Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

En ce vendredi de début août, la Suisse est vraiment en vacances et le flux de l’actualité s’en ressent. C’est donc vers l’Extrême-Orient que nous vous entraînons aujourd’hui pour suivre une actualité politique suisse un tant soit peu intéressante.

Sinon, cette sélection de l’actualité vous permettra de constater que l’expression «trop beau pour être vrai» reste valable en ligne et doit vous inciter à la prudence.

Bonne lecture,

SRF

Vous avez peut-être déjà reçu des mails ou vu des annonces sur les réseaux sociaux dans lesquelles des personnalités connues vous livrent leur secret pour devenir riche. Si vous flairez l’arnaque, vous avez tout à fait raison: il s’agit de véritables escroqueries en ligne destinées à soutirer de l’argent aux internautes crédules.

Les escroqueries en ligne proposent souvent des gains conséquents pour des investissements de base souvent modestes. L’expression «trop beau pour être vrai» prend ici toute sa signification. Mais la méfiance des victimes est endormie grâce à de fausses publicités qui utilisent frauduleusement l’image de personnalités connues issues par exemple du sport ou des arts.

Le pôle d’enquête de la radiotélévision publique alémanique SRF a révélé les dessous de cette escroquerie. Dans de nombreux cas, ces arnaques sont pilotées par des sociétés actives à Chypre. Il s’agit d’un véritable système sans foi ni loi. «Le chef répétait que les gens assez stupides pour investir ici ne méritent rien d’autre que de se faire arnaquer», témoigne un ancien employé d’une société incriminée.

Les dégâts sont importants: les dommages s’élèvent en moyenne à plusieurs dizaines de milliers de francs, voire à plus de 100’000 francs dans certains cas. Ces plateformes ont réussi en 2023 à soutirer rien qu’en Suisse 142,6 millions de francs, selon le réseau national de soutien aux enquêtes dans la lutte contre la criminalité informatique. Et ce ne pourrait être que la pointe de l’iceberg, de nombreuses victimes ayant trop honte pour porter plainte.

• L’enquête de SRF à découvrir en français sur le site de swissinfo.ch

Keystone

Autre arnaque, mais d’un genre différent, celle de faux réfugiés qui déposent une demande d’asile en Suisse uniquement dans le but d’obtenir des frais médicaux gratuits. Cette problématique concerne presque exclusivement des personnes provenant de Géorgie.

Les personnes qui déposent une demande d’asile en Suisse sont automatiquement couvertes par l’assurance maladie de base. Étant donné que dans la très grande majorité des cas elles ne peuvent pas en assumer les coûts, c’est-à-dire les primes, la franchise et la quote-part, c’est à la Confédération et aux cantons de passer à la caisse.

Les autorités tiennent depuis peu une statistique consacrée aux frais médicaux très élevés dans le domaine de l’asile. Il s’avère que ce sont actuellement les demandeurs d’asile venant de Géorgie qui occasionnent des frais de plus de 10’000 francs. «Apparemment, le bruit s’est répandu en Géorgie que les soins de santé en Suisse sont bons», explique un porte-parole du Secrétariat d’État aux migrations.

Venir déposer une demande d’asile est d’autant plus facile qu’il n’y a pas besoin de visa pour venir de Géorgie en Suisse. Depuis le début de l’année, une douzaine de Géorgiens gravement malades, parfois en phase terminale, l’ont fait, alors que leurs chances d’obtenir l’asile sont pratiquement nulles. Dans le cas le plus extrême, la demande d’un malade dans un état végétatif a été déposée par des membres de sa famille. La Suisse est en train d’échanger avec les autorités géorgiennes pour traiter cette problématique.

• ArticleLien externe du Blick consacré aux Géorgiens qui viennent se faire soigner en Suisse
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Keystone

La présidente de la Confédération Viola Amherd vient d’effectuer une visite au Japon. Ce déplacement s’inscrit dans le cadre de la commémoration des 160 ans des relations bilatérales entre les deux pays.

Côté suisse, cette visite avait pour but principal de moderniser l’accord de libre-échange conclu en 2009. En effet, si les relations commerciales restent excellentes, le commerce de marchandises manque de dynamisme. La présidente de la Confédération a eu l’occasion d’avoir des discussions au plus haut niveau, notamment avec le Premier ministre et les ministres des Affaires étrangères et de la Défense.

Outre l’économie, plusieurs autres thèmes étaient à l’ordre du jour. Les deux délégations ont échangé au sujet de la guerre en Ukraine, de la situation tendue dans la péninsule coréenne ou encore de l’exposition universelle 2025 qui se tiendra à Osaka. Le pavillon suisse y sera consacré aux sciences de la vie, à la protection de l’environnement et à l’intelligence artificielle.

A noter enfin que la présidente de la Confédération a été reçue en audience par l’empereur Naruhito. 

• Dépêche consacrée à la visite de Viola Amherd au Japon à lire sur swissinfo.ch
• ReportageLien externe du Téléjournal de la RTS sur l’étiquette très stricte lors des audiences impériales