues réparations.

Pour le Simplon, les problèmes ont commencé dans la matinée de jeudi, à la suite d’une avarie. Privé de propulsion, le bateau devrait être remorqué jusqu’au chantier naval. Mais de fortes rafales de föhn rendant la manœuvre périlleuse, la CGN a décidé de l’amener dans le petit port de Cully, dans le Lavaux. C’est là que la tempête a frappé dans la nuit de vendredi à samedi, causant d’importants dégâts au Simplon ainsi qu’au débarcadère.

L’intervention des pompiers a permis d’éviter que le bateau ne coule. Après une nuit qui aurait pu être la dernière, le navire a finalement pu être amené à Ouchy. Ce mardi, l’inventaire des dégâts a débuté. Une chose est sûre, ils sont importants, avec notamment une coque déchirée et des infiltrations d’eau. Il y a cependant de bonnes nouvelles: les boiseries d’origine ainsi que la machine à vapeur ne semblent pas avoir été endommagées.

Les réparations seront longues; il est d’ores et déjà exclu que le Simplon puisse naviguer durant la saison estivale. Pour mémoire, avec huit bâtiments, la compagne CGN dispose de la plus grande flotte Belle Époque au monde. De même dimension que le navire amiral la Suisse (78,5 m de longueur), le Simplon est le plus grand de cette flotte historique. Il peut transporter jusqu’à 850 personnes.

Les dernières nouvellesLien externe du Simplon dans le Téléjournal de la RTS du 2 avril
La calvaire du Simplon racontéLien externe par Watson
«Le naufrage de la CGN», un commentaireLien externe du Matin

KEYSTONE

Le groupe Wagner est devenu plus discret depuis la mort de son mentor Evgueni Prigogine. Pour autant, les mercenaires à la solde du Kremlin n’ont pas totalement cessé leur activité.

Le collectif de recherche franco-suisse All Eyes on Wagner suit le groupe à la trace. Dans une interview à swissinfo.ch, l’un des membres de ce collectif, Dimitri Zufferey, fait le point. Il souligne que la situation est compliquée, car le groupe Wagner est multiforme et que la situation varie en fonction des pays.

De manière générale, le pouvoir russe a démantelé ce groupe de mercenaires qui était devenu trop puisant et trop dangereux, comme l’avait montré son soulèvement de 2023. Les mercenaires de Wagner ont été intégrés dans la garde nationale russe (Ukraine et Biélorussie) ou remplacés par les renseignements militaires (Lybie) ou par d’autres mercenaires (Syrie).

Le groupe Wagner est cependant parfois encore actif, en particulier sur le continent africain. La Russie continue d’utiliser le groupe de mercenaires pour soutenir certains régimes politiques, favoriser son commerce et obtenir des matières premières.

L’interview de Dimitri Zufferey sur swissinfo.ch
ArticleLien externe de la BBC consacré aux activités récentes de Wagner en Afrique

Carte montrant les Suisses dans le monde — Kai Reusser / swissinfo.ch

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