Aujourd’hui en Suisse
Chères et chers Suisses de l’étranger,
En Suisse, un parfum d’été flotte dans l’air. La chaleur s’installe, et le Conseil fédéral part pour sa traditionnelle excursion de deux jours.
Dans ce climat estival, le Département fédéral des affaires étrangères appelle toutefois les Suisses à faire preuve de responsabilité lorsqu’ils voyagent à l’étranger, alors que le phénomène du « dark tourism » – le tourisme en zones de crise – gagne du terrain.
Salutations ensoleillées de Berne,
La Suisse vient en aide à ses ressortissantes et ressortissants à l’étranger lorsqu’ils rencontrent des difficultés – mais cette aide n’est pasgarantie. À l’approche des vacances d’été, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) lance un appel à la responsabilité individuelle et précise les limites de son intervention.
Chaque année, les Suisses effectuent environ 12 millions de voyages à l’étranger. À cela s’ajoutent plus de 820’000 Suisses établis hors du pays. La Direction consulaire du DFAE en ressent les effets. Elle appelle les voyageuses et voyageurs à éviter les comportements à risque.
«Voyager n’est certainement pas devenu plus sûr ces dernières années», a déclaré jeudi à Berne Marianne Jenni, directrice de la Direction consulaire, faisant référence à l’instabilité géopolitique actuelle. Depuis 25 ans, la Confédération publie des recommandations de voyage, aujourd’hui pour 176 pays. Elle déconseille formellement de se rendre dans 24 d’entre eux, parmi lesquels la Corée du Nord, la Syrie ou l’Afghanistan.
La Direction consulaire peut intervenir en cas d’urgence, mais dans un cadre légal strict. «La Confédération agit à titre subsidiaire – la responsabilité première revient aux voyageurs eux-mêmes», a rappelé Marianne Jenni. En 2024, le DFAE a recensé plus de 1000 cas d’assistance consulaire, soit une hausse de 17%. En cause notamment: le vieillissement de la diaspora suisse et l’augmentation du nombre de seniors en voyage, souvent confrontés à des urgences médicales, comme l’a expliqué Yvonne Rohner, cheffe de la section Protection consulaire.
Le directeur de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) est-il en train de baisser les bras? C’est la question que pose aujourd’hui la Neue Zürcher Zeitung (NZZ).
Dans un article au ton critique, la NZZ écrit que Philippe Lazzarini, le directeur de l’UNRWA, serait un professionnel aguerri, passé maître dans l’art de présenter ses actions comme indispensables. Pour la NZZ, il défend avec détermination l’objectif d’un État palestinien, quitte à «ignorer délibérément tout ce qui est négatif».
Lors d’une conférence de presse à Berlin lundi, Philippe Lazzarini a vivement critiqué l’ensemble des acteurs du conflit, à l’exception de son agence, pour leur incapacité à faire respecter les principes humanitaires. «Nos équipes incarnent ce que l’action humanitaire est et devrait être», a-t-il affirmé. Il a décrit la situation dans la bande de Gaza comme un «cauchemar dystopique» et fustigé le nouveau mécanisme d’aide humanitaire, qu’il juge «dégradant et humiliant pour des personnes déjà désespérées».
Il a ajouté que l’agence faisait face à un risque bien réel d’effondrement face à des conditions «extraordinairement adverses». Une déclaration que la NZZ interprète comme un signe que Philippe Lazzarini envisage ouvertement la dissolution de l’UNRWA.
La Confédération renonce à cofinancer la prochaine exposition nationale, évoquant des contraintes budgétaires et d’autres priorités politiques.
Organisée environ tous les 25 ans, cette manifestation vise à dresser un état des lieux culturel, économique et politique de la Suisse. Une éventuelle prochaine édition devra pour l’instant se passer de soutien fédéral.
Dans un communiqué, le gouvernement explique que le contexte financier actuel rend difficile la réalisation de ses missions de base. Dans ces conditions, financer un événement de cette ampleur serait incompatible avec l’objectif de maîtrise des dépenses. Pour rappel, la dernière exposition nationale, Expo.02, avait coûté environ un milliard de francs à la Confédération.
D’autres manifestations sont prévues d’ici 2040 pour renforcer la cohésion nationale, souligne le Conseil fédéral. Il précise toutefois qu’il soutient toujours le principe d’une future exposition. Une loi spéciale est en cours d’élaboration pour en encadrer la réalisation et les modalités de participation fédérale. La consultation est ouverte jusqu’au 16 octobre.
Selon une étude menée par l’institut YouGov pour le compte de Swiss Life, les personnes âgées en Suisse se disent globalement très satisfaites de leur vie. Huit seniors sur dix (65 à 80 ans) se déclarent heureux – un score qui place la Suisse en tête du classement européen.
L’étude montre que ni le sexe ni la situation familiale (avec ou sans petits-enfants) n’ont d’impact significatif sur le niveau de satisfaction. En revanche, le revenu et l’état de santé perçu sont des facteurs déterminants: plus le revenu est élevé et la santé bonne, plus la satisfaction augmente.
Moins d’un tiers des 65-74 ans disent souffrir occasionnellement de solitude. Environ 60 % des personnes retraitées ont des petits-enfants, dont deux tiers s’en occupent au moins une fois par mois.
Leurs activités préférées? Lire (77 %) et regarder la télévision (76 %). Et le numérique ? Près de 40 % évitent totalement les réseaux sociaux, contre 30 % qui les consultent tous les jours.
Traduit de l’anglais par Katy Romy
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