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Citrouille d'Halloween

Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

À Halloween, il n’y a pas que des friandises en Suisse, mais aussi des frissons: du paquet européen aux sanctions contre la Chine, en passant par le nombre d’enlèvements d’enfants – les sujets de notre sélection de l’actualité de ce vendredi sont aussi complexes qu’effrayants.

Heureusement, pour les enfants à la maison, la journée reste plus simple: se déguiser, faire le tour du quartier et croquer des sucreries.

Bonne lecture!

Armailli avec un drapeau suisse et un européen
Il existe un large consensus pour poursuivre la voie bilatérale avec l’Union européenne, mais les nouveaux accords divisent la Suisse. Keystone / Martin Ruetschi

À Berne, la procédure de consultation sur le «paquet Suisse-UE» s’est achevée ce vendredi. Le Conseil fédéral reçoit un large soutien, mais l’enthousiasme reste mesuré: trop de voix souhaitent adapter le paquet à leur propre convenance.

La consultation sur les nouveaux accords avec l’UE a pris fin à Berne et une certaine inquiétude plane. Ainsi, la Fédération des entreprises a exprimé, selon Le Temps, sa «crainte d’un monstre bureaucratique». L’UDC est le seul parti à rejeter catégoriquement le paquet d’accords. Mais même les partisans du paquet se montrent peu enthousiastes. «C’est oui aux accords – mais tout le monde les veut sur mesure», écrit Le Temps.

Certes, un large consensus existe pour poursuivre la voie bilatérale, mais les nouveaux traités divisent. Selon la NZZ, les partisans y voient l’avenir, tandis que les opposants redoutent une adhésion rampante à l’UE. «Qui a raison? Voici la mauvaise nouvelle: personne ne le sait», écrit la NZZ.

Au cœur du débat se trouve la question sensible de l’adoption dynamique du droit. À l’avenir, la Suisse devrait, dans le cadre des accords bilatéraux, reprendre en principe le nouveau droit de l’UE – une démarche qui reste controversée sur le plan intérieur. Un refus du nouveau paquet serait certes possible, mais Bruxelles pourrait alors prendre des mesures compensatoires (potentiellement douloureuses), selon la NZZ. La Suisse peut certes décider librement d’accepter ou de rejeter les accords – «mais elle n’échappera pas à l’incertitude».

Rencontre économique de haut niveau entre la Suisse et la Chine.
Le ministre de l’Économie, le conseiller fédéral Guy Parmelin (à gauche), le vice-premier ministre chinois He Lifeng (à droite) et la présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter lors d’une rencontre bilatérale entre la Suisse et la Chine. Keystone / Eda / Pool / Martial Trezzini

La Suisse a décidé de ne pas suivre les sanctions de l’Union européenne visant deux banques chinoises, ce qui lui vaut des critiques. Le conseiller national socialiste Fabian Molina parle d’un «recul» face à la Chine, une interprétation que le Conseil fédéral rejette.

Concrètement, il s’agit de la Heihe Rural Commercial Bank et de la Heilongjiang Suifenhe Rural Commercial Bank, accusées par l’UE d’aider la Russie à contourner les sanctions. Selon SRF, le Conseil fédéral justifie sa position en indiquant que les établissements financiers suisses n’ont aucune activité avec ces deux banques.

Pour Fabian Molina, cela ne suffit pas: le conseiller national socialiste estime que la Suisse place «le profit au-dessus du droit international», notamment dans le contexte des négociations en cours sur l’élargissement de l’accord de libre-échange avec Pékin.

Le Conseil fédéral reçoit toutefois du soutien du centre politique: le président du parti, Philipp Bregy, souligne que les sanctions doivent «avoir un effet concret». Le Département de l’économie qualifie les accusations de recul de «sans fondement», mais reste silencieux sur une éventuelle intervention préalable de la Chine. De telles critiques, selon lesquelles le gouvernement suisse privilégierait les intérêts économiques dans ses relations extérieures sensibles, ne sont pas nouvelles – des reproches similaires avaient déjà été formulés dans le cadre des sanctions contre la Russie.

Une peluche dans de l'herbe
Au total, l’Office fédéral de la justice a enregistré 154 cas internationaux d’enlèvements d’enfants – une tendance à la hausse. KEYSTONE/DPA/Daniel Karmann

Les enlèvements internationaux d’enfants sont en hausse en Suisse. En 2024, l’Office fédéral de la justice a enregistré 154 cas – les retours prennent souvent plusieurs mois en raison de procédures complexes entre autorités, alors que la Convention de La Haye prévoit un délai de six semaines.

«La hausse du nombre d’enlèvements d’enfants montre à quel point la protection du bien-être de l’enfant est fragile en Suisse», écrit la NZZ. Bien que la Convention de La Haye oblige les États à restituer les enfants enlevés par un membre de la famille dans un délai de six semaines, en Suisse, la procédure dure en moyenne de quatre à six mois – souvent plus longtemps.

En 2024, le DFAE a recensé 17 cas de protection consulaire liés à des enlèvements d’enfants. Au total, l’Office fédéral de la justice a enregistré 154 cas internationaux – une tendance à la hausse. Les retours échouent en raison de procédures complexes, d’un manque de spécialisation et de processus contradictoires entre les autorités impliquées en Suisse et à l’étranger.

D’autres pays sont également confrontés à de nombreux cas d’enlèvements internationaux, mais les retours y sont souvent plus rapides. L’Allemagne, la Norvège ou l’Angleterre disposent de tribunaux familiaux spécialisés, de procédures accélérées et de délais plus stricts, ce qui réduit les retards. En Suisse, en revanche, la coordination entre les tribunaux, les autorités cantonales et les partenaires internationaux entraîne souvent des procédures plus longues.

Deux enfants déguisés pour Halloween
De plus en plus d’enfants en Suisse se réjouissent de fêter Halloween. Keystone / Walter Bieri

Mes deux aînés trépignent d’impatience: «Halloween! On veut se déguiser et récolter des bonbons!» Dans notre quartier, en banlieue de Berne, cette tradition est déjà bien ancrée – et plus largement, Halloween prend de plus en plus d’importance en Suisse.

Il y a trente ans, la plupart des Suisses auraient simplement regardé avec perplexité des enfants déguisés de manière effrayante. Aujourd’hui, les supermarchés débordent de costumes, de friandises et de décorations, des parcs d’attractions spécialement aménagés servent des plats à base de courge, et partout, des lanternes sculptées illuminent la nuit.

Halloween est arrivée en Suisse dans les années 1990, en passant par la France. Il a fallu quelques années avant que les détaillants, les médias et les producteurs de courges ne s’emparent du phénomène – aujourd’hui, la courge est devenue la vedette discrète de la saison. Il ne s’agit plus d’un rituel occulte, mais bien de frissons, de sucre et d’un brin de malice, comme l’écrit mon collègue Thomas Stephens dans son article.

Les avis restent toutefois partagés: pour certains, Halloween est un moment festif incontournable du calendrier, pour d’autres, une fête commerciale superflue. Le phénomène de la «peur-plaisir» explique pourquoi nous nous exposons volontairement à de petites frayeurs, comme le rapporte Der Bund de ce vendredi. Avec des frissons, des rires et une pointe de fierté quand on ose traverser le quartier déguisé. Moins imposant qu’aux États-Unis, mais avec beaucoup de créativité et d’humour, Halloween s’est fait une place dans les traditions suisses.

Texte traduit de l’allemand à l’aide de l’IA/op

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