
La Suisse arrache le nul devant la Grèce

A St-Gall, devant 6000 spectateurs, la Suisse est parvenue à faire match nul face à la Grèce: 2 à 2. L´équipe nationale helvétique n´a pas démérité, mais les automatismes, de même qu´un véritable patron, lui font cruellement défaut.
Ce n’est pas grave, serait-on tenté de dire. La Suisse aurait très bien pu perdre par deux ou trois buts d’écart.
Tout avait pourtant fort bien commencé pour l’équipe nationale suisse. Qui, après un quart de jeu, concrétisait sa domination territoriale par un très beau but de Comisetti. Une reprise de volée sur un centre de Sesa, suite à une déviation de Cantaluppi.
Puis, en l’espace de cinq minutes, le match bascula en faveur de la Grèce. Coup sur coup, les footballeurs helléniques trouvèrent le chemin des filets. La défense à trois des Suisses avaient pris l’eau. Débordée qu’elle fut par les côtés.
A la mi-temps, du 3-5-2, le coach Enzo Trossero revint à une tactique plus traditionnelle du 4-4-2. Afin que l’équipe de Suisse retrouve son assise défensive.
Mais Sforza erra comme une âme en peine au milieu du terrain. Lui de qui on attendait l’orientation du jeu. Oui, la Suisse se cherche toujours un patron. D’autant qu’Henchoz et Zuberbühler, derrière, balbutièrent leur football.
Cela dit, en maintes circonstances, la Suisse montra de fort belles intentions. Particulièrement par Comisetti et Cantaluppi sur les côtés. Et par Hakan Yakin en pointe. Qui fut justement récompensé à la 78ème minute, en logeant le cuir de la tête hors de portée du gardien grec.
La Suisse était revenue au score. Mais que ce fut laborieux. Seul Patrick Muller tira son épingle du jeu à l’arrière. Alors que Vogel fut un peu juste au milieu.
C’est certain, le potentiel existe dans cette équipe de Suisse. Mais ses protagonistes ne se trouvent pas encore très bien sur le terrain. Surtout, ils jouent trop souvent sur le même rythme. Sans créer de véritables surprises pour l’adversaire. Mercredi soir, la Grèce était plus proche de la victoire.
Il est probable que Trossero joue par prudence le verrou devant la Russie, le 2 septembre, au Hardturm de Zurich. Afin de limiter les dégâts et de ne pas hypothéquer les chances de qualification de la Suisse pour le Mondial 2002.
Emmanuel Manzi

En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative
Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !
Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.