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Combats en cours au Karabakh, la trêve toujours pas respectée

Le cessez-le-feu n'était pas respecté dans le Nagorny Karabakh pour le quatrième jour consécutif (archives). KEYSTONE/AP sda-ats

(Keystone-ATS) Forces séparatistes arméniennes du Nagorny Karabakh et armée azerbaïdjanaise combattaient toujours mardi sur plusieurs secteurs du front. Elles n’ont ainsi pas respecté une trêve humanitaire pour le quatrième jour consécutif.

Les belligérants, comme à leur habitude depuis le début du conflit le 27 septembre, se rejetaient la responsabilité des hostilités qui ont fait quelque 600 morts, dont 67 civils. Les bilans sont toutefois très partiels, l’Azerbaïdjan ne communiquant pas de décès parmi ses troupes.

Ainsi, les séparatistes du Nagorny Karabakh ont accusé l’armée adverse d’avoir lancé une triple offensive au sud, au nord et au nord-est de la république autoproclamée. Bakou de son côté affirmait “respecter le cessez-le feu” mais que l’adversaire arménien tirait sur les districts azerbaïdjanais de Goranboy, Terter et Agdam.

La trêve négociée sous l’égide de la Russie aurait dû entrer en vigueur samedi midi pour permettre au moins un échange de prisonniers et de corps. Elle n’a jamais été respectée.

Combats les plus graves

Le Nagorny Karabakh, territoire majoritairement peuplé d’Arméniens, a fait sécession de l’Azerbaïdjan, entraînant une guerre ayant fait 30’000 morts dans les années 1990. Bakou accuse depuis l’Arménie d’occuper son territoire, et les heurts armés y sont réguliers. Mais les hostilités en cours sont les plus graves depuis 1994.

Après près de 30 ans d’impasse diplomatique, le président azerbaïdjanais Ilham Alïev a juré de reprendre le contrôle de ce territoire par la force si nécessaire. La crainte de la communauté internationale est de voir ce conflit s’internationaliser, Ankara encourageant Bakou à l’offensive et Moscou étant lié par un traité militaire à Erevan.

La Turquie est en outre accusée d’avoir envoyé des combattants pro-turcs de Syrie se battre aux côtés des Azerbaïdjanais, ce que Bakou dément. Mais selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), 119 combattants syriens de factions pro-turques ont été tués depuis le début fin septembre, sur les quelque 1450 déployés au Karabakh.

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