
Être espionné pour réduire ses primes ?
Près de la moitié (47%) des Suisses sont prêts à fournir des données sur leur activité physique à leur caisse maladie en échange de primes moins élevées, selon un sondage révélé par un sondage.
Les assurés devraient porter un bracelet fournissant diverses informations sur leur hygiène de vie à leur caisse maladie afin d’obtenir un rabais. Un système controversé: le risque à terme serait de pénaliser les personnes qui boivent, fument ou mangent trop.
Ce sondage fait bondir les défenseurs du principe de solidarité, pilier du système de santé du pays.
Prêts à pénaliser les autres
Avantager les sportifs n’est qu’un aspect du sondage, puisque 60% des Suisses sont par ailleurs prêts à pénaliser les comportements à risques, tels que la consommation de drogues ou la pratique de sports dangereux.
L’étude «Sophia 2017» sur les systèmes de santé, en partenariat avec le Forum des 100Lien externe organisé jeudi soir par le journal Le Temps, a été initiée et menée par M.I.S TrendLien externe, institut de recherches économiques et sociales à Lausanne et à Berne.
Primes toujours plus chères
Si près de la moitié des Suisses sont prêts à fournir des données en échange d’un rabais de primes, c’est sans doute parce que la santé représente un poste de plus en plus lourd dans le budget des ménages.

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Dans la jungle des primes de l’assurance maladie suisse
Chaque mois d’octobre, le ministre en charge de la santé est des assurances sociales vient annoncer quelle seront les hausses de primes pour l’année suivante. Ce scénario se répète depuis plus de vingt ans et, malgré les effets entrepris pour juguler les coûts de la santé, rien ne laisse présager qu’il prendra bientôt fin.
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