Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs,
En ce week-end de l’Ascension, l’actualité est relativement calme en Suisse. Pourtant, elle nous donne l’occasion de trembler et de vibrer, tant au propre comme au figuré, comme vous pourrez le découvrir dans notre sélection de ce vendredi.
Bonne lecture,
La Suisse peut poursuivre sa route à l’Eurovision. Le chanteur d’origine biennoise Nemo a réussi à se qualifier lors de la seconde demi-finale, jeudi soir à Malmö, faisant vibrer ses fans tant en Suisse que sur place en Suède.
Avec «The Code», l’artiste non binaire évoque le fait de ne se sentir ni homme ni femme et le chemin parcouru pour trouver son identité. Musicalement, la chanson écrite en anglais est aussi très variée avec des éléments de rap, de drum and bass et d’opéra.
Le chanteur helvétique ne fera pas que de la figuration lors de la finale, qui aura lieu samedi soir. Avec sa chanson, Nemo fait partie des favoris. Selon les pronostiqueurs, la victoire pourrait se jouer entre la Suisse, la France, l’Italie, la Croatie, l’Irlande ou encore Israël.
La Suisse a remporté le concours à deux reprises. Lors de la première édition de 1956 avec Lys Assia et en 1988 avec Céline Dion. La Suisse figure au cinquième rang des pays comptant le plus de victoires au concours, à égalité avec l’Allemagne, l’Autriche et l’Espagne.
- La qualification de Nemo – avec la vidéo de sa prestation Malmö – sur le siteLien externe de RTS Info
- ReportageLien externe du Téléjournal de la RTS à Bienne, ville natale de Nemo
- Les moments forts de la demi-finale sur le siteLien externe du Matin
- DécryptageLien externe de la chanson de Nemo dans le quotidien Le Temps (abonnement)
On a également vibré dans le canton du Valais où un tremblement de terre a eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi. L’épicentre de cette secousse d’une magnitude de 3,8 sur l’échelle ouverte de Richter était situé dans la région d’Arolla, à quelques kilomètres seulement de la célèbre station de ski de Verbier.
Heureusement, plus de peur que de mal. Les vitres ont fortement vibré dans la zone située près de l’épicentre, mais on ne déplore ni personnes blessées ni dégâts matériels. Les messages publiés sur les réseaux sociaux et les 500 annonces faites auprès du Service sismologique suisse montrent que la secousse a été ressentie loin à la ronde, dans une très grande partie du canton du Valais.
Les séismes ne sont de loin pas une rareté en Suisse. Le Service sismologique en enregistre entre 1000 et 1500 chaque année, mais ils sont pour la plupart de très faible magnitude et la population n’en ressent qu’entre dix et vingt chaque année. Cette année, le Service sismologique suisse a déjà répertorié plus de 640 tremblements de terre. Celui d’Arolla est le plus fort de l’année.
Bien que modéré, le risque d’un séisme meurtrier n’est pas à exclure. Une secousse d’une magnitude de 6 à 6,5 pourrait survenir à tout moment, selon les spécialistes. Les deux zones les plus menacées sont le canton du Valais et la région de Bâle. Le dernier fort tremblement qui avait causé d’importants dégâts avait eu lieu en 1991 dans les Grisons. Mais l’histoire a surtout retenu la catastrophe de 1352 qui avait détruit la ville de Bâle.
- Le séisme d’Arolla dans le quotidienLien externe valaisan Le Nouvelliste
- Le même sujet traitéLien externe sur le site du Blick
- La vraie histoire du séisme de 1352 dans cet articleLien externe du Temps
- Article sur swissinfo.ch sur le risque sismique
- InterviewLien externe d’une sismologue sur les risques en Suisse sur le site de Watson
Et voici une histoire insolite pour clore notre sélection de l’actualité. Le canton de Zurich a sorti l’artillerie lourde pour tenter d’éradiquer un nouvel envahisseur: le scarabée japonais. Les terrains de football de la ville de Kloten ont été entièrement recouverts de bâches en plastique pour lutter contre cet insecte vorace.
Les spécialistes ont déterminé que les terrains de football constituaient l’épicentre de l’invasion du scarabée japonais à Kloten. La pose de bâche vise à tuer les larves du coléoptère en les privant de nourriture avec le dépérissement du gazon. Et si certaines parvenaient malgré tout à se développer, ces bâches les empêcheraient de prendre leur envol. Enfin, les bâches fermeront l’accès des pelouses aux éventuels scarabées japonais encore présents à Kloten à la fin de l’été, pour qu’ils ne puissent pas venir y pondre leurs œufs.
Le recouvrement des terrains de football de Kloten constitue la plus importante mesure prise contre le scarabée japonais jusqu’à présent. Mais d’autres mesures ont également été prises, comme l’utilisation de pièges et d’insecticide et l’interdiction d’arrosage dans les lieux de ponte.
Le scarabée japonais est un coléoptère d’une taille de 8 à 12 millimètres. Il s’attaque à environ 300 plantes de diverses familles, notamment aux roses, à des arbres fruitiers, au maïs ou encore à certaines baies. Il est présent à en Italie depuis 2014, mais la colonie découverte l’été dernier à Kloten forme la première population au nord des Alpes.
- ReportageLien externe à Kloten dans l’édition de la mi-journée du Téléjournal de la RTS
- Tout sur le scarabée japonais sur le site officiel AgroscopeLien externe
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