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Aujourd’hui en Suisse

Chères et chers Suisses à l’étranger,

Ma revue de presse se penche sur un thème central: la sécurité en Suisse. Je vous parlerai d’extrémisme de gauche, de manifestations pro-Palestine et de défense aérienne.

Mais tout d’abord, je souhaite vous présenter une ancienne Suisse de l’étranger, revenue au pays avec son mari thaïlandais pour le bien de leurs enfants — un retour qui n’a pas été sans difficultés.

Je vous souhaite un bon début de semaine. 

un couple
Thanat (48 ans) et Nicole (40 ans) affrontent l’hiver en Suisse. 20 Minuten / zVg

Il y a dix ans, Nicole, alors âgée de 30 ans, émigre en Malaisie. Pendant des vacances en Thaïlande, elle fait la connaissance de celui qui deviendra son mari. Comme ils souhaitent que leurs deux enfants soient scolarisés en Suisse, ils décident de s’y installer. Mais le retour ne s’est pas fait sans accrocs.

«Ça n’a pas été le coup de foudre, mais plutôt le sentiment d’être arrivée à bon port», confie Nicole au journal 20 Minuten. Au début, elle vit une relation à distance avec Thanat, 38 ans à l’époque, originaire de Bangkok. En 2017, ils se marient et s’installent ensemble en Thaïlande.

Pendant la pandémie de Covid-19, ils prennent conscience que leurs enfants auront de meilleures chances en Suisse. C’est donc le cœur lourd qu’ils s’y installent en septembre 2021. «Le début a été abrupt: après huit ans d’été, nous avons dû affronter le froid et l’hiver», raconte Nicole. Le choc est rude pour le couple, qui traverse une période difficile.

Cherchant plus de flexibilité, Nicole trouve un nouveau travail, ce qui permet à Thanat de se consacrer à la gestion du foyer – une situation qui apaise les tensions. C’est une décision qu’aucun des deux ne regrette. Mais une chose est claire: «Nous tiendrons le coup jusqu’à ce que les enfants soient grands. Ensuite, Thanat et moi retournerons en Thaïlande.

Des activistes d’extrême gauche manifestent dans le centre-ville de Zurich contre l'extrême droite.
Des activistes d’extrême gauche manifestent dans le centre-ville de Zurich contre l’extrême droite. Keystone / Ennio Leanza

L’autorité de surveillance critique le Service de renseignement de la Confédération (SRC) pour son approche inégale. Il aurait agi avec un zèle excessif envers les opposantes et opposants aux mesures contre le Covid-19, tout en se montrant trop réservé face aux extrémistes de gauche violents.

Deux rapports d’audit de l’autorité de surveillance révèlent des lacunes sérieuses au sein du SRC. Celui-ci a conservé de manière illégale des données sur des personnes critiques des mesures sanitaires, alors qu’elles auraient dû être effacées après un an. Bien que les données aient finalement été supprimées, cette affaire met en lumière les problèmes liés au traitement des données.

Parallèlement, des déficits existent dans la lutte contre les violences d’extrême gauche. La coopération avec les cantons se serait détériorée et, selon l’autorité de surveillance, le SRC renoncerait à utiliser certains moyens potentiellement disponibles pour des raisons de sécurité. Cela mènerait à une prudence excessive, compromettant sa capacité à évaluer correctement l’extrémisme de gauche, peut-on lire dans le rapport.

Le SRC reconnaît les problèmes et affirme avoir mis en place des mesures pour y remédier. Il a notamment renforcé ses capacités dans le domaine, selon SRF News. L’autorité de surveillance insiste néanmoins sur le fait que le service a besoin de davantage de personnel et de ressources pour faire face aux défis futurs.

Capture d’écran tirée d’une vidéo de la RSI montrant les manifestations de vendredi soir à Bellinzone.
Capture d’écran tirée d’une vidéo de la RSI montrant les manifestations de vendredi soir à Bellinzone. RSI

Vendredi soir, lors d’un événement public, le conseiller fédéral Ignazio Cassis a été accueilli par une manifestation à Bellinzone. Cette dernière, fustigeant la position de la Suisse dans le conflit à Gaza, s’est prolongée jusque tard dans la soirée et s’est terminée par le départ du ministre sous protection policière.

Pendant une heure et demie, les manifestantes et manifestants ont bloqué le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) à l’intérieur du Teatro Sociale de Bellinzone, où il participait à une conférence sur les accords bilatéraux. Environ 200 personnes, réunies par le Comité de coordination de soutien à la Palestine (CUSP), ont reproché au Conseil fédéral et au gouvernement suisse leur inaction face à la situation à Gaza.

Devant le théâtre, les protestataires ont bloqué l’accès à la salle, scandé des slogans contre la «complicité» de la Suisse et exigé des prises de position claires.

Ignazio Cassis a dit comprendre l’indignation, tout en soulignant que les moyens d’action de la Suisse étaient limités, et que seuls les États-Unis avaient le pouvoir de mettre fin au conflit. Il a dû quitter les lieux par une sortie arrière, escorté par la police.

Un système Patriot de l’armée allemande lors d’un exercice.
Un système Patriot de l’armée allemande lors d’un exercice. Keystone / DPA / Axel Heimken

La Suisse suspend provisoirement ses paiements destinés à l’achat des systèmes de défense aérienne Patriot qu’elle a commandés aux États-Unis. En cause: des retards de livraison, les États-Unis donnant actuellement la priorité à l’Ukraine et refusant d’annoncer une date de livraison précise.

L’armée suisse fait face à d’importants problèmes liés à ses commandes d’armement. Outre le coût élevé des nouveaux avions de chasse F-35, les livraisons de drones israéliens et des systèmes Patriot américains prennent également du retard. Cette situation accroît le risque sécuritaire pour la Suisse: selon Watson, en cas d’attaque, seuls environ 8% de l’espace aérien suisse seraient effectivement protégés.

Faute d’engagement clair des États-Unis sur les délais, le Département fédéral de la défense (DDPS) a suspendu le versement prévu en septembre. Un porte-parole d’Armasuisse a confirmé cette décision, précisant que la Suisse exige d’abord des garanties concrètes sur les livraisons. Des discussions avec la partie américaine sont prévues en octobre.

La Confédération a déjà avancé 700 millions de francs sur un total d’environ deux milliards. Les premières livraisons étaient initialement prévues pour 2026, avec une finalisation du projet d’ici 2028. Ces échéances sont désormais incertaines.

Traduit de l’allemand à l’aide d’un outil de traduction automatique par Emilie Ridard/kr

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