Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs,
Le réveil a été douloureux ce lundi pour la bourse suisse qui, comme le reste des places financières de la planète, a fortement reculé ce matin. Parmi les explications avancées par la presse: la crainte d’une récession aux États-Unis, première économie mondiale, mais aussi les nombreuses incertitudes liées aux conflits dans le monde.
Je vous parle aussi du statut S, des paiements en ligne, et d’une amende contre Glencore.
Bonne lecture,
Chutant fortement en ce premier lundi d’août, les bourses mondiales sont venues bousculer le creux estival.
Après une dégringolade des marchés financiers asiatiques (-12,4% à l’issue de la séance pour l’indice vedette du Japon, Nikkei), ceux d’Europe ont suivi la tendance, plongeant dès leur ouverture (-2,97% pour le SMI suisse et -1,95% pour la bourse de Londres, à 9h25 heure suisse). À noter que le principal indice suisse avait déjà perdu 3,5% la semaine dernière.
L’élément déclencheur serait la publication vendredi dernier d’un rapport sur l’emploi américain, estiment certains analystes. Le taux de chômage y a atteint son niveau le plus élevé depuis octobre 2021, grimpant à 4,3% en juillet contre 4,1% en juin. Les investisseurs craignent une prochaine récession aux États-Unis, alors que les incertitudes géopolitiques les poussent également à vendre leurs actions pour se tourner vers des instruments plus sûrs.
- Lire la dépêche de Keystone-ATS
- Voici les menaces et les peurs qui font plonger les boursesLien externe (Blick)
- Les marchés financiers s’affolent en pleine torpeur estivaleLien externe (Le Temps, abonnement)
La Suisse a refusé le statut S à quelque 2500 personnes depuis le début de la guerre en Ukraine. Les chiffres de la Confédération montrent qu’il devient de plus en plus difficile d’obtenir ce statut temporaire, proposé aux personnes qui ont fui le conflit.
Le taux de refus est passé de 1,42% en 2022 à 7,48% en juin 2024. Une hausse qui ne s’explique pas par un durcissement côté suisse, mais par un afflux de candidatures ne respectant pas les critères existants, affirment les autorités.
«Il y a deux ans, les personnes venaient de façon évidente directement d’Ukraine. […] Il y a désormais relativement beaucoup de personnes qui viennent d’un autre pays européen», indique à la RTS un représentant du Secrétariat d’État aux migrations (SEM). Ces personnes déjà admises ailleurs en Europe reçoivent un refus en Suisse.
Interrogée au téléjournal, une représentante de la communauté ukrainienne en Suisse estime que ces arrivées sont dues à l’absence de perspectives de paix, qui pousse certaines personnes à se projeter à plus long terme en dehors de leur patrie. La Suisse est ainsi perçue comme une option attrayante.
Il sera bientôt possible de faire des paiements en ligne sans attente, même le dimanche ou le soir. Un nouveau système le permettant sera introduit en Suisse dès le 20 août.
La plupart des banques suisses seront alors en mesure de recevoir des paiements instantanés – durée de maximum 10 secondes – provenant d’autres établissements du pays. «Une cinquantaine de banques auront déjà adopté ce système d’ici la fin de l’été. Et à la fin de l’année, 95% des transactions au moins seront couvertes», affirme à la RTS Arthur Jurus, chef stratégiste à la Banque privée ODDO BHF Suisse.
Le système pourrait concurrencer les cartes de crédit et de débit pour les achats en ligne. Selon Arthur Jurus, ce mode de paiement doit offrir des frais moins élevés que ces dernières. Sa rapidité doit également diminuer les risques relatifs à la fraude. Les petites banques ont jusqu’à fin 2026 pour le mettre en œuvre.
- Écouter le sujetLien externe de la RTS
- À qui profitent les paiements digitaux? (RTS via swissinfo)
Le Ministère public de la Confédération (MPC) a condamné lundi le géant des matières premières Glencore à payer plus de 150 millions de dollars pour des faits remontant à 2011.
Une amende de 2 millions de francs et une compensation supplémentaire de 150 millions de dollars; c’est le montant total de la somme que devra payer le groupe basé dans le canton de Zoug. Le MPC lui reproche de ne pas avoir pris de mesures suffisantes pour empêcher la corruption d’agents publics étrangers lors de l’acquisition d’actifs miniers en République démocratique du Congo, en 2011.
De son côté, Glencore a déjà annoncé qu’elle ne ferait pas appel dans cette affaire. Le MPC indique dans son communiqué que la coopération durant l’enquête entre l’entreprise et les autorités de poursuite pénale lui permet de bénéficier d’une réduction de peine.
- Lire l’articleLien externe du Temps (abonnement)
- Lire le communiquéLien externe du MPC
- La Suisse, grande puissance des matières premières (swissinfo)
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