Gilbert Gress tire sa révérence
Gilbert Gress n’est plus l’entraîneur de l’équipe nationale. En charge depuis début 1998, l’Alsacien n’a pas prolongé son contrat dans le délai qui lui avait été imparti par l’Association suisse de football (ASF).
Gilbert Gress n’est plus l’entraîneur de l’équipe nationale. En charge depuis début 1998, l’Alsacien n’a pas prolongé son contrat dans le délai qui lui avait été imparti par l’Association suisse de football (ASF). La campagne pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2002 se déroulera donc sous la houlette d’un nouveau patron.
Ce n’est pas une sensation, mais malgré tout une surprise: l’annonce de cette rupture survient trois semaines après que l’ASF eut soumis le 26 novembre un nouveau contrat en bonne et due forme à Gilbert Gress, valable jusqu’en juin 2002. Le désormais ex-coach national avait à maintes reprises déclaré qu’il se prononcerait d’ici à la fin de l’année, alors que l’ASF et son président Marcel Mathier, lassés de ses tergiversations, lui avaient finalement lancé un ultimatum, jusqu’à ce 17 décembre, par ailleurs jour de son 58e anniversaire. Mais Gilbert Gress n’est pas, n’a jamais été et ne sera jamais un homme à se laisser mettre sous pression….Un épisode de plus pour un homme au caractère trempé, qui, entre autres, avait renoncé en 1966 à une sélection en équipe de France plutôt que de devoir…passer chez le coiffeur tondre une partie de sa longue tignasse.
Visiblement, la non-reconduction de ce contrat est en grande partie due aux exigences financières de Gilbert Gress qui souhaitait une augmentation de son salaire annuel, estimé à quelque 500 000 francs. Marcel Mathier avait de son côté répété, sans entrer dans le détail, que «le contrat de Gilbert Gress était déjà au-dessus de la moyenne de ce qui se fait en Europe».
Après Artur Jorge (parti en 1996) et Rolf Fringer (1997), le Strasbourgeois de St-Blaise est le troisième sélectionneur national à tirer prématurément sa révérence. Son bilan comptable est équilibré: 18 matches, 6 victoires, 6 nuls, 6 défaites. Après la campagne ratée pour le Mondial 1998 sous Rolf Fringer, la Suisse avait retrouvé sous Gilbert Gress une certaine crédibilité, à défaut de se qualifier pour l’Euro 2000, échouant il est vrai de très peu.
Le prochain match important de l’équipe nationale ne se disputera pas avant l’automne 2000, avec le début des éliminatoires de la Coupe du monde 2002. C’est dire que l’ASF a quelque temps pour dénicher son nouveau coach. Pour l’heure, personne ne s’impose, même si plusieurs membres de la génération des jeunes entraîneurs (Andy Egli, Marcel Koller, Lucien Favre, Alain Geiger et surtout Christian Gross) jouissent d’une bonne réputation.
Olivier Breisacher
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