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Le syndrome de l’attentat à Washington

Depuis le 11 septembre 2001, la capitale des Etats-Unis vit avec le syndrome de l'attentat.

L’administration Bush part du principe que le prochain attentat majeur visera Washington. Du coup, le climat a beaucoup changé dans la capitale américaine.

L’administration Bush en est persuadée. Washington sera la cible privilégiée des terroristes. Leur projet étant de surpasser les attentats du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center, à New York, et le Pentagone, dans la banlieue de Washington.

Les responsables américains redoutent qu’après avoir frappé les centres financier et militaire des Etats-Unis, Al-Qaïda aient les yeux tournés vers la Maison Blanche et le Congrès, tous deux situés en plein cœur de la capitale.

Une cible privilégiée

«Washington est une cible particulièrement symbolique et la menace la plus probable est celle d’un attentat contre la capitale», déclare à swissinfo Bernard Reich, expert en terrorisme à l’Université George Washington.

Bernard Reich est en contact étroit avec différents services du gouvernement. Lui, comme d’autres experts américains pensent que Washington doit s’attendre à ce que les terroristes essaient plusieurs méthodes. De l’attentat-suicide à l’empoisonnement de l’eau, en passant par une bombe nucléaire de fabrication artisanale.

Face à ces menaces – réelles ou supposées – le gouvernement américain ne veut rien laisser au hasard. Témoins: les mesures prises pour protéger la capitale et assurer la continuité de l’Etat.

Touristes interdits de Congrès

Le vice-président Dick Cheney, qui serait appelé à assumer le pouvoir s’il arrivait quelque chose au président, est aujourd’hui rarement vu en compagnie de George Bush.

La Maison Blanche et le Congrès sont désormais interdits aux touristes. Les sacs à main, cartables et sacs à dos sont fouillés à l’entrée des bâtiments publics et des musées.

Les manifestations sont restreintes de façon significative. C’est le cas des réunions du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale dont la durée est limitée à deux jours, au lieu d’une semaine avant le 11 septembre 2001.

Des caméras de surveillance ont été installées dans les rues, de même que des détecteurs de radioactivité. Pour leur part, les gardes-côtes, dont la mission est normalement de contrôler le littoral maritime, ont créé une unité permanente à Washington afin de surveiller le trafic fluvial sur le Potomac.

Un gouvernement de secours

Un gouvernement de secours a même été constitué. Composé de hauts fonctionnaires des différents ministères, ce gouvernement est abrité dans un bunker quelque part sur la côte est des Etats-Unis. Il se tient prêt à prendre la relève de la Maison Blanche au cas où Washington serait attaquée, voire rayée de la carte.

C’est que, dans leur scénario-catastrophes, les Américains n’excluent pas que Washington pourrait être, au moins temporairement, rendue inutilisable ou invivable.

A cet égard, le ministre de la Défense a ordonné au Pentagone de ne plus construire de bases et de ne plus louer de bureaux dans la région de Washington. «Il faut disperser nos bâtiments», explique ainsi Donald Rumsfeld.

Du coup, les compagnies d’assurance ont augmenté leurs tarifs à Washington, ce qui pousse certaines entreprises à quitter la capitale.

swissinfo/Marie-Christine Bonzom

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