Coupes du monde 2018 et 2022: le monde regarde vers Zurich
(Keystone-ATS) Berne – En pleine tourmente en raison de soupçons de corruption, le comité exécutif de la FIFA désigne jeudi les pays organisateurs des Coupes du monde 2018 et 2022. Un choix éminemment politique où les luttes d’influence et le lobbying risquent de prendre le pas sur les critères techniques.
Une chose est sûre, l’édition 2018 de la compétition reine de la FIFA aura lieu en Europe, bastion traditionnel de la discipline (4 candidats: Angleterre, Russie, Espagne-Portugal, Pays-Bas-Belgique).
Celle de 2022 sera beaucoup plus exotique, la Fédération internationale espérant conquérir de nouveaux territoires (Qatar, Australie), après une première sur le continent africain en 2010, ou poursuivre son implantation aux Etats-Unis ou en Extrême-Orient (Japon, Corée du Sud).
Difficile d’établir une hiérarchie entre les candidats. Selon le rapport d’évaluation de la FIFA, les dossiers anglais, hispano-portugais (2018) et américain (2022) possèdent de meilleurs arguments que leurs concurrents. Mais ces considérations ne pèseront pas très lourd pour les 22 membres du comité exécutif à l’heure du vote. Après les révélations concernant une supposée corruption faites par le « Sunday Times » et la « BBC », l’Angleterre paiera peut-être les pots cassés.
Pour 2022, les Etats-Unis, forts de l’expérience de 1994, apparaissent comme les favoris logiques. Première puissance économique mondiale, siège des principaux sponsors de la FIFA, le pays semble avoir une longueur d’avance sur le Japon et la Corée du Sud, qui ont bâti séparément un très beau projet. Mais ces nouvelles candidatures apparaissent prématurées pour deux pays ayant co-organisé l’épreuve en 2002. Autre menace: l’octroi du Mondial 2026 à la Chine, ardemment souhaité par la FIFA, qui rendrait de fait caduques les chances asiatiques pour 2022.