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Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

Le conseiller fédéral Guy Parmelin défend l’accord douanier avec les États-Unis, alors que le scepticisme grandit au Parlement.

Sinon, l’actualité de ce mardi est marquée par une étude sur les PFAS dans les aliments et par l’augmentation des vols de carburant dans toute la Suisse – particulièrement en Suisse romande.

Je vous souhaite une bonne lecture.

Guy Parmelin durant uen conférence de presse
Le conseiller fédéral Guy Parmelin lors de la conférence de presse de vendredi dernier. Keystone / Alessandro Della Valle

Le conseiller fédéral Guy Parmelin défend l’accord douanier controversé avec les États-Unis. Dans une interview accordée à CH Media, le ministre de l’Économie rejette l’accusation selon laquelle la Suisse se serait «rachetée» grâce à des promesses d’investissements de plusieurs milliards. Alors que le gouvernement tente de rassurer, le scepticisme grandit au Parlement.

Guy Parmelin souligne que la réduction des surtaxes américaines, de 39% à 15%, n’a pas été «achetée». «Nous n’avons rien acheté», affirme-t-il dans l’Aargauer Zeitung. Les projets d’investissement des entreprises suisses aux États-Unis étaient «déjà planifiés» et en partie «approuvés»; il n’existe aucune obligation de les réaliser. Les représentants économiques impliqués auraient «agi par patriotisme» et contribué à rendre le problème visible à Washington.

La déclaration d’intention conclue entre Berne et Washington la semaine dernière n’est qu’une étape intermédiaire. Elle doit déboucher sur un accord contraignant au cours des prochains mois et ce n’est qu’alors que le Parlement pourra intervenir. SRF rapporte une montée du scepticisme dans tous les partis: la gauche critique les nombreuses zones d’ombre tandis que les partis bourgeois dénoncent le manque de transparence. La question des futurs standards d’importation est particulièrement sensible. Les écologistes ne veulent par exemple pas entendre parler de l’importation de «poulets chlorés».

Le Secrétariat d’État à l’économie (Seco) prépare désormais un mandat de négociation pour un accord contraignant et mènera ces discussions ultérieurement. L’objectif est un accord commercial. Les commissions parlementaires et les cantons seront associés au processus, assure le Seco. Au moment de la conclusion du traité, le Parlement en débattra en détail – et un référendum facultatif restera possible. Le peuple pourrait donc, en fin de compte, trancher.

Vache dans un pré
Les animaux nourris principalement avec de l’herbe et du foin ont tendance à présenter des niveaux de PFAS plus élevés. Keystone / Gian Ehrenzeller

La première étude nationale sur les PFAS dans les produits d’origine animale livre de meilleurs résultats que prévu. La grande majorité des produits ne présente aucun risque, mais quelques dépassements et des indices de foyers régionaux montrent que le sujet continuera de préoccuper la Suisse.

En 2025, la Confédération et les cantons ont analysé près de 1200 aliments d’origine animale – de la viande au poisson, en passant par les œufs et les produits laitiers. Seul 0,8% des échantillons de viande, d’œufs et de poisson ont dépassé les valeurs maximales légales; pour les produits laitiers, trois échantillons étaient au-dessus des seuils européens. «Les valeurs limites en vigueur sont largement respectées», affirme Mark Stauber, de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV). Le chimiste environnemental Basil Thalmann parle d’un «aperçu précieux» pour la population et les autorités.

Malgré ce bilan globalement positif, les données révèlent des risques locaux: cinq échantillons de viande bovine, un d’œufs et un de poisson étaient particulièrement concernés – parfois avec des valeurs très élevées. Selon les spécialistes, les PFAS pénètrent surtout dans la chaîne alimentaire via des sols et des fourrages contaminés. Les observations de l’étude le confirment: les animaux nourris à l’herbe et au foin présentent généralement des niveaux plus élevés de PFAS. Pour les œufs, on constate aussi que plus le parcours est grand, plus le risque augmente.

Alda Breitenmoser, présidente de l’association des chimistes cantonaux, parle sur SRF d’un «début de réassurance». Les produits sont globalement sûrs, mais des cas comme l’interdiction de vente de perches et de brochets du lac de Zoug révèlent des contaminations locales. Son association réclame donc toujours un plan d’action national. Et Alda Breitenmoser de conclure que «le mieux, c’est de ne pas introduire ces substances dans l’environnement.»

Pistolet d'essence dans un réservoir
En Suisse romande surtout, le vol de carburant est presque devenu monnaie courante. Keystone

Les vols de carburant augmentent fortement dans toute la Suisse – surtout dans le canton de Vaud. Alors que certaines stations en Suisse romande sont touchées presque quotidiennement par les fraudes à la pompe, la situation reste plus calme en Suisse alémanique, mais perceptible.

Selon des recherches de 24 heures et du Blick, environ 70’000 vols de carburant sont signalés chaque année; en réalité, il pourrait y en avoir plus de 100’000. Le principal foyer se situe dans le canton de Vaud, rapporte 24 heures: environ 10’000 cas par an, notamment sur l’aire d’autoroute de Bursins, où l’absence de paiement anticipé et le fort trafic de transit facilitent les départs sans payer.

Les exploitants réagissent par la vidéosurveillance et des plaintes systématiques. La société de recouvrement qui traite les cas pour de nombreuses enseignes estime qu’en moyenne, cela se produit quatre fois par mois par station. Chez les auteurs suisses, le taux de remboursement est élevé; la situation est plus compliquée avec les conducteurs étrangers, qui peuvent rapidement disparaître.

En Suisse alémanique, les chiffres sont nettement plus bas: des exploitants comme Etzelpark ou Coop Pronto évoquent quelques incidents, souvent dus à des malentendus aux terminaux de paiement. La vigilance reste toutefois de mise – notamment face à d’autres formes de fraude comme le «skimming», qui n’a cependant pratiquement pas été observé jusqu’ici.

Deux personnes regardant la ville de Berne
La ville de Berne vote aujourd’hui nettement plus à gauche qu’en 1990. Keystone / Anthony Anex

Le fossé politique entre villes et campagnes ne cesse de se creuser. Le «Baromètre ville-campagne 2025» révèle que les grandes villes votent de plus en plus à gauche, tandis que les petites communes restent conservatrices.

La fracture est «plus profonde que jamais au cours des 45 dernières années», écrivent les chercheurs zurichois de Sotomo. Elle s’est particulièrement illustrée lors du vote sur la loi CO₂ en 2021 et sur l’initiative biodiversité en 2024: les villes avaient largement dit oui et les communes rurales majoritairement non.

En Suisse romande, le contraste est moins marqué: même la population rurale y vote plutôt à gauche. Au Tessin, en revanche, villes et villages penchent davantage à droite, influencés par la proximité avec l’Italie, les questions liées aux frontaliers et la montée de la Lega et de l’UDC.

Près de trois quarts de la population jugent négativement la croissance démographique – alors que la qualité de vie est particulièrement élevée dans les agglomérations en expansion. «Les gens disent qu’ils préféreraient vivre à la campagne, mais ils sont attirés par les régions urbaines où la qualité de vie est plus élevée», relève le politologue Michael Hermann.

Texte traduit de l’allemand à l’aide de l’IA/op

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