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Mission de paix à l’étranger : tous les volontaires doivent être armés

Le gouvernement veut permettre aux soldats suisses d'assurer leur sécurité lors d'opérations de maintien de la paix à l'étranger. Il propose donc au parlement de modifier la loi sur l'armée. La droite nationaliste parle déjà de référendum.

Le gouvernement veut permettre aux soldats suisses d’assurer leur sécurité lors de participation à des opérations de maintien de la paix à l’étranger. Il propose donc au parlement de modifier la loi sur l’armée. La droite nationaliste parle déjà de référendum

Le sujet est extrêmement délicat et hautement politique, car la population suisse est encore fortement imprégnée de l’esprit de l’ermite Nicolas de Flüe qui disait au 15ème siècle : «balaie devant ta porte, ne te mêle pas des affaires des autres». Cela s’est traduit par l’absence de la Suisse de l’ONU et par sa non participation aux opérations de casques bleus.

Mais les conflits qui secouent les Balkans depuis la fin de la guerre froide ont tout bouleversé. La Suisse ne peut plus, aujourd’hui, se soustraire aux opérations de paix de la communauté internationale. Sa réserve d’antan est perçue à l’étranger comme un manque de solidarité.

Le gouvernement a cherché, il y a des années déjà, à corriger la situation. Mais son projet de création d’un contingent de casques bleus s’est heurté à l’opposition de la droite nationaliste et à un rejet populaire il y a cinq ans.

Le projet présenté mercredi par le gouvernement est moins ambitieux. Il a pour but de permettre à la Suisse de répondre rapidement aux besoins liés à une participation limitée à des opérations de maintien de la paix. Et surtout de lever les obstacles juridiques qui s’opposent à l’armement des volontaires suisses. Et cela à des fins uniquement défensives.

Le cadre proposé est clair : toute participation à des opérations de rétablissement de la paix est exclue; il ne peut s’agir que de maintien de la paix et les commissions de sécurité, voire le parlement, doivent dans chaque cas donner leur accord. Malgré cela, la droite populiste a déjà annoncé qu’elle lancerait un référendum contre ce projet.

Pierre-André Tschanz

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