Aujourd’hui en Suisse
Chères et chers Suisses de l’étranger,
Personnellement, j’aurais aimé suivre des cours de français avant l’école secondaire. Mais à l’époque, ce n’était pas prévu. Aujourd’hui, les enfants de Suisse alémanique abordent les langues étrangères dès le primaire, à commencer par l’anglais, puis le français. Ce modèle est désormais remis en cause.
Ce mardi, les médias helvétiques s’intéressent aussi à l’arrêt d’une importante étude sur les polluants éternels et à l’annonce inattendue du licenciement du directeur général de Nestlé.
Meilleures salutations,
Le canton de Zurich prévoit à l’avenir d’enseigner le français uniquement à partir du secondaire. Cette décision pourrait avoir des conséquences majeures sur la politique linguistique du pays et suscite des critiques à Berne comme en Suisse romande.
Les députés du canton de Zurich du Centre, de l’UDC, des Vert’libéraux et du Parti évangélique suisse estiment que les enfants n’acquièrent aucune compétence en français à l’école primaire. Selon eux, les élèves peuvent apprendre cette langue à la grammaire complexe de façon plus rapide et efficace au secondaire, a rapporté la SRF. Leur solution: déplacer l’enseignement du français à un niveau supérieur.
La gauche (PS, Liste alternative et Vert-e-s) s’y oppose. Si un grand canton comme Zurich supprime le français dit «précoce», ce serait un signal fort et inquiétant contre la cohésion linguistique et l’identité du pays, a déclaré un élu opposé à cette proposition. Le gouvernement zurichois a également plaidé pour le maintien du français au primaire. Mais la majorité du parlement cantonal n’a pas tenu compte de ces avertissements et a soutenu la motion. Zurich emboîte ainsi le pas au canton d’Appenzell Rhodes-Extérieures.
La ministre de l’Intérieur, Elisabeth Baume-Schneider (PS), juge que cette décision est «un signal préoccupant», a-t-elle déclaré à la RTS. Si Zurich devait se retirer du concordat HarmoS, le Conseil fédéral envisagerait une loi sur les langues. Celle-ci imposerait qu’une langue nationale soit enseignée en premier lieu à l’école primaire. À Zurich, il s’agirait alors du français plutôt que de l’anglais.
La Suisse renonce à une vaste étude à long terme sur les effets sanitaires des PFAS et pesticides. L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a stoppé le projet pour des raisons d’économies – une décision critiquée par les scientifiques et la classe politique.
L’«Étude suisse sur la santé» devait suivre 100’000 personnes pendant 20 ans, avec des tests réguliers pour détecter des polluants comme les PFAS, surnommés «polluants éternels». Mais l’OFSP a mis fin au projet pour des raisons financières, comme le révèle une réponse du Conseil fédéral. Le coût estimé: 10 à 12 millions de francs par an, soit jusqu’à 240 millions sur la durée prévue.
Selon la SRF, 789 volontaires des cantons de Vaud et Berne avaient participé à l’étude pilote. Des traces de PFAS ont été détectées dans tous les échantillons sanguins. Dans 3,6% des cas, les valeurs dépassaient un seuil préoccupant pour la santé.
Pour Carlo Largiadèr, professeur associé à l’Université de Berne, il s’agit d’«une grande occasion manquée». De nouvelles substances circulent en permanence, mais il manque des données d’observation. «Les résultats de l’étude auraient été très précieux pour la politique et la prévention», estime-t-il. La conseillère nationale verte Manuela Weichelt qualifie l’abandon du projet de «vision à court terme». Investir dans la prévention coûte moins cher que de gérer les conséquences à long terme de la pollution. Son parti veut sauver l’étude au Parlement.
Une relation amoureuse non déclarée a coûté son poste au directeur général de Nestlé, Laurent Freixe. Pour le groupe veveysan, ce départ soudain représente un nouveau coup dur en période de grande incertitude stratégique.
Le conseil d’administration de Nestlé a limogé son directeur Laurent Freixe avec effet immédiat. Selon la SRF, il a été renvoyé pour avoir entretenu «une relation romantique non divulguée» avec une collaboratrice directement subordonnée. Le président du conseil, Paul Bulcke, a qualifié la décision de «nécessaire» – Nestlé entendant préserver ses «valeurs et sa gouvernance». L’ancien directeur quitte l’entreprise sans indemnité de départ.
Ce changement de direction survient à un moment défavorable, souligne Blick. Après une année 2024 morose, l’action Nestlé avait enregistré un excellent premier trimestre 2025, devenant pendant un temps la plus performante de l’indice SMI, avant de perdre une grande partie de ses gains. Durant l’année de direction de Laurent Freixe, le titre a chuté de près de 16%, relève Blick. Il n’avait pas été aussi bas depuis près de dix ans.
Le Suisse Philipp Navratil, jusqu’ici directeur de Nespresso, prend la relève. Employé de Nestlé depuis plus de vingt ans et membre de la direction générale depuis début 2025, il est salué par Paul Bulcke comme un «leader dynamique au style de management inclusif». Philipp Navratil parle d’un «privilège de conduire Nestlé vers l’avenir» et entend poursuivre la stratégie en cours.
Le Conseil fédéral soutient une proposition du PS visant à confisquer les armes militaires détenues par des particuliers lorsqu’elles n’ont plus été utilisées pour le tir sportif depuis plus de dix ans. Une mesure destinée à réduire les risques liés à ces armes stockées à domicile.
La présence d’armes de milice dans les foyers est une particularité helvétique longtemps incontestée. Durant des décennies, les soldats recevaient même une boîte de «munitions de poche», rappelle CH Media. Mais le féminicide de la skieuse Corinne Rey-Bellet en 2006, suivi d’autres drames de violence domestique impliquant des armes d’ordonnance, a changé la donne.
Alors que certains milieux bourgeois réclament régulièrement le rétablissement des munitions de poche, le Conseil fédéral n’y voit aucune nécessité. Il préfère appuyer la proposition socialiste de récupérer les fusils d’assaut inutilisés.
Une étude sur la violence domestique montre que les hommes plus âgés sont surreprésentés parmi les auteurs lorsqu’ils disposent d’armes militaires. La conseillère nationale socialiste Priska Seiler Graf plaide donc pour le retrait de ces armes à titre de prévention – une revendication que le gouvernement partage. Parallèlement, le PS travaille à une initiative contre la violence patriarcale, visant à inscrire dans la Constitution des standards minimaux contraignants pour la protection et la prévention, ainsi que des moyens financiers.
Traduit de l’allemand à l’aide d’un traducteur automatique/dbu
En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative