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Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

Les conflits dans le monde entraînent des répercussions négatives en Suisse. Comme vous le découvrirez dans notre sélection de l’actualité de ce vendredi, l’image tant de la neutralité suisse que de l’unité du Parti socialiste est mise à mal par la guerre.

Et nous terminerons par un autre mythe qui s’écroule: celui du Salon de l’automobile de Genève.

Bonne lecture,

La présidente de la Confédération suisse
Keystone / Anthony Anex

La Suisse et ses bons offices, la Suisse facilitatrice de paix… Cette vision n’est pas vraiment partagée du côté de Moscou. À l’approche de la conférence sur la paix en Ukraine du Bürgenstock, la propagande russe se déchaîne contre l’initiative de paix suisse.

Le 20 mai dernier, une émission diffusée sur la première chaîne russe s’en est en particulier prise à Viola Amherd. La présidente de la Confédération a été présentée dans un portrait enchaînant des propos diffamants, voire insultants, et s’attaquant parfois à sa vie privée. L’émission semble notamment suggérer que la conseillère fédérale est mue pas l’appât du gain.

Ces attaques visent en fait à décrédibiliser la conférence de paix du Bürgenstock, les 15 et 16 juin. Moscou refuse d’y participer, estimant qu’elle ne vise pas la paix mais la création d’une coalition antirusse. Le Kremlin dénonce au passage ce qu’il considère comme la perte de la neutralité de la Suisse, à qui il reproche d’avoir repris les sanctions internationales contre la Russie et d’avoir gelé des avoirs russes.

Autre mauvaise nouvelle pour la diplomatie suisse dans le cadre de sa conférence de paix: la Chine vient d’annoncer qu’elle ne ferait pas le déplacement au Bürgenstock. Pékin a indiqué vendredi qu’il lui serait «difficile» de participer à un sommet pour la paix en Ukraine si la Russie n’y participe pas.

Un politicien et une étudiante en train de parler.
Keystone / Jean-Christophe Bott

La guerre à Gaza divise fortement les esprits dans plusieurs pays et la Suisse ne fait pas exception. Cette fracture touche désormais tout particulièrement le Parti socialiste, où les prises de position propalestiniennes d’une personnalité de premier plan irritent d’autres camarades. Mais il s’agit aussi d’une querelle de longue date au sein du parti à la rose.

Erich Bloch est particulièrement remonté. Ancien membre du Conseil des Suisses de l’étranger, ce Suisse d’Israël ne comprend pas le soutien marqué du conseiller aux États socialiste – et par ailleurs membre du Conseil de l’OSE – Carlo Sommaruga aux manifestions propalestiniennes dans les universités romandes. Conséquence: fondée par Erich Bloch, l’antenne israélienne a décidé de se retirer de la section internationale du Parti socialiste suisse.

En Suisse aussi, le soutien aux manifestations estudiantine suscite des dissentions internes. Conseiller aux États socialiste et membre de la Fédération des communautés israélites, Daniel Jositsch estime que certains des collègues de parti ont «perdu la boussole». De son côté, Carlo Sommaruga se défend de tout dérapage antisémite, ne serait-ce que par tradition familiale – sa famille avait réussi à faire venir des Juifs italiens en Suisse pendant la 2e Guerre mondiale.

Ces tensions autour du conflit au Proche-Orient ne sont pas nouvelles au sein du Parti socialiste. Admirative notamment de l’idéal collectiviste des kibboutz, la gauche avait longtemps affiché un soutien marqué au jeune État israélien. Mais les choses ont commencé à tourner dès la guerre des Six Jours, Israël étant depuis lors perçu comme une puissance occupante. Les deux courants ont longtemps pu coexister, mais les événements tragiques en cours à Gaza ont fait apparaître les failles.

  • Article de swissinfo.ch consacré aux dissentions parmi les socialistes suisses
  • Daniel Jositsch dénonce la partialité des universités dans cet articleLien externe du Temps (abonnement)
Foule admirant une Ferrari
Keystone / Martial Trezzini

C’est définitivement terminé pour le Salon automobile de Genève. La fondation du Comité permanent du Salon a demandé sa dissolution et a annoncé vendredi qu’il n’y aurait pas de nouvelle édition l’année prochaine.

Cette annonce ne constitue pas vraiment une surprise. L’événement avait déjà été mis en difficulté par les annulations dues à la pandémie de coronavirus. Le Salon avait toutefois pu maintenir la tête hors de l’eau grâce à l’appui financier du Qatar. Il était prévu que désormais les éditions se dérouleraient en alternance à Genève et à Doha.

Mais la dernière édition genevoise, en février dernier, a montré toute l’ampleur du problème. Mis à part Renault, les grands constructeurs n’avaient pas fait le déplacement. Et la situation ne s’annonçait guère meilleure pour 2025. Dans de telles conditions, les responsables ont donc préféré arrêter les frais. À noter que l’édition qatarie du Salon se maintient; la prochaine édition est prévue en novembre 2025.

La toute première édition du Salon de Genève avait eu lieu en 1905 et avait pris un rythme annuel dès 1923. À son apogée, il attirait jusqu’à près de 750’000 personnes. Le Salon de Genève était notamment très réputé, car il était le premier grand Salon de l’année et de nombreux constructeurs le choisissaient pour y présenter leurs nouveautés.

  • L’annonce de l’arrêt du Salon dans cet articleLien externe du quotidien Le Temps
  • Le même sujet traitéLien externe sur le site du Matin
  • Bien vu: en février dernier, swissinfo.ch parlait du «chant du cygne» du Salon de Genève

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