Aujourd’hui en Suisse
Chères Suissesses, chers Suisses à l'étranger,
La revue de presse de ce lundi est presque entièrement consacrée aux États-Unis. Plusieurs questions litigieuses opposent actuellement le pays de l’Oncle Sam et la Suisse, notamment sur les avions de combat et les poulets chlorés. De plus, la grande banque UBS semble envisager de déménager aux États-Unis.
Mais passons à l'actualité du jour: Ditaji Kambundji remporte de manière sensationnelle la médaille d'or pour la Suisse au 100 mètres haies féminin à Tokyo.
Sincères salutations de Berne,
Je vous avais annoncé des sujets américains. Mais commençons par un événement d’actualité à Tokyo. Ditaji Kambundji a remporté la médaille d’or au 100 mètres haies lors des Championnats du monde d’athlétisme.
C’est la première médaille d’or pour la Suisse sur une courte distance: la Bernoise Ditaji Kambundji (23 ans) devance ses concurrentes dans la finale des championnats du monde du 100 mètres haies et remporte la victoire en 12,24 secondes.
Au début, elle n’arrivait pas à croire qu’elle venait de devenir championne du monde. «Je n’ai jamais autant pleuré pour une bonne raison», a-t-elle déclaré plus tard à la chaîne de télévision SRF.
Avec son meilleur temps, Ditaji Kambundji marque non seulement l’histoire du sport helvétique, mais établit aussi un nouveau record de Suisse.
Une solution semble se profiler dans le conflit qui oppose la Suisse aux États-Unis au sujet de l’achat de nouveaux avions de combat pour l’armée de l’air suisse.
Budgétée à six milliards de francs, la facture pourrait finalement augmenter de 1,3 milliard. La controverse autour de l’achat de 36 avions de combat F-35 du constructeur américain Lockheed Martin a suscité de vifs débats cet été. Les États-Unis avaient justifié cette augmentation par la forte inflation et la hausse marquée des prix des matières premières et de l’énergie après la pandémie de Covid.
Le quotidien alémanique NZZ am Sonntag relate que, selon les autorités américaines, une éventuelle réduction du nombre d’appareils commandés par la Suisse serait possible afin de rester dans la fourchette de prix prévue. Du point de vue du gouvernement américain, la Suisse serait libre de commander moins d’avions F-35, selon un porte-parole de l’Office fédéral de l’armement (Armasuisse).
La balle est donc désormais dans le camp des responsables politiques suisses, qui doivent décider d’une réduction du nombre d’appareils. Selon l’article, le ministre de la Défense Martin Pfister avait déjà évoqué cette option mi-août.
Dans le différend douanier avec les États-Unis, le Conseil fédéral envisage une concession: il pourrait autoriser l’importation de poulet américain, communément appelé «poulet chloré». Mais les détaillants suisses montrent peu d’intérêt à intégrer de tels produits dans leur assortiment.
Actuellement, l’importation de volaille en Suisse est interdite lorsque celle-ci est désinfectée après l’abattage dans des bains de chlore, comme c’est la norme aux États-Unis. Dans le cadre des négociations avec les États-Unis, la Suisse se montrerait ouverte à ce type de volaille américaine, selon un article de la NZZ am Sonntag.
Cette idée n’est cependant pas du goût de la filière suisse de l’élevage de volailles. Adrian Waldvogel, président des producteurs suisses de volailles, qualifie une ouverture du marché aux poulets chlorés «d’absolument inacceptable».
Une enquête auprès des grands détaillants suisses tels que Migros, Coop, Denner, Aldi et Lidl montre que ces derniers misent principalement sur des produits suisses et des importations provenant de pays avec des standards élevés en matière de qualité et de bien-être animal. L’introduction de produits de volaille américains n’est actuellement pas prévue et est jugée peu probable, car les consommatrices et consommateurs suisses privilégient la viande locale.
La grande banque suisse UBS souhaite échapper aux exigences plus strictes en matière de fonds propres en Suisse. Dans ce contexte, elle examine des options stratégiques telles que l’achat ou la fusion avec une banque américaine. Elle aurait mené des discussions à ce sujet avec l’administration américaine.
Les exigences en matière de fonds propres prévues en Suisse obligeraient UBS à augmenter ses réserves de capital de près de 26 milliards de dollars. Le directeur général d’UBS, Sergio Ermotti, a déjà critiqué à plusieurs reprises ces nouvelles règles, estimant qu’elles pourraient nuire considérablement à la compétitivité mondiale de la banque.
Selon le New York Post, UBS aurait discuté d’éventuels changements stratégiques profonds avec les autorités américaines. Parmi ceux-ci figureraient l’achat ou la fusion avec une banque américaine, ainsi qu’un éventuel déménagement du siège social de Zurich vers les États-Unis. Ce serait un coup de maître pour les États-Unis, tandis que la Suisse verrait plutôt d’un œil critique une telle décision.
UBS n’a pas démenti cette rencontre au New York Post, écrit Blick. Le 11 septembre, Sergio Ermotti avait encore réaffirmé l’intention de la banque de conserver son siège en Suisse. La ministre des Finances Karin Keller-Sutter ne semble pour l’instant pas impressionnée par de possibles velléités de fuite. Toutefois, «les tensions devraient encore durer quelque temps», commente le journal.
La Suisse est une une terre de randonnée. Mais l’entretien du réseau très ramifié de sentiers de randonnée nécessite des efforts toujours plus importants en raison des phénomènes météorologiques extrêmes.
Prenons l’exemple de Raron, dans le canton du Valais: de nombreux sentiers de randonnée sur le territoire de cette commune sont des sentiers de montagne. Leur entretien nécessite beaucoup de temps et d’argent, explique Stefan Troger, président de la commune.
«La charge qui pèse sur les communes augmente d’année en année», déclare-t-il à SRF News. Cela s’explique par des phénomènes météorologiques de plus en plus extrêmes, mais aussi par une forte augmentation de la fréquentation. Pendant la pandémie de coronavirus, la randonnée est devenue un sport à la mode et nombreux sont ceux et celles qui empruntent aujourd’hui les sentiers à vélo ou à vélo électrique.
Cette charge accrue touche les sentiers de toute la Suisse, qui dispose de l’un des plus grands réseaux de chemins de randonnée au monde avec ses 65’000 kilomètres. La question a également atteint la politique nationale. Récemment questionné au Parlement, le Conseil fédéral a toutefois répondu qu’il considérait que les cantons étaient responsables des chemins de randonnée.
Traduit de l’allemand à l’aide d’un outil de traduction automatique par Emilie Ridard/ptur
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